lundi 28 décembre 2015

             NOTRE PERIPLE A TADJENA
TADJENA  est le chef- lieu de la commune du même nom située sur le territoire de la wilaya de Chlef. Elle dépend administrativement de la daïra d’Abou El Hassan (Ex Fromentin). Elle est Située à une distance de  39 km du chef-lieu de la wilaya. La Commune fut créée en date du 04 décembre 1956, supprimée en 1963 puis rétablie de nouveau en 1984. Elle englobait lors du recensement de 1998, 22 155 habitants (25 538 h en 2004) qui sont répartis sur un territoire de 113, 08 km2 (soit une densité de 226 h au km2). Nous pouvons rappeler qu’il y a eu une grande bataille sur le territoire de Tadjena en 1847, sous la conduite de Bou Maza contre les troupes françaises. Le 8 Décembre 1998, un grand massacre fut perpétré par les groupes islamiques armés (G.I.A) à Oued Roumane dans la commune de Tadjena (wilaya de Chlef), sur des populations désarmées. Bilan : 50 tués. 31 janvier 1999-  Un massacre sanglant fut commis par les groupes armés du GIA à Oued Romane (Wilaya de Chlef). Bilan : 20 personnes égorgées et 07 autres enlevées. Sidi Ziane, patron de la ville.
Nous avons pris le départ de Chlef,  comme à l’accoutumée, et nous empruntions la route menant vers Ténès.  Nous avions auparavant acheté une bobine pour notre caméra vidéo tenues par Amari, notre caméraman attitré, qui est d’un respect et d’une gentillesse exemplaires, de son vrai nom Merrouchi Amari, qui est aussi spécialiste en informatique.
Nous avons traversé La ferme, après avoir dépassé le pont du Chéliff, pour prendre l’autoroute qui devait nous mener vers la localité préfabriquée de Chettia. Une foule nombreuse vaquait à ses occupations ce jour-là. Il fallait rouler en vitesse réduite afin de ne pas porter atteinte aux piétons qui traversaient en tous sens.
La traversée se fit sans encombre Dieu merci et nous continuâmes notre route vers la localité d’Ouled Farès qui est un chef-lieu de Daïra. L’autoroute ne prend fin qu’à l’entrée du village d’Ouled Farès (ex-Warnier). Ouled Farès abrite actuellement plusieurs facultés et parmi elles, la faculté des langues étrangères.

Tout au long de notre randonnée vers le village de Tadjena, nous avons plus ou moins visité d’autres villages sur notre route tels Ouled Farès, Cinq Palmiers et Bouzeghaïa. Arrivés dans cette dernière localité, juste à la station des minibus de transport, nous avions tourné sur la gauche pour rejoindre la route qui mène en même temps vers Herenfa et vers Tadjena. Arrivés à l’embranchement de ces deux routes, nous devions prendre sur la droite pour parvenir à Tadjena, qui est le but de notre voyage et de notre étude et enquête toponymique. La route grimpait de colline en colline et l’on sentait l’air changer au fur et à mesure que l’on montait sur la route en lacets.
Les prés étaient encore verdoyants et les blés ondulaient au gré du vent. Lorsqu’on s’arrêtait à côté des eucalyptus qui bordaient, par moments, la route on respirait un air frais qui vous revigorait et on entendait un petit chuchotement des feuilles d’eucalyptus comme un gazouillement d’oiseaux à la tombée de la nuit, dans leurs nids. Après plus d’une heure et quart de route, on voyait déjà les premières maisons érigées à l’entrée du village de Tadjena.





Ce jour-là était un jour de marché hebdomadaire. Il y avait foule et un brouhaha monstre régnait à l’entrée du village où est situé le souk (marché hebdomadaire) de Tadjena. Les cris fusaient de haut-parleurs portatifs utilisés par les commerçants ambulants de visite à Tadjena pour vanter et vendre leurs marchandises.
Nous avons été surpris de constater qu’il y avait presque tous les légumes et fruits sur les étalages des commerçants venus en nombre à ce souk.
La diversité des fruits et légumes vous donne envie d’acheter car les couleurs chatoyantes des légumes vous prenait à bras-le-corps et vous suppliait de faire une dépense qui méritait qu’on la fasse pour le seul plaisir des yeux et de la bouffe aussi, bien sûr comme le rouge vif de la tomate, le vert-bouteille du piment doux, le rose éphémère de la pomme de terre (nouvelle cueillette), de la couleur orange de la belle carotte, la blancheur du navet agrémentée d’une fine touche de violet, le vert wagon des concombres, le vert pâle de la courgette de saison, l’oignon rose et l’ail blanc.  Tout était là et ne vous demandait qu’à vous servir. Il y avait aussi des bananes avec leur jaune tacheté et les abricots précoces d’une succulence au top niveau. Il y avait aussi des nèfles à peau très lisse qui vous invitaient à goûter leur succulent arôme. Les odeurs des fruits et légumes vous taquinaient les narines et vous houspillaient à aller au-devant de l’étalage, ne serait-ce que pour sentir ces doux parfums.

