samedi 30 janvier 2016

NOUVELLESDALGERIE: Guy Sorman - "Le Monde" 1er décembre 2015 ...

NOUVELLESDALGERIE: Guy Sorman - "Le Monde"
1er décembre 2015 ...
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Guy Sorman - "Le Monde"
1er décembre 2015

Ne nous trompons pas de guerre !

Plutôt que de livrer un combat en Syrie contre une organisation Etat islamique qui renaîtra sous une autre forme, les Occidentaux devraient donner un avenir à ce Lumpenprolétariat des banlieues européennes ou américaines transformées en réservoirs de militants djihadistes


Après le président François Hollande réagissant aux attentats du 13  novembre en région parisienne, plusieurs dirigeants occidentaux ont déclaré la guerre à l'organisation Etat islamique, qui n'est guère qu'une tribu barbare quelque part entre la Syrie et l'Irak.
Le terme de guerre me paraît excessif, une métaphore aussi inadaptée à la réalité que la guerre contre la terreur, décidée par le président américain George W. Bush après les attentats du 11  septembre 2001. Dans le scénario le plus optimiste pour l'Occident, des interventions militaires à distance parviendront à déplacer Daech d'une oasis à l'autre, voire à en éliminer les dirigeants. Mais on ne gagne pas une guerre contre un ennemi insaisissable sans territoire fixe et sans dirigeants immuables. Si Daech est détruit, une autre guérilla, une autre tribu prendra le relais, de même que Daech avait supplanté Al-Qaida.
Pour comprendre la rage qui anime ces mouvements contre l'Occident et plus encore, les uns contre les autres, et les sunnites contre les chiites, il convient de remonter à 1924, la suppression du califat par le premier président de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk. Depuis le temps de Mahomet, les musulmans, bien que dispersés en des milliers de sectes, se reconnaissaient un chef suprême, le calife qui, pendant cinq siècles, fut le sultan ottoman.
Ce calife était plus ou moins légitime pour des musulmans si divisés entre eux, mais il incarnait un espoir, celui du retour à l'âge d'or du Prophète, une sorte de messianisme qui anime les combattants djihadistes d'aujourd'hui. Le calife était aussi le protecteur des lieux saints, La  Mecque, Médine et Jérusalem, en en garantissant l'accès à tous les musulmans.
Vanité
Si la monarchie saoudienne est tant jalousée ou haïe par les musulmans d'ailleurs, c'est essentiellement parce que cette dynastie s'est emparée des lieux saints. Pour mémoire, le véritable combat d'Oussama Ben Laden était la reconquête de ces lieux saints  ; il ne s'attaqua aux Etats-Unis que par ricochet, dans la mesure où les Américains soutiennent la dynastie saoudienne. Ce rappel historique et théologique n'a pour objet que de rappeler la vanité d'une intervention occidentale dans cette querelle séculaire  : il surgira incessamment des nouveaux candidats au califat.
Au mieux, les Occidentaux parviendront-ils à contenir les effets indirects sur nous-mêmes, les éclaboussures sanglantes de cette guerre sainte en Islam. L'autre guerre à mener, chez nous, longue, difficile, mais celle qui peut être gagnée et garantir notre sécurité est la suppression des réservoirs de militants djihadistes qui légalement sont nos concitoyens. Mais à Paris, Bruxelles, Rome, Madrid, Detroit ou Genève, ils se perçoivent comme des citoyens de seconde zone et admettons-le, sont souvent considérés comme des demi-citoyens. Ne nous étonnons pas que les terroristes se recrutent parmi eux  : nul besoin de les faire venir de Syrie. Depuis quarante ans, Paris et Bruxelles étant malheureusement exemplaires, des politiques erronées dans nos pays ont laissé se constituer des quasi-nations non intégrées aux marges de nos capitales.
Trois erreurs majeures ont été commises par tous les gouvernements, droite et gauche confondues.
La première fut de construire des logements dits sociaux, en location, ce qui a inévitablement conduit à des regroupements ethniquement homogènes et uniformément pauvres : aux Etats-Unis, la même erreur avait été commise au détriment des Afro-Américains. Il aurait fallu encourager l'accès à la propriété pour "  embourgeoiser  " ces enfants et petits-enfants de l'immigration  : le logement social en location a conduit à la reproduction de la marginalisation.
La deuxième erreur fut de mener des politiques de l'emploi favorables à ceux qui ont déjà un emploi ou disposent du capital social, éducatif et familial pour en trouver un. Pour tous les autres, le salaire minimum obligatoire par exemple, ou la rigidité du marché de l'emploi ont dissuadé les employeurs de recruter les jeunes issus de l'immigration  : les parents immigrés, eux non violents, étaient venus avec un contrat de travail en poche.
La troisième erreur aura été de ne pas prendre acte des conséquences désastreuses de ces politiques du logement social et de l'emploi rigide, mais d'en tolérer les effets : la création de vastes territoires de Lumpenprolétariat dont, progressivement, la police, les écoles, les services médicaux, les entreprises se sont retirés.
Aussi longtemps que ces erreurs de politique intérieure ne seront pas reconnues, les candidats au djihad seront dans nos murs.
J'ajouterai que l'interdiction croissante de pratiquer l'islam, au nom de notre laïcité, intolérante, est une erreur de plus  : si on ne peut pas être musulman en Europe, on devient musulman contre l'Europe. Evidemment, il est plus tentant pour tout chef d'Etat de se poser en chef de guerre  : c'est aussi ce qu'attendent les peuples qui crient vengeance. Mais à se tromper de guerre, on n'obtient pas la paix.
par Guy Sorman
© Le Monde

Commentaire par Mohamed Boudia - Écrivain - Chlef - Président du Café Littéraire de Chlef - Algérie -

Un grand bravo pour cette synthèse des évènements passés dans le monde et surtout dans les pays enclins à un certain terroir du djihadisme qui se veut une sanction contre les politiques des pays qui ont ghettoïsé les communautés africaines dans des banlieues qui sont devenues le vrai fournisseur du djihadisme dans le monde. Il est à noter que les politiques entreprises par les dirigeants des pays européens et surtout la France et la Belgique sans oublier l'Allemagne et l'Angleterre, ont pour un premier temps servi de refuge pour les terroristes recherchés en Algérie, leur permettant de résider mais aussi de faire des collectes de fonds pour le terrorisme. L'Algérie s'est retrouvée seule, à un moment donné, coupée du monde sujette à des désinformations concernant ce qui se passait en Algérie comme le "qui tue qui?" qui a fait son chemin durant la décennie noire (que j'appellerais plutôt rouge) car beaucoup de sang a été versé, n'était-ce la farouche détermination du peuple algérien qui a su relever le défi et tenir tête, seul, contre vents et marées, au terrorisme aveugle qui décimait des milliers de vies humaines.
La politique menée par les Etats-Unis et l'Europe est le vrai terroir de la fermentation du djihadisme maladif qui imprégne les jeunes désœuvrés des banlieues. Ne dit-on pas que "l'oisiveté est la mère de tous les vices" ?
Alors Messieurs les dirigeants du monde entier, on ne peut pas arrêter une guerre où un soulèvement avec le "total-sécuritaire" ou en déclarant la guerre à l'Islam qui est innocent de toutes les tares de ces fous du diable qui ne tuent pas seulement des européens ou des américains mais bien au contraire, les musulmans eux-mêmes en souffrent en première instance. Si vraiment, les dirigeants du monde entier avaient un peu de clairvoyance et de positivisme, ils pourraient annihiler la politique des "deux poids et deux mesures" et chercher les solutions adéquates pour une paix universelle qui ne peut être obtenue que par une justice sociale équitable sur tous points de vue et accepter les différences des uns et des autres. C'est le seul moyen d'arriver à circonscrire le terrorisme dans le monde. Le terrorisme est comme une pieuvre, il a des dizaines de tentacules qui se régénèrent  même s'ils sont coupés. Un peu de bon sens serait le seul remède à ce mal qui dégénère de plus en plus et qui est en train d'incendier le monde entier en créant des foyers de tension irréversibles dans presque toutes les contrées du monde. Cessez cette politique d'apartheid qui mènera à coup sûr le monde vers sa destruction.




