samedi 27 février 2016

NOTRE RANDONNEE A OUM EL DROU































                       Randonnée a oum el drou
  
Il est presque huit heures trente-cinq minutes. J’avais dans l’idée que ce jour-là serait un jour de repos pour l’équipe que nous formions car la visite des campagnes des dix-huit communes précédentes nous a un peu éreintés, surtout la chaleur torride sous laquelle nous évoluions en ce mois de juillet dont la température ne cesse de grimper jusqu’à ne plus vous laisser le soin de respirer.
Mais quelques instants plus tard, Mohamed Tiab, m’appelle au téléphone et me dit que nous devions sortir sur Oum El Drou car nous avons un travail à faire pour le samedi suivant, journée qui était réservée à la visite de cette dernière commune. Je me levais de devant mon ordinateur et je me préparais afin d’attendre mon collègue et ami. Entretemps, j’ai essayé d’appeler notre autre camarade, qui nous accompagne habituellement mais Je n’ai pu entrer en contact avec lui à cause du champ ou que, peut-être, son portable était fermé.
Vers les coups de neuf heures, Mohamed Tiab, arrivé devant chez moi, klaxonna et je sortis sans attendre un deuxième coup de klaxon.
Je monte sur le siège avant de la voiture et demande à mon ami si on peut faire un petit détour pour aller voir « Nourredine » et constater de visu de quoi il retournait de son silence.
Lorsque nous retrouvâmes notre ami Nourrédine, il nous expliqua qu’il était en plein préparatifs pour des noces et qu’il ne pouvait pas laisser le peintre tout seul. Nous prirent congé de lui et nous nous dirigeâmes vers la route du marche de Chorfa, puis vers la Cité Bensouna pour entamer notre route vers Oum El Drou.
Nous sommes arrivés à Oum El Drou devant le siège de l’APC. Nous sommes entrés et nous avons été reçus par Monsieur Bénabdellah, technicien au service de l’hygiène au niveau de l’APC qui nous a offert des cafés. Nous le remerciâmes pour son hospitalité et nous sommes remontés attendre Monsieur le Président de l’APC qui s’est fait un devoir de venir nous recevoir lui-même en personne. Il nous a délégué Monsieur Bénabdellah et un chauffeur Abdelkader, avec la Toyota. Le premier point que nous devions visiter était Ouled Benyoucef. Nous prîmes le chemin menant vers cette Bocca et sur notre chemin, nous avons rendu visite au « Harass El Baladi » pour les aviser de notre mission.
Plaque de signalisation routière sur la route nationale n° 4 à double voie (du côté Est, en direction d’Oran)
Plaque de signalisation à l’entrée du village d’Oum El Drou
Plaque de signalisation à l’entrée Est d’Oum El Drou
Le siège de l’APC d’Oum El Drou (Wilaya de Chlef)

Oum El Drou (ex-Pontéba) – D’où lui vient cette dénomination ? : C’est le nom d’une victoire de Napoléon Bonaparte, dernière ville italienne dans la province de Venise avant la frontière avec l’Autriche, en montant en direction du Col de Tarvis, Napoléon Bonaparte l’avait franchi en 1797, avant le traité de Campo-Formio.

Montenotte (Sidi Akkacha), La ferme (Hay El Houria), et Pontéba (Oum El Drou) furent déclarées comme colonies agricoles et il fallait commencer le recrutement de pionniers et d’aventuriers pour peupler ces contrées au détriment des algériens qui y habitaient depuis des siècles. Ce fut les Naudin, une famille de la région parisienne qui s’inscrivirent sur la liste des colons en partance pour ces trois colonies. Le voyage, par chaland, par train et par bateau prit plus de deux semaines avant de voir les hauteurs du port de Ténès.
Ce ne fut que longtemps après que ces colons purent avoir leurs titres de propriété avec la promulgation de la Loi Warnier en 1871, mettant les terres archs et les terres habous sous séquestre par les autorités militaires françaises de l’époque. Cette loi pouvait permettre l’expropriation de droit des terres archs et habous pour le bien des colonies agricoles et des nouveaux colons qui continuaient à affluer vers l’Algérie martyre.

Pour ces banlieusards, l’Algérie était l’Eldorado rêvé et il fallait en profiter au maximum. Le 6 Décembre 1848, les Naudin arrivent à Pontéba. C’est les premiers colons à s’installer.
A ce stade, on compte 42 colonies agricoles dans toute l’Algérie. Pontéba comptait 321 habitants dont 78 concessionnaires qui devaient se partager 121 parcelles réparties en deux zones mais la deuxième zone ne fut jamais occupée.

