Notre periple a ouled ben abdelkader
Ouled Ben Abdelkader
Chef-lieu de commune et de daïra la wilaya de Chlef.
Ex-Masséna. Située à 25 km au sud-ouest du chef-lieu. Ancienne commune, érigée
lors de la réorganisation administrative de 1956. Elle occupe une superficie de
112 km2 et compte une population de 20 039 habitants en 2004 (16 591 en 1987 et
17 385 en 1998).
Histoire : 10 Mars 1956 – Une embuscade a été tendue
au lieu-dit Djebel Saâdia à un convoi français par les moudjahidines. Le bilan
de cette embuscade fut d’un nombre important de tués parmi les soldats
français. Aucune perte n’a été signalée du côté des éléments de l’A.L.N. Ouled
Ben Abdelkader est aussi la ville natale du grand diplomate algérien Mohamed
Sahnoun.
Un barrage dénommé Sidi Yacoub, y fut construit dans les années 80. Monsieur Kerbache Maâmar,
Directeur du barrage, nous donne ici quelques renseignements sur la
construction et le service actuel du barrage de Sidi Yacoub. La capacité du
barrage est de 280 millions de mètres cubes. Il alimente toute la région de
Chlef en matière d’irrigation et d’eau potable.
Actuellement, le barrage contient plus de 130 millions
de mètres cubes. Le taux d’envasement est en dessous des 10%. Nous faisons des
lâchers d’eau pour les fellahs de la région sur l’Oued Sly durant les périodes
de chaleur. Avec la direction de l’Agriculture et des pêches, nous faisons de
la pisciculture de barbots, de la carpe argentée et la carpe royale. C’est en
vue de fournir du poisson pour la consommation locale et permettre aux
populations de la région de changer leur menu à moindre prix et pouvoir goûter
le poisson d’eau douce. L’élevage d’alevins a débuté depuis l’année 2000. La
direction des pêches met à la disposition des usagers la possibilité de
constituer un dossier pour pouvoir bénéficier d’une autorisation de pêche au
niveau du barrage.
Des lâchers d’eau quotidiens sont observés pour
permettre aux fellahs de la région d’irriguer leurs plants et jardins
disséminés sur toute la longueur de l’Oued Sly jusqu’aux berges du Chéliff.
Entrée
Ouest du Siège de l’APC d’Ouled Ben Abdelkader
(Chlef)
Le siège de l’APC est unique en son genre. Il a été
construit dans les années 60 et les plants de fleurs lui donnent un aspect
d’ancien caravansérail ou d’hôtel de grand luxe. Avec ses paliers omniscients
bordant l’allée principale de l’entrée et le jet d’eau vous donne l’esprit de
repos et de villégiature propre à certains lieux de repos physique. L’espace
réservé à cet édifice est très grand et permet la réception des populations
sans problèmes.
Vue
de la rue principale du village d’Ouled Ben Abdelkader
Le village d’Ouled Ben Abdelkader (ex-Masséna) a
conservé ses rues du village colonial, mais les habitations ont presque toutes
été terrassées par le dernier tremblement de terre du 10 Octobre 1980.
« El
Gantra Ezzerga » à la sortie Sud d’Ouled Ben Abdelkader (Pont Bleu)
Végétation
luxuriante sur l’Oued Sly. L’eau y est même en
été
« El
Gantra Ezzarga » en aval du barrage de Sidi Yacoub
Une
roselière en aval du barrage de Sidi Yacoub Cne d’Ouled Ben Abdelkader
Troupeau
de moutons paissant sur un champ aux abords de l’Oued Sly
Photo prise lors
de l’inexistence de lâchers d’eau pour l’irrigation de terres limitrophes des
berges de l’Oued Sly.
On remarque d’ailleurs une végétation luxuriante sur
les bords de l’Oued Sly de par les lâchers d’eau quotidiens qui
permettent aux
fellahs de la région d’irriguer leurs plantations. De par la construction du
barrage de Sidi Yacoub, un élan nouveau a été donné à l’agriculture dans la région.
Vue
générale du barrage depuis le poste de contrôle de ce dernier.