 





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Nous sommes...
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             NOTRE Randonnée a el marsa

Nous sommes le 2 août 2009. Il est près de quatre heures du matin. Je me suis levé et fait ma prière du Fajr. Mon épouse m’a préparé un peu lait glacé et du pain pour mon petit déjeuner. Je me suis étendu sur le dos mais je ne pouvais point dormir. Il était encore trop tôt pour me lever et attendre mes amis. Nous avions décidé la veille que nous devions faire le périple à El Marsa pour faire la monographie de cette région et cerner quelques éléments de l’histoire de cette petite commune du littoral algérien. J’étais plus ou moins impatient de partir mais il était encore trop tôt. Nous nous sommes donné rendez-vous à 6 heures 30 du matin. Il n’était que 5 heures. Alors je pris la décision de travailler un peu sur mon micro ordinateur afin d’enrichir avec du texte mes différents périples effectués à travers les communes de la wilaya de Chlef.
Il est plus de 6 heures 30 lorsque j’entendis le klaxon de la voiture de mes amis Mohamed et Nourrédine. Je m’empressais d’éteindre mon micro et sortais en trombe pour ne pas les pénaliser encore par mon retard.
Je suis monté à l’avant, à côté de Mohamed car Nourrédine a bien voulu me céder sa place sur le siège avant par mesure de politesse. De mon domicile, nous avons pris la route du marché à Chorfa où nous nous sommes arrêtés pour prendre des cafés et des gâteaux en guise de petit déjeuner.
Nous avons repris la route et nous nous sommes dirigés vers Hay Bensouna (cité) pour nous engouffrer dans l’autoroute puis bifurquer au rond-point vers la route de Ténès en passant par Hay El Houria et  Chettia.
Nous roulions à une vitesse de croisière qui ne dépassait guère les 80 km/h. Il nous fallait acheter une cassette pour notre caméra. Dans les petits villages que nous avions traversés, il n’y avait pas de photographes. Nous étions contraints d’attendre notre arrivée à Ténès pour en acheter. La voiture avalait kilomètre après kilomètre et nous discutions de ce que nous pourrions trouver à El Marsa pour enjoliver notre beau livre. Nous discutions de tout et de rien et on plaisantait pour ne pas subir l’errance du temps au cours de notre trajet vers El Marsa.
Au bout de deux heures de route, nous fûmes en vue des premières habitations d’El Marsa. Nous venions de traverser le pont d’Oued Erris à l’entrée Est du village. Nous nous sommes dirigés vers le centre du village dont les maisons sont implantées de part et d’autre de la route principale qui mène, par-delà le village à Messadia, une petite bourgade faisant partie de la commune d’El Marsa, puis vers El Guelta, un autre village de style colonial sur le littoral algérien de la wilaya de Chlef et faisant partie intégrante du territoire de la commune d’El Marsa.

Nous nous sommes présentés à la Daïra afin de les informer de notre arrivée pour qu’ils prennent leurs dispositions pour aviser l’APC pour nous prêter main forte dans notre tâche d’investigation au niveau de tous les lieux qui méritent d’être connus du public en général et du touriste visitant El Marsa, en particulier.
Nous sommes reçus par le Secrétaire Général par Intérim qui nous a offert des rafraîchissants et a téléphoné à l’APC pour qu’ils nous réservent une voiture de service et un chauffeur. Nous avons pris un guide avec nous, en l’occurrence, Monsieur Mouafkia Ali, agent de sécurité à la Daïra, pour nous accompagner dans notre périple à travers le territoire de la commune d’El Marsa. Nous savions qu’il y avait beaucoup de choses à voir, comme des ruines romaines, turques et françaises.
Nous fûmes reçus par le Secrétaire général de l’APC ainsi que le premier vice-président, car le président de l’APC était sorti pour Chlef. Nous fûmes pris en charge et on nous délégua une voiture de service ainsi qu’un chauffeur, Monsieur Aïssa, pour notre travail d’investigation sur tout le territoire de la commune d’El Marsa.





Forêt dense sur la route d’El-Marsa vers El Guelta










Ruines d’un fort turc utilisé par l’armée française en face de Sidi Bougouffa
       









Le phare Colombi à El Marsa








  



Le phare de Colombi à El Marsa
      












Villa coloniale en l’état à El Guelta dans la commune d’El Marsa














Villa coloniale en l’état à El Guelta commune d’El Marsa














Une rue à El Guelta















Nouveaux bâtiments à l’entrée du village d’El-Marsa













Drapeau algérien peint sur le talus à l’entrée du village













Paysage à El Guelta sur la route de Dhamnia (Site archéologique)












L’école de pêche à El Marsa











Forage (puits) dans le douar « Dhamnia » déserté par ses habitants depuis la décennie rouge.










