mercredi 2 décembre 2015

35 ANS DEJA ET CE N'EST PAS FINI !!!!

                     35 ANS DE CALVAIRE DEJA ! ET CE N’EST PAS FINI !

Le 10 Octobre 1980 a été la catastrophe la plus meurtrière et la plus dévastatrice de la région      d ’El Asnam. Les autorités d’alors ont cru bien faire en éparpillant les habitants dans des sites dortoirs dans des baraques pleines d’amiante et de bestioles venues d’outre-mer. Cela fait déjà près de 35 années que les habitants d’El Asnam souffrent le calvaire avec toutes sortes de maladies (cutanées, respiratoires, cancéreuses, etc.)Plusieurs promesses ont été faites par divers dirigeants qui se sont suivis au ministère de l’habitat mais rien de concret n’a été fait jusqu’à présent. Il est rare de trouver actuellement un habitant sans problèmes respiratoires ou cutanés. Les habitants végètent toujours dans ces sites dortoirs pleins d’aléas de santé publique mais malheureusement tous les responsables qui se sont succédé à la tête de cette wilaya orpheline ne se sont jamais donné la peine de vivre le calvaire des habitants d’El Asnam. En effet, où sont les promesses de ces responsables à tous les niveaux ? On nous a proposé 300.000 DA la première fois pour détruire nos taudis et les remplacer par une construction en dur avec cette misère, puis on nous a proposé 400.000 DA pour le même projet. Puis à la suite des émeutes de 2008, avec l’intervention du président de la république, on a consenti à nous octroyer dans la loi de finances de la même année, une aide de 1.000.000 DA et un prêt de 1.000.000 qu’un certain ministre a balayé d’un revers de main. Par ailleurs, la majorité des attributaires de baraques sont des retraités actuellement, dépassant parfois les 70 ans et même plus, ce que les banques n’acceptent pas comme emprunteurs. Le problème est d’actualité et reste toujours posé à ces pauvres sinistrés d’El Asnam orpheline. Vint le quatrième mandat du président de la république qui promet 1.200.000 DA et la création d’un guichet unique pour faciliter le dépôt et l’étude des dossiers des habitants. Certains responsables ont avancé que les dossiers seraient traités en l’espace d’une quinzaine de jours malheureusement ce que nous constatons actuellement, c’est tout à fait l’inverse des promesses faites par les divers responsables locaux et nationaux. Il y a des dossiers qui pourrissent chez la SUCH, la DLEP, l’APC, et j’en passe, depuis plusieurs mois. Alors ! Où sont les promesses ? Même les architectes en charge de ces dossiers éprouvent des difficultés monstres à faire passer ces dossiers qui dépassent parfois les 6 mois d’attente et plus. Comment pourront-ils, ces habitants d’El Asnam, entrer dans leurs droits avant le 31 Décembre 2015, délai de forclusion de dépôt des demandes d’aide au logement pour les sinistrés ?La bureaucratie qui s’est incrustée au niveau de tous les services ne fait qu’augmenter au détriment du droit inaliénable du citoyen. Pourquoi avoir ferme le guichet unique ? Que se passe-t-il ? Est-ce que ces ronds-de-cuir n’ont pas de responsable qui puisse les remettre dans le droit chemin ? Pourquoi cette bureaucratie qui n’arrive plus à quitter cette ville orpheline depuis près de 35 années, dont les habitants croupissent dans des baraques (taudis, lieux de prédilection de toutes sortes d’insectes et de maladies cancéreuses) sans pouvoir un jour aspirer à un logement fiable et sain. Doivent-ils rester là à attendre la mort dans ces taudis qui les anéantiront un jour proche, peut-être ? N’ont-ils aucun droit ? Pourquoi toutes les autres contrées ont été relogées dans des appartements décents et les habitants d’El Asnam sont-ils en train de quémander leurs droits à la vie, au logement, à un peu de considération de la part de responsables « irresponsables » ?Pour ce qui est de l’allocation d’aide à la construction et au remplacement de ces baraques, il est à noter que l’état donne plus de 7.000.000 de DA pour la construction d’un F3 dans un HLM et l’on demande aux sinistrés de construire un logement avec 1.200.000 DA, n’est-ce pas de l’utopie ? Ou plutôt de l’inconsidération totale et absolue de ce citoyen sinistré depuis plus de 35 années, bravant toutes les maladies, les intempéries, le danger lié aux incendies et j’en passe. Pourquoi ne peut-on pas voir comme tout le monde et essayer de cerner le problème objectivement et donner leur dû à ces sinistrés ? Je crois qu’il y a une mauvaise foi flagrante de la part de certains responsables.Tenez vos promesses, Messieurs ! Essayer de vous imaginer un seul instant, que vous êtes vous-mêmes dans un taudis, plein de bestioles de toutes sortes, avec des enfants malades, avec un toit qui menace de tomber sur votre tête et les murs qui partent en poussière occasionnant allergies et maladies respiratoires. Cette population d’El Asnam, l’orpheline, n’a-t-elle pas droit à un logement décent ? N’a-t-elle pas droit de vivre dans des conditions humaines ? Que dit notre « Des tours » ? Je laisse la réponse à nos responsables qui dorment sur leurs promesses depuis près de 35 ans.«  A DIEU nous appartenons et à LUI nous retournons ». Heureusement qu’il y a une justice divine le jour de la résurrection.                                                                                 Mohamed Boudia


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire