Café Littéraire Mohamed Boudia
Fondation Casbah Une heureuse initiative a été élaborée par notre
ami, écrivain et historien, M. Belkacem Babaci, président de la fondation
« Casbah » au siège de cette dernière, en programmant un café
littéraire dans la salle « Mohamed Boudia », une conférence sur le
thème du livre écrit par Mohamed Boudia, édité par les éditions « El Ibriz »
dont le titre est « Mohamed Boudia – Un homme hors du commun ». Dans son allocution d’ouverture, M. Belkacem Babaci
devait rappeler les objectifs de la fondation et le devoir de tout un chacun
pour participer à l’écriture de la mémoire du peuple algérien durant la
révolution. Une bibliothèque portant le nom du chahid « petit Omar »,
au sein de la fondation « Casbah » ainsi qu’une salle de conférence
portant le nom du chahid « Mohamed Boudia ». Il devait ensuite
rappeler à l’assistance l’enfance du chahid Mohamed Boudia et faire appel aux
réminiscences des personnes présentes dans la salle pour sortir de l’oubli,
tous ceux qui sont passés par « Soustara », l’école
« Sarouy » et les différents quartiers de la Casbah pour dire que
cette contrée d’Alger à donné les meilleurs de ses enfants à la révolution
algérienne. L’intervention de certains militants qui ont usé leurs fonds de
culottes sur les mêmes bancs de l’école « Sarouy ».
La parole fut ensuite donnée à M. Mohamed Boudia,
président du café littéraire de Chlef, vice-président de l’Association
Nationale Héritage Algérie qui remercia l’assistance en ces termes :
« Mesdames et Messieurs,
Soyez les bienvenus dans ce modeste café littéraire
initié par mon ami Babaci Belkacem, président de la fondation
« Casbah » que je remercie
beaucoup pour sa disponibilité et son allant pour tout ce qui touche à
l’histoire et à la culture de notre pays : l’Algérie. Je remercie aussi
tous ceux qui nous ont honorés de leur présence dans cette agora culturelle qui
se veut un dépoussiérage des étagères de l’histoire de notre pays. Pour ma
part, j’ai voulu retracer la vie de ce militant, ce géant du théâtre national,
qui a su allier son amour pour le théâtre et son amour pour sa patrie et la
nation arabe et palestinienne, en axant surtout mon travail sur le côté
militant mais aussi sur son assassinat par le Mossad. Quant à notre ami le
Docteur Mohamed Karim Assouane que je salue en passant, il en a fait une étude
académique et historique à plus d’un titre en axant sa recherche sur la vie
militante de Mohamed Boudia (Allah yarhmou).
Nos deux recherches se complètent l’une, l’autre. Ce
n’est point une finalité que ce travail mais bien au contraire, il ouvre la
voie à la recherche fondamentale dans l’histoire de notre pays bien-aimé. Nous
avons posé, notre ami le Dr Karim Assouane et moi-même, les premiers jalons
d’une recherche que nous voudrions pleine et entière concernant l’histoire de
notre pays et par la même, faire sortir de l’oubli, tous les militants et
amoureux de leur patrie de l’anonymat. Un appel est lancé à tous les chercheurs
pour fructifier ces études combien modestes de notre part.
TAHIA EL DJAZAÏR – EL MAJD WEL KHOULOUD LI
CHOUHADAÏNA EL ABRAR –
Suivit ensuite la présentation du livre – essai sur
le chahid Mohamed Boudia, héros de la révolution algérienne et palestinienne.
Le conférencier devait, à cet effet,
retracer les différentes phases, tant sociale que militante de Mohamed Boudia
en axant surtout sa communication sur le fait que Mohamed Boudia a été et
restera toujours un symbole pour la jeunesse algérienne. Le conférencier devait
exhorter les invités présents à prendre « le taureau par les cornes »
et à s’immiscer complètement et entièrement dans l’écriture de l’histoire de
leur quartier en s’interviewant les uns, les autres, afin de laisser des traces de cette révolution populaire aux générations futures. Il
devait ajouter que tout un chacun, a une histoire ou une anecdote à raconter
concernant cette révolution qui est nôtre et qui a défié la chronique de cette
fin du 20ème siècle.
Les débats furent très fructueux de par la
participation de toute l’assistance qui a voulu apporter son témoignage à ce
début d’écriture d’un pan de l’histoire de ce géant du théâtre et militant de
la révolution algérienne et de la cause palestinienne. Dans ce sens, M.
Belkacem Babaci a rapporté un témoignage poignant sur l’enrôlement de Mohamed
Boudia dans la continuité du support de la révolution palestinienne par les
autorités algériennes d’alors.
En marge de cette conférence, et dès 10 heures 30 du
matin, nous avons assisté à une procession organisée par une association
désignée sous le titre de « Hmamet El Djazaïr » (les colombes d’Alger
ou d’Algérie) qui veut faire revivre l’identité algéroise et algérienne de la
femme en faisant une marche, où les représentantes étaient vêtues de haïks et
de 3djars. Cette manifestation a été organisée sous l’égide de la fondation
« Casbah ». Les militantes de cette association se sont faites un
devoir d’aller déposer une gerbe de fleurs devant la plaque commémorative des
décapités de la prison « Serkadji » Barberousse, puis se sont ensuite
dirigées en procession, sous leurs youyous stridents ponctuant leur marche à
travers les ruelles de la Casbah pour rejoindre l’école « Sarouy »
puis les différents points où s’étaient déroulés plusieurs pans de notre
révolution au sein de la Casbah, pour enfin, arriver au musée ouvert à cet
effet retraçant les passages des responsables du fida dans la casbah. A
l’extérieur de ce musée, existe toujours l’habitation éventrée par le minage
par les parachutistes de Salan, la maison où s’étaient retranchés les valeureux
fidaiyines, Ali la pointe, Hassiba Benbouali, le petit Omar, et Bouhamidi et où
ils sont tombés au champ d’honneur pour que vive l’Algérie libre et
indépendante. Gloire à nos martyrs !
Mohamed Boudia
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