Débris de murs sur le site archéologique de « Dhamnia » à El Guelta












Puits artésien sur le site archéologique de « Dhamnia » à El Guelta











Pan de mur de la cité antique de « Dhamnia » à El Guelta












Un autre pan de mur à la cité antique de « Dhamnia » à El Guelta (El Marsa)











Ruines du fort turc, puis français












Ruines du fort turc pris sur son côté Ouest

    






Les ruines du fort turc sont encore plus ou moins intactes et les autorités locales doivent lui préparer un dossier pour le mettre à l’abri des détériorations et l’inscrire sur le registre du patrimoine. Nous l’avons visité de fond en comble et nous y avons même pris des photos souvenirs.







Inscription sur les murs du fort « 17 tête »










Inscription en lettres latines gravées sur le mur du fort turc.











Inscription portant la date de « 1898 » sur le mur du fort turc à El Marsa











Des chambres en voûtes et des chambres souterraines sur le site archéologique de « Dhamnia » à El Guelta Commune d’El Marsa




Cavités souterraines construites sur le site archéologique de « Dhamnia » à El Guelta dans la commune d’El Marsa










Inscription portant le nom d’ « ARNAUD » avec date illisible












Phare « Colombi » à El Marsa












Lampe du phare de « Colombi » à El Marsa










Escalier en colimaçon de cent quarante marches (140) du phare Colombi à El Marsa.









Grosse pierre de construction trouvée sur le site « Dhamnia » à El Guelta »











Des vestiges sur le site de « Dhamnia » à El Guelta (cne d’El Marsa) « Le bassin et les cuisses du statuette »










Morceau de brique ou de tuile striée sur le site de « Dhamnia » El Guelta












Restes de poterie sur le site de « Dhamnia » à El Guelta » El Marsa











mardi 26 janvier 2016

dimanche 24 janvier 2016

NOUVELLESDALGERIE: Portrait d'un Artiste méconnu...

NOUVELLESDALGERIE:
Portrait d'un Artiste méconnu...
: Portrait d'un Artiste méconnu Photos JOURNEE DE L'ARTIS...

