samedi 26 décembre 2015

  Pleure, ma plume bien-aimée !

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et écris ce que je ne saurais dire
Crie à la face de ce monde de préjugés
Mon amertume et mes souvenirs

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte l’histoire de ce pays
De cette terre et ce peuple meurtri
Raconte son Iliade et son odyssée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte l’histoire de ce policier
De ce journaliste, de ce militaire,
De ces femmes et enfants égorgés

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte l’odyssée de ce peuple meurtri
Par des forces rancunières et damnées
Qui veulent le faire plier sans cris

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte l’histoire de ce glorieux pays
De cette enfant, sous les yeux de ses parents, violée
Son seul tort est d’avoir, sa patrie, aimé

Pleure ! Oh ! Ma Plume bien-aimée !
Raconte l’histoire de ce journaliste
Tombé, sous les balles obscurantistes
Son seul tort avoir aimé sa patrie ensanglantée

Pleure ! Oh ! Ma Plume bien-aimée
Et raconte l’histoire de ces scouts
Sur les tombes de leurs aïeuls venus
Commémorer et pour leurs martyrs, une pensée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte l’histoire de ces militaires
Tombés sous les balles traîtresses
Seulement pour avoir défendu cette terre

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée
Et raconte l’Iliade de ces pauvres démunis,
Par une main traîtresse, à la vie, arrachés
Leur seul tort, c’est d’avoir refusé de plier

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et Raconte l’histoire de cette élève
Devant ses professeurs et camarades, égorgée
Son seul tort, d’un bel avenir, avoir rêvé

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée
Et raconte l’histoire de cet homme de lettres
De ce journaliste qui brave tous les dangers
Pour informer et éloigner cet obscurantiste spectre

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et écris ce que je ne saurais dire
Sur ce peuple meurtri et désarmé
Devant ces hordes sanguinaires à maudire

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte au monde, l’histoire de ce pays
De cette jeunesse, de ces femmes et enfants
Par des hordes barbares spoliés et meurtris

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
A qui pourrais-tu te confier ?
Fais entendre le glas de la vérité
A un monde devenu sourd et muet

 Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Porte ce message à mon peuple tant aimé
Que seules les armes lui redonneront sa liberté
Qui est un don, de la nature, divin et inné

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Raconte à mon peuple et redonnes-lui sa volonté
Dis-lui de chercher, par tous moyens, à s’élever
Sans oublier qu’il est un peuple de paix

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et extériorise
Ce que je ne saurais dire
A ma patrie que j’admire

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée
Et couche sur ce papier
Tous les mots amers, doux et gais,
Dans l’espoir de voir ma patrie, de ce joug, délivrée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Par toi, mon histoire est contée
A ma patrie, elle est dédiée
Avec tant de sentiments refoulés

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Je veux que tu écrives
Avec mon sang,
Comme une barque à la dérive
Aucun son

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte l’histoire de ce village déserté
De ses habitants, par la peur hantés,
Par une nuit de Ramadhan ensanglantée,

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte ces jeunes filles violées
Dans leurs chairs, meurtries,
Pour avoir refusé de céder

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Conte cette nuit, un certain Janvier
Des centaines de gens, par la mort fauchés
Par des assassins, de sang, assoiffés

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Conte ces enfants, de savoir, privés
Par des obscurantistes illettrés
Leur école fut brûlée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte l’histoire de cette jeune mariée
Ravie aux siens et à son mari,
Par des sauvages, avant la félicité

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Raconte l’histoire de cette veuve,
Dans sa vie familiale déchirée,
Dont le mari, devant elle, fut égorgé

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte ! Je t’en prie ! Je t’en supplie !
Raconte et ne t’arrêtes point jusqu’à l’éternité
Mes larmes suppléeront à ton encre terminée

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte au monde incrédule et hébété
L’histoire de ce peuple tant aimé,
Sa tragédie et son honneur bafoué

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et raconte à l’histoire toutes les atrocités
Subies par ce peuple épris de justice et de paix
Que des assassins, à leurs desseins, ont voulu plier

Pleure ! Oh ! Ma plume bien-aimée !
Et si ton encre et mes larmes tarissent en chemin
Ecris de mon sang ! Cette Iliade pour les futurs temps
Afin que ces meurtriers subissent le dernier jugement.

                               Mohamed BOUDIA

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