mercredi 9 décembre 2015

CRISE SOCIOPOLITIQUE EN ALGERIE

                                    CRISE SOCIOPOLITIQUE EN ALGERIE
Je voudrais commencer par deviser, peut-être, pour mieux cerner les problèmes sociopolitiques et financiers de l'Afrique et de l'Algérie en particulier. Nos dirigeants nous  mènent en bateau depuis des décennies faisant miroiter que nous ne serons jamais touchés par la crise monétaire mondiale alors que nos banques (publiques) sont renflouées à chaque crise par les emprunts de la banque centrale et la planche à billets ainsi qu'en piochant dans les menues épargnes (thésaurisation) de la population. Comment pourrons-nous mettre à nu ces entourloupes qui nous mènent droit vers le chaos financier et vers la dissolution de l'Etat, je dis bien Etat et non pouvoir ou système en place. Tous les responsables politiques et tous les médias nous leurrent par leur propagande sur la santé de notre macroéconomie alors qu'en réalité nous sommes dans le pétrin jusqu'au cou (pour ne pas dire autre chose). L'inflation créée par la planche à billets, par les taux d'intérêts très bas utilisés par la banque centrale pour renflouer les banques en difficulté font que le citoyen se trouve confronté à une crise financière qui ne dit pas son nom et l'accule dans ses retranchements misérables pour une survie dans une aire économique en disgrâce et en plein dépérissement. De par ces constatations, nous pouvons dire que la mauvaise gestion, la corruption, les passe-droits, le clientélisme battent leur plein en Algérie et ajoutez à cela une administration rétrograde qui n'est point au service du citoyen mais beaucoup plus pour la notoriété et le trône du responsable qui dénie les droits fondamentaux de tous les citoyens de par une bureaucratie qui s'est ancrée dans les agissements de tous les administrateurs de la république du haut au bas de l'échelle administrative et politicienne. Nos dirigeants mentent comme ils respirent. Rien n'est fait pour améliorer la situation. Dans le cas du logement social, nous constatons la création de villes nouvelles que j'appellerais plutôt "ghettos" à la périphérie de toutes les grandes villes, sans aucune sécurité, sans transport et sans commerces et services de proximité. Pensant à l'avenir de nos enfants, je suis bien obligé de voir qu'il y a un rideau noir à l'horizon. Pour ce qui est de la jeunesse en déperdition, l'Etat, au lieu de trouver des solutions plausibles au marché informel, à la harga, pond à chaque fois des lois pour incriminer cette jeunesse dont le nombre ne cesse d'augmenter et de remplir les rangs de la délinquance. La politique de la fuite en avant comme le pré-emploi, l'ansej, l'angem, cnac et j'en passe sont là pour prouver toute l'ampleur de cette incapacité à diriger le pays et à créer des pôles emplois durables pour cette jeunesse en proie à la déperdition totale. Je resterais dans ces cantonnements jusqu'à trouver un responsable digne de ce nom qui puisse prendre en main les problèmes de la société algérienne dans son ensemble et en particulier la jeunesse algérienne à laquelle on a enlevé même le rêve à l'Eldorado, car si le jeune a le malheur de "harguer", et s'il est repris, il est justiciable et passible d'une peine de prison pourquoi ? On n'en sait rien ! Ces responsables ne se sont-ils jamais posé la question de savoir pourquoi ces jeunes se jettent dans la "gueule du loup" et préfèrent mourir que de vivre dans ce beau pays ? C'est une question de mal-vie, une question de droits individuels, d'in-considération, de bureaucratie, de corruption et tous les maux qui minent notre société depuis plus de cinquante ans. Nous nous trouvons actuellement comme au temps de la Rome antique ou Le sénat avait main basse sur le pouvoir, les centurions avaient main basse sur toutes les décisions de ce sénat et en fin de parcours "la plèbe", le peuple de dernière catégorie, au bas de l'échelle sociale.
                                Mohamed Boudia

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