CAFE LITTERAIRE DE CHLEF
Les membres du café littéraire de Chlef, bien qu’en
période d’hibernation ont tenu à marquer leur
présence au niveau de l’Association Nationale Héritage Algérie dont le
vice-président de cette dernière n’est autre que le président du café
littéraire de Chlef.
Après les ateliers « Héritage par
l’Image » qui se sont déroulés à la bibliothèque Nationale d’El Hamma à
Alger, celle de la maison de la culture de Bouira, puis celle de la maison de
la culture d’Annaba, de Tiaret et d’Ouargla, ce fut au tour de la maison de la
culture de Tlemcen de recevoir les membres de l’Association Nationale Héritage
Algérie, bureau exécutif presque au complet. Durant toute la journée du 30 mai
2015, plusieurs conférenciers se sont relayés sur le podium pour mettre en
verve l’importance de l’image dans la conservation du patrimoine tant matériel
qu’immatériel. Des conférences de haut niveau, agrémentées par des photos de
sites historiques et préhistoriques, ont été données à l’assistance pour le
bien de la connaissance de notre patrimoine. Plus de 22 wilayas étaient
représentées.
Des personnalités de la société civiles ainsi que
des journalistes présents dans la salle ont participé pleinement aux débats qui furent quelques peu chauds de
par l’importance du thème soulevé qui n’est autre que la conservation du
patrimoine par l’image.
Durant l’après-midi, ce fut la réunion du bureau
exécutif. Le quorum était atteint pour une réunion plénière afin de débattre
des différentes difficultés rencontrées durant l’année mais aussi durant ce
mois du patrimoine qui a vu, quand même, une effervescence hors du commun des
membres de l’association nationale héritage Algérie et de l’association du
patrimoine de Bouira et du café littéraire de Chlef, sans compter toutes les
autres wilayas et à leur tête, M. Adjili Nasreddine, président de l’association
des anciens de Annaba qui a voulu agrémenter cette sortie sur Tlemcen par
l’apport de sa troupe musicale « Aïssaoua » de Annaba pour la
présenter au public tlemcenien.
Le président de l’association nationale a demandé à
tous les adhérents de bien vouloir régler leur cotisation afin de pouvoir mener
à bien notre tâche. Il a fustigé l’ensemble pour beaucoup plus de sérieux dans
le travail. Oui, nous sommes des volontaires, devait-il dire, mais nous devons
donner le plus fort de nous-mêmes afin que notre entreprise puisse pérenniser
dans le temps et ainsi apporter un petit quelque chose à la conservation de
notre patrimoine qui est en train de dépérir dans toutes les contrées de notre
beau pays. Il devait ajouter que chaque wilaya devait former au moins 4 ou 5
guides patrimoniaux afin de généraliser le système « Dhiaf El
Djazaïr » et par la même penser à faire des échanges inter-wilayas pour
éviter les grosses dépenses que ne peut supporter l’association nationale sans
subventions de l’Etat. Il est nécessaire de prévoir plusieurs rencontres
inter-wilayas afin de lier des liens d’amitiés et de travail dans le domaine du
patrimoine. Il devait en outre dire, en ce qui concerne, le village culturel,
qu’il faut que, dans chaque wilaya, il y ait un village culturel, englobant les
48 wilayas, où chacune devrait avoir sa petite maison qui pourrait recevoir des
touristes nationaux et étrangers et ainsi créer une chaîne de tourisme
solidaire dans toute l’Algérie profonde.
Le conférencier Mohamed Boudia devait insister sur
le fait que tous les intervenants en matière de patrimoine, dans leur wilaya,
devraient se pencher sur le fait que nous devons préserver les pans des
histoires locales par le biais d’interviews de personnages patrimoniaux encore
vivant dans leur wilaya. Ne négliger aucun pour la collecte de renseignements
concernant notre patrimoine. Ne dit-on pas « on peut trouver dans une rivière
ce que nous ne pouvons trouver en mer ». A vos caméras et à vos stylos
pour essayer de collecter le plus de renseignements possibles sur la vie des
habitants de votre wilaya, sur les us et coutumes afin de coucher cela sur
papier ou de l’imprégner sur photos et vidéos qui serviront à pérenniser notre
patrimoine dans le temps et l’espace et qui feront figure de référence à
l’avenir pour les chercheurs et les historiens.
Un marathon a été initié au cours de ces ateliers du
patrimoine « Héritage par l’image » durant le mois du patrimoine
institué par le Ministère de la Culture. Un grand bravo à tous les participants
de toutes les wilayas qui ont su donner un sens aux travaux de ces ateliers
qui, nous l’espérons, seront les prémices d’un nouvel élan pour la conservation
de notre patrimoine combien important et combien épars.
Mohamed Boudia
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