Ce barrage a été construit par la Société Hydro Elektra
de Yougoslavie. Sa construction a duré plus de quatre années. Le Barrage est
alimenté principalement par l’Oued Lardjem en premier lieu et par des affluents
de faible importance. Le barrage de Sidi Yacoub est tellement profond et
d’un
bleu limpide qui vous donne envie de vous baigner. Il serait intéressant de
procéder à la plantation de pépinières aux abords du barrage afin de créer des
lieux de villégiature pour les touristes des environs et de toute la région du
Chéliff et pourquoi pas au niveau national en créant des parcs d’attraction,
des quais, et en introduisant le tourisme de montagne dans la région d’Ouled
Ben Abdelkader qui regorge de potentialités dans ce domaine. Des centres aérés
peuvent être créés sur les hauteurs du barrage à côté du Saint Patron de la
région qui est Sidi Sahnoun et implanter en même temps des camps de vacances
familiaux aux abords du barrage de Sidi Yacoub afin de promouvoir le tourisme
et donner une impulsion économique à cette région qui a été durement touché par
les derniers évènements de la tragédie nationale.
Lâchers
d’eau suivant le cours de l’Oued Sly pour aller
alimenter les fellahs de la région et leur permettre l’irrigation de leurs
terres. C’est une vraie aubaine pour les travailleurs de la terre dans la
région d’Ouled Ben Abdelkader et en même temps pour toute la région du Chéliff.
Il y a aussi Oued Bouguedhine qui se déverse dans le bassin du Barrage de Sidi
Yacoub mais avec une capacité moindre par rapport à l’Oued Lardjem.
Un autre projet est en cours d’étude et devrait
permettre une meilleure optimisation des ressources hydrauliques dans la région
d’Ouled Ben Abdelkader en particulier et dans la région de Chlef en Général.
C’est le Barrage d’Oued Lagh qui est mitoyen du Barrage de Sidi Yacoub. Nous
espérons seulement que les autorités locales et nationales puissent donner un élan
nouveau pour la finalisation de l’étude
qui n’a que trop duré.
D’après Monsieur Zaaboub M’hamed, nous nous trouvons actuellement sur le pont bleu
« El guantra Ezzerga ». C’est en 1962 qu’il y a eu un accrochage
entre les troupes régulières de la Wilaya 5 et les moudjahidines de la Wilaya
4. Parlez nous un peu de la ferme
Manaval. D’après les habitants de la région, la ferme se trouve a côté du
village et il avait quelques coteaux sur les rives de l’Oued Sly. D’après
l’histoire, ce dernier avait assassiné un certain Bahria pour une grappe de raisin qui d’après lui, était un voleur.
Nous avons ensuite rendu visite à la Direction du
barrage de Sidi Yacoub. Monsieur Kerbache Maâmar, Directeur du Barrage
nous donne quelques renseignements sur cet édifice. Le barrage de Sidi Yacoub a été construit par la Sté
Hydro Elektra (Yougoslavie) en l’espace de 42 mois. Les travaux ont commencé en
1982 et ne sont terminés qu’en 1986 ; Ce barrage sert pour l’irrigation et
pour l’eau potable pour Chlef et les environs. La capacité du barrage est de
280 millions de mètres cubes. Actuellement, nous avons une réserve de plus de
130 Millions de mètres cubes. Le taux d’envasement ne dépasse pas les 10% de la
capacité actuelle du barrage.
Il y a aussi une campagne d’élevage d’alevins de
trois sortes de poissons d’eau douce pour permettre aux populations autochtones
de goûter au poisson d’eau douce. La Direction des pêches a pris l’initiative
de l’élevage d’alevins depuis 2000. Le barbot, la carpe argentée et la carpe
royale. Le barbot est d’origine mais les carpes sont importées. Cette
initiative permettrait aux populations de changer leur manière de cuisiner et
de goûter aux poissons d’eau douce à un prix modique. Des autorisations ont été
données à certains pêcheurs venus meme de la wilaya de Boumerdès pour pêcher dans les eaux du barrage. Mais tout le monde
peut demander une autorisation à l’échelle nationale. On dit que le barbot peut
distiller les eaux du barrage mais pas avec la quantité que l’on s’imagine,
c’est très peu mais pour dévaser le barrage, il y a lieu de procéder au reboisement
des abords du barrage afin d’éviter l’envasement du lit du barrage. Nous nous
trouvons actuellement dans le bâtiment de contrôle et de là, nous pouvons
diriger manuellement ou automatiquement
toutes les opérations de mise en marche du barrage. Les oueds qui desservent le
barrage sont Oued Lardjem et un autre oued de peu d’importance. Il y a un
projet de construction d’un autre barrage sur l’Oued Lagh mais qui prend
beaucoup de temps à voir le jour. Les
autorités devraient activer le dossier d’étude et de mise en chantier de ce
projet afin de donner un plus à la région en matière d’irrigation et
d’approvisionnement des populations en eau potable.
Nous nous trouvons actuellement sur les rives de
l’Oued Lagh qui prend sa source dans la commune de Lazharia dans la wilaya de
Tissemsilt. Il est d’un grand débit et permet aux fellahs d’utiliser ses
potentialités hydrauliques pour les cultures maraîchères sur les abords de
l’Oued.
Nous nous sommes ensuite dirigés en amont du barrage
dans le lieudit « El Hbaïr »
où nous avons trouvé des vestiges phéniciens. Il existe un mausolée d’un saint
à côté du lieudit « El
Hbaïr ».
Il existe des bassins chez Monsieur Mekatli
à Aïn Boubka.
Moissonneurs
dans les champs de blé.
Il y a une anecdote sur Sidi Ahmed Benyoucef qui va nous être contée par un habitant de la
région. Notre grand-mère avait été l’hôte de Sidi Ahmed Bényoucef à Aïn Elhdjer, elle lui avait égorgé
un poulet. Elle demanda à Sidi Ahmed
Benyoucef de louer ses enfants qui travaillaient à Alger. L’un d’eux,
lorsqu’il travaillait dans un chantier de vignoble, avait trouvé une jarre. Il
se tint le ventre et dit à son frère qu’il était malade. Le chantier s’en est
allé et le frère revint vers son frère qui avait prétexté être malade qui lui
dit qu’il n’avait rien mais qu’il avait trouvé une jarre peut-être pleine de
louis d’or. On rapporte qu’une autre fois le vent avait fait tomber un arbre et
sous lequel ils avaient trouvé une autre
jarre. Il parait aussi qu’une troisième fois, un marocain s’était présenté à
eux en leur demandant de lui montrer Chlef (c’est un lieudit qu’on
appelle ainsi). Ils partirent avec lui et trouvèrent une troisième jarre qu’ils
partagèrent.
Nous avons trouvé une école « Raïd Sid Ali » qu’on est en train de réfectionner en
2008 (école en préfabriqué depuis l’ère coloniale.
Nous avons par la suite visité le cimetière de Sidi
Hamza dans la localité de Ziadnia (Baâdnia anciennement),
distante à peine de deux ou trois kilomètres du chef-lieu de la commune d’Ouled
Ben Abdelkader.
Nous avons rendu visite à l’école coranique dirigée
par le Cheikh Merrouchi Abdelkader. Avant lui, il y avait le cheikh
Belgaïd Bényoucef qui était bénévole et qui est mort. Pendant les
vacances, j’ai presque 70 élèves mais durant la période scolaire j’ai exactement
une trentaine d’élèves seulement.
Nous avons par la suite visité la coopérative de
l’OAIC à Ouled Ben Aek et nous
avons rencontré le responsable qui nous a montré différents instruments servant
à la pesée et à la détermination du degré des céréales présentées au Dock.
D’après Mohamed Boudia, habitant à Ouled Ben
Abdelkader, effectivement, un colon avait tué un autochtone de la famille
Medjahed. Il l’avait poursuivi jusqu’à la montée sur son cheval et lui avait
tiré dessus, le tuant sur le coup.
Ruines
phéniciennes sur les hauteurs du barrage de Sidi Yacoub dans la commune d’Ouled
Ben Abdelkader (Wilaya de Chlef)
Ruines
phéniciennes sur les hauteurs du barrage de Sidi Yacoub dans la commune d’Ouled
Ben Abdelkader (Wilaya de Chlef)
Ruines phéniciennes sur les hauteurs du
barrage de Sidi Yacoub dans la commune d’Ouled Ben Abdelkader (Wilaya de Chlef)
Le
cimetière des chouhadas à l’entrée du village d’Ouled Ben Abdelkader
Les
docks (ou centre de collecte) de l’O.A.I.C. à Ouled Ben Abdelkader
Le Directeur du centre
de collecte des moissons nous montre ici les échantillons recueillis chez les
fellahs de la région.