Il y avait un peu de tout dans le marché. Des étalages de vêtements, de chaussures, de meubles, de literie, de vaisselle et j’en passe.
Les achalandages étaient bien fournis. Les commerçants sont venus de toutes les contrées de la wilaya de Chlef et même des wilayas environnantes. Le marché hebdomadaire de Tadjena ne désemplit pas le jour de sa tenue dans le village.

Après avoir rendu visite à  la Mairie de Tadjena pour nous annoncer, nous avons été reçu par le secrétaire général qui a été d’une courtoisie exemplaire et nous a introduits dans son bureau où il nous a convié à prendre des thés avec lui, en attendant la venue du Président d’A.P.C qui était retenu par d’autres obligations.
Après notre entrevue avec le secrétaire général et voyant que le Président d’A.P.C tardait à venir, nous avons sollicité du secrétaire général un véhicule et un chauffeur de la région qui pouvait nous indiquer les lieux et sites que nous pourrions photographier pour l’illustration de notre livre toponymique de la wilaya de Chlef en général et en particulier de chaque commune.
Notre vœu a été exaucé par le secrétaire général de la Mairie de Tadjena et il nous fut adjoint un véhicule avec chauffeur et un vice-président de l’A.P.C a tenu à nous accompagner sur les lieux de notre villégiature et de notre travail à la recherche de vestiges témoins des peuplades qui ont précédé les habitants actuels de Tadjena. Nous avons crapahuté une colline à plus de 650 mètres d’altitude afin de pouvoir photographier le village de Tadjena en entier.
 Côté droit du village de Tadjena  en allant vers Bouzegza
Centre du village de Tadjena

Côté gauche du village de Tadjena en allant vers Moussadek
Nous étions dans un cimetière où nous avions trouvé trois mausolées. Il parait que c’est le saint et ses deux enfants.









Premier mausolée à l’entrée Nord du cimetière de Sidi Ziane















Deuxième mausolée à l’entrée Est du cimetière de Sidi Ziane ou bien Taougnaout (Les trois mausolées on les appelle « Ouled Ben Châa »





















Le cimetière de Taougnaout
D’après le vice-président de l’A.P.C  et du chauffeur de celle-ci, il paraît que le Saint Sidi Ziane n’est pas enterré dans l’un de ces mausolées mais c’est seulement d’autres saints (disciples de Sidi Ziane) qui y sont enterrés.

Ancien puits (à sec) devant la Zaouïa de Sidi Ziane à Tadjena
Un peu plus en contrebas du cimetière des trois mausolées et juste après le puits à sec, nous tombons directement sur la Zaouïa de Sidi Ziane qui a été, bien sûr, reconstruite à côté de l’emplacement de l’ancienne Zaouïa de Sidi Ziane (Maamar Boussena décédé en 1925 à peu près. Le fils de ce dernier s’appelle Bousséna Ahmed décédé en 1982   Bousséna Abdelkader né en 1946
Mohamed Belmissoum est né en 1890 (présumé), décédé en 1970 à peu près à l’âge de 80 ans. L’arrière petit fils de Sidi Ziane nous fait visiter la Zaouïa et nous montre une jarre d’une contenance de plus de cinquante litres en parfait état, datant d’après lui de plusieurs siècles, trouvée dans le site de Sidi Ziane  et qu’on appelle « Le lieu du Kallouze » c’est-à-dire, le lieu des poteries.
Nous avons rencontré  deux talebs de la Zaouïa de Aïn Soltane. 
(Le plus vieux de la région est Hachouda Abdellah















La nouvelle Zaouïa de Sidi Ziane à Tadjena






Ancien petit mausolée à côté de la Zaouïa de Sidi Ziane
La Zaouïa est toujours en fonction et plusieurs talebs y sont hébergés pour terminer leurs études en théologie.  Ils y suivent leurs cours en qualité d’internes et sont pris en charge uniquement par les habitants de la localité de Sidi Ziane. Aucune contribution, ni de l’A.P.C, ni de la Wilaya. Nous pouvons dire en quelque sorte qu’ils sont à la charge de la population qui les nourrit et leur porte assistance en cas de besoin. Les étudiants en théologie viennent de toutes les contrées de la wilaya de Chlef et même des wilayas environnantes.


L’ancienne Zaouïa de Sidi Ziane à Tadjena (ex-Fromentin)
Cette ancienne zaouïa date de plus d’un siècle. Elle a fait sortir beaucoup de générations d’Imams qui sont éparpillés un peu partout dans les mosquées de la région de Chlef et même dans les autres régions d’Algérie.







