35
ANS DE CALVAIRE DEJA ! ET CE N’EST PAS FINI !
Le 10 Octobre 1980 a été la catastrophe la plus
meurtrière et la plus dévastatrice de la région d ’El Asnam. Les autorités
d’alors ont cru bien faire en éparpillant les habitants dans des sites dortoirs
dans des baraques pleines d’amiante et de bestioles venues d’outre-mer. Cela
fait déjà près de 35 années que les habitants d’El Asnam souffrent le calvaire
avec toutes sortes de maladies (cutanées, respiratoires, cancéreuses, etc.)Plusieurs promesses ont été faites par divers
dirigeants qui se sont suivis au ministère de l’habitat mais rien de concret
n’a été fait jusqu’à présent. Il est rare de trouver actuellement un habitant
sans problèmes respiratoires ou cutanés. Les habitants végètent toujours dans
ces sites dortoirs pleins d’aléas de santé publique mais malheureusement tous
les responsables qui se sont succédé à la tête de cette wilaya orpheline ne se
sont jamais donné la peine de vivre le calvaire des habitants d’El Asnam. En
effet, où sont les promesses de ces responsables à tous les niveaux ? On
nous a proposé 300.000 DA la première fois pour détruire nos taudis et les
remplacer par une construction en dur avec cette misère, puis on nous a proposé
400.000 DA pour le même projet. Puis à la suite des émeutes de 2008, avec
l’intervention du président de la république, on a consenti à nous octroyer
dans la loi de finances de la même année, une aide de 1.000.000 DA et un prêt
de 1.000.000 qu’un certain ministre a balayé d’un revers de main. Par ailleurs,
la majorité des attributaires de baraques sont des retraités actuellement,
dépassant parfois les 70 ans et même plus, ce que les banques n’acceptent pas
comme emprunteurs. Le problème est d’actualité et reste toujours posé à ces
pauvres sinistrés d’El Asnam orpheline. Vint le quatrième mandat du président
de la république qui promet 1.200.000 DA et la création d’un guichet unique
pour faciliter le dépôt et l’étude des dossiers des habitants. Certains
responsables ont avancé que les dossiers seraient traités en l’espace d’une
quinzaine de jours malheureusement ce que nous constatons actuellement, c’est
tout à fait l’inverse des promesses faites par les divers responsables locaux
et nationaux. Il y a des dossiers qui pourrissent chez la SUCH, la DLEP, l’APC,
et j’en passe, depuis plusieurs mois. Alors ! Où sont les promesses ?
Même les architectes en charge de ces dossiers éprouvent des difficultés
monstres à faire passer ces dossiers qui dépassent parfois les 6 mois d’attente
et plus. Comment pourront-ils, ces habitants d’El Asnam, entrer dans leurs
droits avant le 31 Décembre 2015, délai de forclusion de dépôt des demandes
d’aide au logement pour les sinistrés ?La bureaucratie qui s’est incrustée au niveau de
tous les services ne fait qu’augmenter au détriment du droit inaliénable du
citoyen. Pourquoi avoir ferme le guichet unique ? Que se passe-t-il ?
Est-ce que ces ronds-de-cuir n’ont pas de responsable qui puisse les remettre
dans le droit chemin ? Pourquoi cette bureaucratie qui n’arrive plus à
quitter cette ville orpheline depuis près de 35 années, dont les habitants
croupissent dans des baraques (taudis, lieux de prédilection de toutes sortes
d’insectes et de maladies cancéreuses) sans pouvoir un jour aspirer à un
logement fiable et sain. Doivent-ils rester là à attendre la mort dans ces
taudis qui les anéantiront un jour proche, peut-être ? N’ont-ils aucun
droit ? Pourquoi toutes les autres contrées ont été relogées dans des
appartements décents et les habitants d’El Asnam sont-ils en train de quémander
leurs droits à la vie, au logement, à un peu de considération de la part de
responsables « irresponsables » ?Pour ce qui est de l’allocation d’aide à la
construction et au remplacement de ces baraques, il est à noter que l’état
donne plus de 7.000.000 de DA pour la construction d’un F3 dans un HLM et l’on
demande aux sinistrés de construire un logement avec 1.200.000 DA, n’est-ce pas
de l’utopie ? Ou plutôt de l’inconsidération totale et absolue de ce
citoyen sinistré depuis plus de 35 années, bravant toutes les maladies, les
intempéries, le danger lié aux incendies et j’en passe. Pourquoi ne peut-on pas
voir comme tout le monde et essayer de cerner le problème objectivement et
donner leur dû à ces sinistrés ? Je crois qu’il y a une mauvaise foi
flagrante de la part de certains responsables.Tenez vos promesses, Messieurs ! Essayer de
vous imaginer un seul instant, que vous êtes vous-mêmes dans un taudis, plein
de bestioles de toutes sortes, avec des enfants malades, avec un toit qui
menace de tomber sur votre tête et les murs qui partent en poussière
occasionnant allergies et maladies respiratoires. Cette population d’El Asnam,
l’orpheline, n’a-t-elle pas droit à un logement décent ? N’a-t-elle pas
droit de vivre dans des conditions humaines ? Que dit notre « Des
tours » ? Je laisse la réponse à nos responsables qui dorment sur
leurs promesses depuis près de 35 ans.« A DIEU nous appartenons et à LUI nous
retournons ». Heureusement qu’il y a une justice divine le jour de la résurrection. Mohamed Boudia
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