mardi 1 décembre 2015

CAFE LITTERAIRE MOHAMED BOUDIA

                                           Café Littéraire Mohamed Boudia      
                                                   Fondation Casbah                                                                                                          Une heureuse initiative a été élaborée par notre ami, écrivain et historien, M. Belkacem Babaci, président de la fondation « Casbah » au siège de cette dernière, en programmant un café littéraire dans la salle « Mohamed Boudia », une conférence sur le thème du livre écrit par Mohamed Boudia, édité par les éditions « El Ibriz » dont le titre est « Mohamed Boudia – Un homme hors du commun ».  Dans son allocution d’ouverture, M. Belkacem Babaci devait rappeler les objectifs de la fondation et le devoir de tout un chacun pour participer à l’écriture de la mémoire du peuple algérien durant la révolution. Une bibliothèque portant le nom du chahid « petit Omar », au sein de la fondation « Casbah » ainsi qu’une salle de conférence portant le nom du chahid « Mohamed Boudia ». Il devait ensuite rappeler à l’assistance l’enfance du chahid Mohamed Boudia et faire appel aux réminiscences des personnes présentes dans la salle pour sortir de l’oubli, tous ceux qui sont passés par « Soustara », l’école « Sarouy » et les différents quartiers de la Casbah pour dire que cette contrée d’Alger à donné les meilleurs de ses enfants à la révolution algérienne. L’intervention de certains militants qui ont usé leurs fonds de culottes sur les mêmes bancs de l’école « Sarouy ».
La parole fut ensuite donnée à M. Mohamed Boudia, président du café littéraire de Chlef, vice-président de l’Association Nationale Héritage Algérie qui remercia l’assistance en ces termes : « Mesdames et Messieurs,
Soyez les bienvenus dans ce modeste café littéraire initié par mon ami Babaci Belkacem, président de la fondation « Casbah »  que je remercie beaucoup pour sa disponibilité et son allant pour tout ce qui touche à l’histoire et à la culture de notre pays : l’Algérie. Je remercie aussi tous ceux qui nous ont honorés de leur présence dans cette agora culturelle qui se veut un dépoussiérage des étagères de l’histoire de notre pays. Pour ma part, j’ai voulu retracer la vie de ce militant, ce géant du théâtre national, qui a su allier son amour pour le théâtre et son amour pour sa patrie et la nation arabe et palestinienne, en axant surtout mon travail sur le côté militant mais aussi sur son assassinat par le Mossad. Quant à notre ami le Docteur Mohamed Karim Assouane que je salue en passant, il en a fait une étude académique et historique à plus d’un titre en axant sa recherche sur la vie militante de Mohamed Boudia (Allah yarhmou).
Nos deux recherches se complètent l’une, l’autre. Ce n’est point une finalité que ce travail mais bien au contraire, il ouvre la voie à la recherche fondamentale dans l’histoire de notre pays bien-aimé. Nous avons posé, notre ami le Dr Karim Assouane et moi-même, les premiers jalons d’une recherche que nous voudrions pleine et entière concernant l’histoire de notre pays et par la même, faire sortir de l’oubli, tous les militants et amoureux de leur patrie de l’anonymat. Un appel est lancé à tous les chercheurs pour fructifier ces études combien modestes de notre part.
TAHIA EL DJAZAÏR – EL MAJD WEL KHOULOUD LI CHOUHADAÏNA EL ABRAR –
Suivit ensuite la présentation du livre – essai sur le chahid Mohamed Boudia, héros de la révolution algérienne et palestinienne. Le conférencier devait, à  cet effet, retracer les différentes phases, tant sociale que militante de Mohamed Boudia en axant surtout sa communication sur le fait que Mohamed Boudia a été et restera toujours un symbole pour la jeunesse algérienne. Le conférencier devait exhorter les invités présents à prendre « le taureau par les cornes » et à s’immiscer complètement et entièrement dans l’écriture de l’histoire de leur quartier en s’interviewant les uns, les autres, afin de laisser des traces de cette révolution populaire aux générations futures. Il devait ajouter que tout un chacun, a une histoire ou une anecdote à raconter concernant cette révolution qui est nôtre et qui a défié la chronique de cette fin du 20ème siècle.
Les débats furent très fructueux de par la participation de toute l’assistance qui a voulu apporter son témoignage à ce début d’écriture d’un pan de l’histoire de ce géant du théâtre et militant de la révolution algérienne et de la cause palestinienne. Dans ce sens, M. Belkacem Babaci a rapporté un témoignage poignant sur l’enrôlement de Mohamed Boudia dans la continuité du support de la révolution palestinienne par les autorités algériennes d’alors.
En marge de cette conférence, et dès 10 heures 30 du matin, nous avons assisté à une procession organisée par une association désignée sous le titre de « Hmamet El Djazaïr » (les colombes d’Alger ou d’Algérie) qui veut faire revivre l’identité algéroise et algérienne de la femme en faisant une marche, où les représentantes étaient vêtues de haïks et de 3djars. Cette manifestation a été organisée sous l’égide de la fondation « Casbah ». Les militantes de cette association se sont faites un devoir d’aller déposer une gerbe de fleurs devant la plaque commémorative des décapités de la prison « Serkadji » Barberousse, puis se sont ensuite dirigées en procession, sous leurs youyous stridents ponctuant leur marche à travers les ruelles de la Casbah pour rejoindre l’école « Sarouy » puis les différents points où s’étaient déroulés plusieurs pans de notre révolution au sein de la Casbah, pour enfin, arriver au musée ouvert à cet effet retraçant les passages des responsables du fida dans la casbah. A l’extérieur de ce musée, existe toujours l’habitation éventrée par le minage par les parachutistes de Salan, la maison où s’étaient retranchés les valeureux fidaiyines, Ali la pointe, Hassiba Benbouali, le petit Omar, et Bouhamidi et où ils sont tombés au champ d’honneur pour que vive l’Algérie libre et indépendante. Gloire à nos martyrs !
                                                                                                 Mohamed Boudia



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