Les officiers de l’armée française qui dirigeaient ces colonies devaient faire un rapport mensuel sur tout ce qui se passait au sein de ces colonies. La vie qu’ils menaient aux colons était dure. Certains officiers se permettaient même un droit de cuissage sur les femmes des colons.
Oum Drou est un chef- lieu de commune de la wilaya de Chlef. Il relève de la compétence administrative de la daïra de Chlef. Son ancienne appellation est « Pontéba ». Située à 07 km à l’Est du chef-lieu de la wilaya. C’est une ancienne colonie agricole, fondée en 1848. Elle fut promue au rang de commune de plein exercice en 1957. Rattachée à celle de Chlef en 1963. En 1985 et après le nouveau découpage administratif de 1984, elle reconquiert son état de commune de plein exercice. Elle s’étend sur une superficie de 58,19 km2 et compte une population de 19 957 habitants en 2004 (13 411 en 1987 et 17 314 en 1998). Le mausolée de Sidi Ahmed Ben Abdellah se trouve à l’Est du village d’Oum El Drou. Sur les lieux mêmes du mausolée, existe un cimetière qui accueille tous les morts de Chlef et ses environs. C’est une Région à vocation purement agricole.
A la question posée à Monsieur Yedder Bénabdellah, employé à la Mairie d’Oum El Drou, sur les douars qui composent la commune, il nous répondit comme suit : Nous avons Quariet Ouled Benyoucef, Quariet El Hammam, Bocca Touaïeb et Bocca El Djoualil, des hameaux appartenant à Quariet El Hammam, nous avons ensuite Hay Boualili et Bocca Chekalil dans le coté ouest, Bocca Elhamaissia, Bocca El menasria et Bessakra, Bocca El Glaftia et Bocca El Maïzia, Hay Azzoune et les différents quartiers du village d’Oum El Drou.

nom de ce saint.
Portrait du Chahid « Abdelkader » enfant d’Oum El Drou





  Rue principale à Oum El Drou (Vue du 
Nord au Sud devant la mairie)






Rue principale à Oum El Drou (Vue du Sud au Nord  devant la mairie)












Rangée de palmiers devant la ferme « Cotteret » à Sidi Ahmed Bénabdellah











La ferme « Cotteret » sur la route de Sidi Ahmed Bénabdellah















Rangée de palmiers devant la ferme Cotteret (Sidi Ahmed Benabdellah) à Oum El Drou (Chlef)













Côté Est route d’Alger (Verdure devant la pompe à essence)










Pompe à essence à l’entrée Est du village d’Oum El Drou (au carrefour menant vers Sidi Ahmed Bénabdellah, après le pont de Chemin de fer)










Le pont de chemin de fer (à l’Est d’Oum El Drou et au carrefour menant vers Sidi Ahmed Bénabdellah)










Stèle commémorative de l’extermination des populations à Ouled Ben Youcef (Oum El Drou (Wilaya de Chlef)










La berge Sud de l’Oued Chéliff à l’entrée Est du village d’Oum El Drou











Stèle commémorative d’une grande tuerie commise par la soldatesque française au lieudit Ouled Benyoucef.
Boccat Ouled Bényoucef où a eu lieu le massacre des populations civiles.










L’entreprise ENIR à la sortie Est du village d’Oum El Drou sur la RN 4













Siège du nouveau commissariat de police à Oum El Drou (Centre ville)
Après avoir visité le pont suspendu qui supporte la canalisation d’eau de « Agbet Mali » et après l’avoir photographié avec une vue en aval et en amont du pont et après avoir pris des photos souvenirs de ce bel ouvrage, nous sommes retournés sur les lieux d’une bataille qui s’est déroulée à Ouled Benyoucef. C’est un vrai chef-d’œuvre que ce pont suspendu méconnu de la population même d’Oum El Drou et encore moins des autres habitants de la wilaya de Chlef.

L’Oued Chéliff en aval du pont suspendu à Oum El Drou
L’oued Chéliff, actuellement à sec donne un certain aspect de désolation malheureusement. Nous exhortons ici, les autorités à trouver une solution qui pourrait donner la possibilité de créer des lieux de villégiature dans des sites se prêtant à ce mode de tourisme intérieur, nécessaire aux populations autochtones. Développer le tourisme intérieur est une nécessité de l’heure. Nous devrions donner plus de crédit à ces perspectives de même que le tourisme de montagne qui devrait être propulsé en avant, car nous avons des potentialités énormes dans ce sens avec les barrages existants dans nos montagnes du Dahra et de l’Ouarsenis. Il faudrait développer ce créneau en créant des auberges et des gîtes de montagne qui pourraient servir à drainer la jeunesse vers la connaissance de leur pays.