Sur
la gauche nous remarquons une mesure qui sert à mesurer la densité des céréales
qu’on appelle « El Karoui » ou « El marta ». (La bac est
rempli avec des échantillons de tous les sacs d’un même et seul fellah et
raclé, on le pèse et on obtient la densité en multipliant par deux le poids
contenu dans la mesure.
Bascule
servant à la pesée des échantillons pour déterminer la teneur et la densité des
moissons au niveau du centre de collecte de céréales à Ouled Ben Abdelkader
(ex-Masséna). Ces instruments datent de l’époque coloniale. Ils ont été
conservés comme tels et sont bien conservés dans les docks d’Ouled Ben
Abdelkader.
C’est
une cloche en bronze qui existe depuis l’ouverture de la 1ère classe
à Ouled Ben Abdelkader dans le début des années 1900
Par Mohamed BOUDIA Écrivain et journaliste indépendant -
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NOTRE PERIPLE A OULED ABBES
Il est presque huit du matin lorsque mon collègue se
présenta devant chez moi. Un coup de klaxon léger me fit lever de devant mon
micro-ordinateur. Je m’empressais de sortir car il était déjà tard et nous
avions une longue journée devant nous pour mettre sous l’objectif de nos
caméras et appareils photos, tant de choses et de lieux qui nous permettraient
à l’avenir de faire la toponymie de la commune d’Ouled Abbès et pouvoir ainsi
les mettre à la disposition des générations futures afin qu’elles n’oublient
point les sacrifices consentis par leurs aînées.
En revenant sur nos pas, nous
nous sommes arrêtés devant le cabinet dentaire de notre ami commun, le docteur
Ali Medjdoub où nous attendait notre co-équipier dont je ne citerais pas le
nom, par mesure de politesse. En effet, Nourrédine était là à nous attendre
comme à l’accoutumée. Dès que la voiture
freina, il s’élança vers la portière et l’ouvrit pour s’engouffrer
subrepticement à l’intérieur du véhicule. On aurait pu croire qu’il était
poursuivi par un fantôme qu’on ne pouvait distinguer mais je pense que la même
idée qui trottait derrière notre tête était aussi sienne, celle d’avoir perdu
un peu trop de temps à nous réveiller ce matin-là. Aussi monté, notre chauffeur
et ami Tiab démarra sans demander son reste. Il m’avait confié ce jour-là qu’il
était un peu fatigué et qu’il s’était réveillé un peu trop tard et qu’il
fallait qu’on gagne un peu de temps. Mon conseil que je lui avais donné est
qu’il ne faut point faire de vitesse et s’il le fallait, nous y reviendrons un
autre jour pour terminer notre tâche. Il acquiesça d’un hochement de tête et me
dit : « Tu as raison, ammi Mohamed » et il réajusta sa vitesse
de croisière à moins de quatre-vingts kilomètres à l’heure. Nous avions déjà
traversé toute l’agglomération de Chorfa et nous nous engageâmes sur
l’autoroute pour déboucher en quelques minutes sur Oum-El-Drou. Nous avions
dépassé le village susnommé et nous avions pris la route qui devait nous mener
vers Ouled Abbés, après avoir pris à gauche à l’embranchement de Sidi Ahmed Ben Abdellah. Quelques kilomètres seulement nous séparaient de cette petite commune
née au lendemain du découpage administratif de 1984.
Arrivés à Ouled Abbès, nous avons été reçus par
Monsieur Miloud Bekkat, premier vice-président de l’APC d’Ouled Abbès,
représentant Monsieur le Président qui était en mission.
De G. à D. (Mohamed Boudia, écrivain, Monsieur
Mohamed Tiab, écrivain, Miloud Bekkat, 1er Vice-Président, des
moudjahidines.
Le siège de la nouvelle mairie est une œuvre d’art.