Portrait d'un Artiste méconnu







Portrait d’un artiste méconnu
Je ne le connaissais que de vue. Je savais qu’il était de la ville d’El Asnam et que son père s’appelait Bentouiza, c’est un surnom qui lui a été donné par les habitants de la ville d’El-Asnam. Il ne refusait jamais d’aider les autres d’où le nom qu’on lui a donné et qui est tiré d’un mot arabe « Touiza » qui veut dire « entraide » ou « solidarité ».   
D’ailleurs même son fils est nommé actuellement Cheikh Mohamed Bentouiza au lieu de Benzahra Mohamed. Je vous donne ici une petite biographie de ce cheikh méconnu qui chante très bien le « maghribi » avec une note bien personnelle faisant de lui un artiste très considéré dans le milieu de la musique à Chlef.
De G à D : Med Boudia - Houari Abdelkrim - Med Benzahra" recevant un diplôme d'honneur en présence de Mohamed Boudia, écrivain et de Houari Abdelkrim, chroniqueur culturel à Radio Régionale Chlef (87.7 FM)
Mohamed Benzahra (cheikh Mohamed Bentouiza) est né le 23 Mars 1954 à Chlef. Il est marié et père de 7 enfants. Il a appris à jouer de l’instrument de musique sur le luth « ôud » de son grand frère dès l’année 1970. Il a joué avec un groupe de Tlemcen. Puis il créa son propre groupe de musique moderne ou « maghribi » qu’il appela « Ferkat El Ôud ». Il avait élu domicile dans les caves du monoprix « ex-Cité An-nasr ». Ils faisaient leurs répétitions à côté de la source qui surplombe le Chéliff et qu’on appelle « El Ançor » dont l’eau, disait-on guérissait certains boutons de par sa composition soufrée. Je vous donne ici quelques membres qui ont composé « Ferkat el ôud » en l’occurrence : Benzahra Mohamed dit Cheikh Mohamed Bentouiza, Benzahra Salah, Djaâfar Miloud, Djaâfar Brahim, Guélil Smaïn, Rahou Djilali, Abdellah El Achari, Nacer Nasser dit Medjdoub, M’hamed Mekhata, Abdelkader Rachidi, Sahnoun, etc…Il a assisté avec sa troupe dans une fête familiale à la cité Bensouna en 1971 et le cachet qu’il perçut avec sa troupe ne dépassa pas les 160 dinars algériens pour toute la soirée. C’était sa première apparition en public. C’est lors de cette fête qu’il eût avec son groupe, une notoriété des plus grandes. Ils étaient sollicités partout et par tout le monde. La première fois qu’ils se sont produits, ils ont été pris pour des marocains. Ils avaient un programme chargé. La matinée, ils animaient les fêtes de circoncision et la soirée, les noces (mariages).Presque tout le groupe était volontaire au niveau du Croissant Rouge Algérien à Chlef. Sur proposition de Monsieur Halim Senouci, alors président du Comité de Wilaya du Croissant Rouge Algérien, le groupe « Ferkat El Ôud » fut délocalisé et put se fixer au sein du siège du Comité de Wilaya du Croissant Rouge Algérien. Par la suite, Monsieur Halim Senouci gravit les échelons de par son abnégation à vouloir servir les autres et fut nommé  Représentant de l’Afrique et du Moyen-Orient au niveau du Comité International des Croix et Croissants Rouges à Genève. Il fut remplacé au niveau du Comité de Wilaya de Chlef par Monsieur Boudriâ Maâmar auquel nous souhaitons un prompt rétablissement. Lors de notre entretien Cheikh Mohamed Benzahra nous dit qu’il ne regrette nullement d’avoir mis sur pied « Ferkat El Ôud », bien au contraire, cela m’a permis de connaître des gens formidables, je me suis fait des tas d’amis et j’ai côtoyé des stars de la chanson moderne ou maghribi. Nous avons toujours œuvré pour le bien de l’art et de la culture en général. Nous avons toujours été présent pour porter assistance aux pauvres ce qui était devenu notre tâche quotidienne au niveau du Comité de wilaya du Croissant Rouge Algérien. Au lendemain du séisme du 10 Octobre 1980, nous avons été contraints d’arrêter nos représentations car nous avions d’autres chats à fouetter au sein du Comité de Wilaya du Croissant Rouge Algérien. L’éclatement de la ville au lendemain du tremblement de terre a été pour quelque chose dans l’arrêt des représentations de « Ferkat El Ôud ». Ce n’est qu’en 2007 que, sur instigation de Monsieur Khélifa Berrabha que je repris mon luth et m’intégrais dans « Ferkat El Hachimia » qu’il dirigeait et qui tire son nom du regretté El Hachemi Guerouabi qui est l’oncle maternel de Khélifa Berrabha. C’est toujours Cheikh Mohamed Benzahra (Bentouiza) qui nous livre ses impressions et nous retrace son passé et sa vie artistique : J’ai fait plusieurs soirées artistiques et le public nous en demandait à chaque occasion. C’est Hafi Amouri et Ali Rachidi qui m’ont aidé et qui m’aident encore pour la concrétisation d’un projet d’une compilation sur C.D. qui sortira très prochainement. C’est un recueil de chansons dont les paroles sont on ne peut plus correctes et qui peuvent être entendues et écoutées par toute la famille. En passant, je ne remercierais jamais assez Monsieur Rachidi Kamel pour son soutien total et inconditionnel pour m’avoir intégré au niveau  de la famille des artistes lors d’une soirée présentée par le groupe « El Afrah » dont la création revient au regretté Moulfi Djelloul qui était un chantre du chaâbi. Il n’y avait pas une fête qui se tenait sans la présence de « Ferkat El Ôud » qui était connu sous ce nom au lieu de Ferkat Mohamed Bentouiza. Mon espérance, c’est de pouvoir ouvrir un lieu culturel que j’appellerai « Bit El Ôud ». J’ai plusieurs instruments de musique chez moi dont je citerais quelques-uns : 6 luths, un synthétiseur, derbouka, tare, bendir, violon, taridja (tambourin ou petite derbouka), tout l’appareillage électrique avec amplificateur et haut-parleurs et même une boite à rythme. Mon souhait le plus cher est de voir se concrétiser ce projet dans les meilleurs délais et j’attends l’assistance des autorités locales et de tous les habitants de Chlef pour réaliser ce projet qui me tient à cœur. Je termine ce portrait de Mohamed Benzahra avec l’espoir que son projet puisse voir le jour le plus rapidement possible. A tous ceux qui aiment la musique et l’art de lui prêter assistance pour la concrétisation de son projet qui serait d’un apport culturel conséquent pour la ville de Chlef, la wilaya de Chlef et pour le patrimoine national de la chanson moderne.                    
                   Mohmed Boudia – Ecrivain - Chlef