Taleb en train d’écrire sur sa tablette au calame (plume taillée dans le roseau et à l’encre (smagh)
La zaouïa de Sidi Ziane abrite plus de trente talebs en son sein. Nous sommes arrivés à la zaouïa  de Sidi Ziane par un Mercredi et c’est ce jour-là que choisissent les élèves pour partir rendre visite à leurs familles plus ou moins éloignées de la Zaouïa. Nous avons trouvé seulement trois talebs de permanence à la Zaouïa.
El M’kadem  (préposé notable de la Zaouïa) nous a fait visiter celle-ci et nous avons même été gratifiés d’une psalmodie de quelques versets du Saint Coran par les talebs présents.

Discussion avec les habitants de Sidi Ziane  le marabout de la région.
La nouvelle mosquée de Tadjena en plein centre –ville.

Une rue du village de Tadjena
Les constructions de la rue principale du village ont presque toutes gardé le cachet colonial urbain du village colonial (Fromentin) érigé en 1889, quelques années seulement après la prise de la région d’El-Asnam (ex-Orléansville) par les troupes françaises d’occupation qui ont occupé le territoire un certain 5 juillet 1830, par Sidi Fredj (anciennement Sidi Ferruch). Le village a pris de l’ampleur surtout avec l’exode rurale durant la décennie rouge (plutôt que décennie noire comme ont tendance à l’appeler les autorités ainsi que la plupart des journalistes)
Deux bâtisses identiques en tout et pour tout représentent la Cave Coopérative de Fromentin (Tadjena actuellement)
. 










La région de Tadjena (ex- Fromentin) était réputée pour ses vignobles. D’ailleurs, nous pouvons remarquer en plein centre du village actuel de Tadjena, l’ancienne Cave Coopérative de Fromentin qui servait à distiller les différents vins de la région.




La cave vue de profil avec la bascule publique et le réceptacle du raisin.








                                                                                   Route bordée de cyprès sur le chemin qui nous mène vers une fontaine publique en plein décor.

















Fontaine publique dans un décor envoûtant et angélique, en pleine nature.








Falaise surplombant la fameuse fontaine publique en pleine nature.





Ancien moulin à grains (Toujours en marche) Tout prêt d’une ferme occupée par plusieurs habitants.





Ancienne ferme coloniale se trouvant près du moulin à grains.
      Le siège de l’A.P.C se trouve encore dans une ancienne bâtisse coloniale.




Rue de la Mairie à Tadjena(ex-Fromentin)
Une autre rue ayant gardé son cachet colonial en plein centre de Tadjena

Nous tenons à remercier, ici, Monsieur  le Président de l’A.P.C de Tadjena ainsi que le Secrétaire Général, sans oublier Monsieur  le Vice-président qui nous a prêté main forte tout au long de notre mission combien pénible et harassante à plus d’un titre


Mohamed Boudia Ecrivain et journaliste indépendant - 

Le séisme qui a touché la commune de Tadjena, (W. Chlef, nord de l’Algérie), de magnitude de 5,1 sur l’échelle ouverte de Richter, a fait deux blessés légers.
lundi 18 décembre 2006. L’épicentre de ce séisme, précise le même responsable, a été localisé au douar Bouchitane, situé à mi-chemin entre les localités de Tadjena et de Bouzghaïa, au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya. Plus précis le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), a indiqué que l’épicentre de cette secousse, a été localisé à 11 km au nord-ouest de Chlef. D’une magnitude de 5,1 sur l’échelle ouverte de Richter, ce séisme, a-t-il ajouté, a provoqué beaucoup plus de panique et de peur que de dégâts.
En effet, hormis deux blessés parmi les stagiaires du centre de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) de Bouzghaïa, blessures causées par la panique et les bousculades qui ont suivi le séisme, ce dernier n’a pas été à l’origine de pertes significatives, a précisé le même responsable. Le même constat est fait par la protection civile de la wilaya de Chlef. La secousse tellurique n’a fait ni victimes ni dégâts, pour l’instant, a affirmé pour sa part le wali de Chlef, M. Mohamed Ghazi. Seules quelques fissures ont été relevées dans les murs de la brigade de Gendarmerie nationale de Tadjena, a-t-il affirmé.
A signaler qu’un climat de panique a régné durant la nuit de samedi à dimanche parmi les populations de plusieurs localités de la wilaya de Chlef où des habitants, notamment ceux des immeubles, ont passé une bonne partie de la nuit hors de leur domicile, à l’image de ceux de haï « Chara ». Hommes, femmes et enfants ont, en effet, préféré fuir leurs maisons de peur d’être ensevelis sous les décombres en cas d’écroulements de leurs demeures. Les habitants de cette wilaya gardent toujours en tête le douloureux souvenir du tremblement de terre qui a frappé leur région, le 10 octobre 1980. D’une magnitude de 7,1 degrés, le séisme avait fait au moins 5.000 morts.
Synthèse de Samir, algerie-dz.com D’après le Quotidien d’Oran                 

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