Les bureaux sont spacieux et il y fait bon travailler. Il nous a été donné de
visiter le service de l’Etat-Civil et nous avions constaté quelques habitants
seulement qui attendaient leur document.
Il nous a été délégué Monsieur Houcine Abba,
Technicien au niveau de l’APC pour nous accompagner dans notre périple. Il nous
a mentionné qu’il y avait eu dans le temps, un accrochage où sept moudjahidines
sont tombés au champ d’honneur, à côté de la ferme de M’hamed Zidane, dans
l’Oued Zaouche. D’après ce qu’il a entendu des anciens moudjahidines, il y
avait parmi eux Abdelkader Belabbès là-bas à côté du palmier que vous voyez au
loin où il y avait une source (Aïn) à côté de la ferme des Zidane.
C’est là ou est enterré Sidi Abed El Brihi à Ouled
Abbès. C’est un saint qui a formé beaucoup de Talebs (disciples). Actuellement
le mausolée est fermé faute de Cheikh digne de ce nom. Dans le temps, les gens
venaient de partout pour lui rendre visite et sa « waâda » se tenait
généralement au mois de Septembre de chaque année. Actuellement, il n’y a plus
aucun allama dans la région et la « waâda » de Sidi Abed El Brihi ne
se tient plus de nos jours.
C’est les restes d’un charriot sur lequel leurs
dépouilles ont été déposées et d’ailleurs, il y avait l’un d’entre deux dont le
bras calciné fumait encore après le départ des français que j’ai moi-même
éteint.
Ce jour-là, j’avais plus de 20 moissonneurs qui
m’avaient demandé de leur ramener du café mais avec de la galette (mghaïz). Les
six djounouds qui s’étaient enfuis vers le haut, ont été descendus à bout
portant. Les forces Les forces françaises étaient en nombre et ils ne pouvaient pas
échapper à leurs poursuivants. Cela se passait en 1957
C’est une ferme privée occupant une bonne
superficie. Plusieurs sortes d’arbres fruitiers donnent déjà leurs fruits. Il
existe aussi un hangar pour l’élevage du poulet de chair.
La voie ferrée Alger – Oran, traverse la commune
d’Ouled Abbès de part en part. Nous distinguons sur les trois photos, la ligne
de chemin de fer et le pont qui enjambe l’oued à Ouled Abbès.
1/-Photo
souvenir de G. à D. : Mohamed Boudia, M’hamed Zidane,
Houcine Abba
2/-Photo
souvenir de G. à D. :, Houcine Abba, M’hamed Zidane,
3/-Photo
souvenir de G. à D. : Houcine Abba, X ,
M’hamed Zidane, Mohamed Boudia en train d’interviewer M’hamed Ziane.
Les restes calcinés de la 2 CV camionnette
qui a servi à transporter des fidayines et des moudjahidines.
1/-
Photos souvenir devant la demeure de Monsieur Zidane ( Le fils de M’hamed
Zidane – X – M’hamed Zidane – X – Hocine Abba
2/-
La ferme de M’hamed Zidane
3/-
Le fils de Zidane – Mohamed Boudia, écrivain – Zidane M’hamed – X - Hocine Abba
Nous avons été reçus par le vice-président de la
commune d’Ouled Abbès, Monsieur Miloud Bekkat qui nous a donné les noms de
certains lieux où se sont déroulés des attentats et des accrochages dans la
région d’Ouled Abbès. Nous avons Chahid M’hamed Abboub – Une bataille qui s’est
déroulé à la place du domaine qui porte actuellement le nom de cette bataille.
Nous allons encore visiter une grande moudjahida Khoumna Badra chez laquelle
une grande bataille y a eu lieu. A la question de savoir quel est l’habitant le
plus âgé de la commune, il nous a été répondu que c’était El Hadj Charef Tiab qui
est né en 1910
D’après le 1er Vice-président, Monsieur
Bekkat Miloud, tous les douars sont dotés de l’électricité et d’un réseau
routier communal goudronné. Ajoutez le Douar Oued Zaouche. L’assainissement
existe dans presque tous les douars.
Nous avons interviewé M’hamed Zidane qui nous fit
part de ce qui suit :
Mon père a été tué par le complot car une semaine
après, j’ai trouvé M’hamed Ben Kartane qui faisait le guet, m’avait demandé
d’aller voir les « frères » qui m’attendaient non loin de là. Il y avait
plusieurs djounouds dont Hocine Babay, ils étaient au nombre de six, il me dit
que ce n’était pas eux qui avaient tué ton père qui nous aidait et nous prêtait
main forte. Ce groupe était venu de Médjadja avec qui il travaillait. Je vous
dis que même les armes qui ont été ramenées par Le Docteur Maillot ont été
cachées chez nous. Je me rappelle qu’ils les avaient ramenées dans un camion
Hotchkiss. Je n’ai pas vu Maillot avec eux mais je sais que par la suite, les
armes ont été convoyées vers Médjadja à l’aide de mulets pris chez les
habitants de la région. Vous savez que les services du renseignement français
ont tatoué des numéros sur le derrière de tous les moyens de transports (mules,
mulets, chevaux, ânes, etc.) Ce numéro était enregistré chez les services de
renseignements au nom du propriétaire et lorsqu’ils appréhendaient une mule ou
un mulet, ils savaient exactement à qui il appartenait et il leur était facile
de suivre le fil conducteur et pouvoir ainsi mettre la main sur les
approvisionneurs de l’ALN. Mais les djounouds étaient eux aussi beaucoup plus
intelligents. Ils enlevaient le tatouage au fer en brûlant la place du numéro
et on soignait les mules et mulets qui ont subi cette opération afin de ne pas
permettre aux services de sécurité d’arriver aux militants qui nous donnaient
leurs montures pour le transbordement d’armes, de munitions ou de
ravitaillement.
tous été tués. Il y avait deux djounouds qui se sont
cachés sur le charriot rempli de paille. Les militaires après avoir terminé leur
sale besogne, s’en allaient et en montant dans le camion les ont remarqués sur
les bottes de paille. Ils revinrent tout doucement et mirent le feu à la
paille. Nous avons remarqué de visu le charriot calciné qui existe toujours
dans la ferme d’Elhadj M’hamed Zidane. Cela se passait en 1959 ; Abdekader
Belabbès fut pris vivant et fut assassiné à la hache.
Les militaires français
lui avaient fractionné la tête avec une hache, à côté de Zmaïme dans les
oliviers que vous voyez là-bas. La deuxième ferme de Boucherdid qui nous
appartenait nous a été confisquée et servait de centre de rétention et de torture.
Kouider El Mdakach, Daka Matakou Mohamed Ouled El Meftah, et plusieurs autres
dont j’ai oublié les noms. Un jour, Kouider El Mdakach, Mohamed Ould Meftah et
un autre que je ne connaissais pas.
Kouider me dit qu’il allait faire une
razzia au poste de Béni Rached. Je lui dis que c’était une utopie et que
c’était impossible que trois ou quatre hommes pouvaient attaquer tout un poste
avancé. Il me dit en traçant une sorte de plan à même le sol en terre, le poste
est là et nous, nous allons les harceler sur les trois points en changeant
toujours d’armes pour les tirs. Je le ferais et je reviendrais demain prendre
un café (en faisant signe à ma mère de leur préparer le café pour le lendemain)
et demain tu descendras à Oued Fodda et tu achèteras le journal l’Echo d’Alger
et tu me liras la nouvelle. Alors, ils ne pourront plus dormir et ils resteront
éveillés et vont gaspiller toutes leurs munitions.
En effet, à deux heures du
matin, j’entendis des coups de feu intermittents, puis des rafales de
mitraillettes et de mitrailleuses qui
tiraient sans discontinuer.
Effectivement, le lendemain, ils se présentèrent chez nous et c’est ma
mère qui leur versa du café de la galette à l’huile (mbesses) puis elle les
cacha dans une casemate. Entretemps, les goumiers de Djich El Baghla
rappliquaient. Bonjour tante, est-ce qu’il n’y a pas de fellaghas ?
Non ! Je n’ai rien vu. Vous voulez du café ? Non merci !
Tante ! Nous allons continuer notre tournée. Et pourtant les Kouider et
ses compagnons d’armes étaient dans la cache juste sous leurs pieds devant la
véranda devant laquelle nous nous trouvons actuellement.
Mohamed Boudia - Écrivain et journaliste
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