Pont suspendu (portant canalisation d’eau (Agbet mali)
L’Oued Chéliff en amont du pont suspendu à Oum El Drou
Sur notre route, lors de nos investigations, nous avions remarqué une plaque comportant le sigle de RENAULT TRUCKS et nous avons décidés de leur rendre visite pour avoir une idée de la concession établie dans la commune d’Oum El Drou. Après nous être présentés au poste de police, nous fûmes invités à nous rapprocher du service commercial qui nous mit en relation avec Monsieur Aissaoui Karim, Directeur de la concession au niveau de la commune. Il nous reçut avec égard et nous fit visiter la concession de fond en comble avec moult explications. Nous l’en remercions vivement. Son hospitalité a été exemplaire. Il nous a invités à revenir autant de fois que nous le souhaitions.
         Plaque de signalisation et de localisation de RENAULT
  
Concessionnaire RENAULT TRUCKS  à Oum El Drou (Chlef)











Les bureaux d’accueil de RENAULT TRUCKS à Oum El Drou (Chlef)
Les différents camions présentés chez RENAULT TRUCKS Oum El Drou
Service après-vente de RENAULT TRUCKS à Oum El Drou








Les différents ateliers du service après-vente de RENAULT TRUCKS
Service de manutention de RENAULT TRUCKS à Oum El Drou











Rue transversale au croisement devant la mairie (D’Ouest en Est)











L’ancien pont menant d’Oum El Drou à Chegga et Béni Rached











L’usine hydroélectrique désaffectée à Oum El Drou (Wilaya de Chlef)






Ancien moussebel blessé nous racontant certains épisodes de la révolution de 1954-1962 - Elhadj Djilali nous racontant les péripéties des moudjahidines et des populations qui ont été exterminés dans la région d’Oum El Drou (Ouled Benyoucef).
Sur proposition de notre ami Bénabdellah, nous avons rendu visite à Si Elhadj Djilali, un notable de la région qui était Moussebel, qui a bien voulu nous parler de la révolution et surtout de la bataille qui s’est déroulée à Ouled Bényoucef. Il nous a raconté les péripéties de cette bataille qui a vu plusieurs dizaines de personnes tuées par des tirs et des bombardements de l’armée française sur les populations civiles. Il nous dit que les militaires nous avaient rassemblés et le capitaine nous clamait sous le nez que si l’on ne donnait les noms des fellaghas qui passaient par là et le nom de celui qui les hébergeait, il tuerait toutes les minutes, trois personnes sans distinction aucune. En effet, personne ne voulait parler et dénoncer les moudjahidines ou ceux qui les recevaient car tout le douar était complice. Personne n’osait ventre la mèche. Une solidarité exemplaire dans le malheur nous liait et on ne pouvait faire confiance au colonisateur qui nous martyrisait tous les jours que Dieu fait.
Photo de Moudjahidines (Chouhadas)
Troupeaux de moutons revenant à leurs bergeries guidés par leurs bergers accompagnés parfois de chiens de garde.
Comme la commune est à vocation agricole, nous avons pu rencontrer plusieurs troupeaux de moutons revenant vers leurs bergeries car ce jour-là, il y avait une chaleur torride et il était déjà plus de onze heures du matin et le thermomètre atteignait les 48 degrés à l’extérieur, sinon plus.






Champ de tomates et de maïs aux contours d’Oum El Drou












Vergers dans la partie Nord de la Commune d’Oum El Drou












Troupeau de mouton rentrant à la bergerie (Village d’Oum El Drou)











Photo souvenir à l’intérieur du siège de la Mairie d’Oum El Drou











Château d’eau construit durant l’occupation française pour les colons d’Oum El Drou.





                                                              





Ancien bureau de postes à Oum El Drou (Wilaya de Chlef)






Mohamed Boudia - Président du Café Littéraire de Chlef - Vice-président de l'Association Nationale Héritage Algérie - 

mercredi 24 février 2016

NOUVELLESDALGERIE: NOTRE RANDONNEE A TAOUGRITE

NOUVELLESDALGERIE: NOTRE RANDONNEE A TAOUGRITE:   NOTRE PERIPLE DE CHLEF A TAOUGRIte Taougrit, Chef-lieu de commune et de daïra dans la wilaya de Chlef. Ex- Paul Robert. Située à 59 k...

vendredi 19 février 2016

NOTRE RANDONNEE A TAOUGRITE

 NOTRE PERIPLE DE CHLEF A TAOUGRIte

Taougrit, Chef-lieu de commune et de daïra dans la wilaya de Chlef. Ex- Paul Robert. Située à 59 km du chef–lieu de la wilaya et à égale distance (18 km) de Sidi M’hamed Ben Aouda et Aïn Mérane Constitue avec la commune de Dahra un chef- lieu de daïra.. Superficie : 182,42 km2. Population : 24 267 (1998), 27 972 (2004). Historique : Village fondé en 1911. Il doit son nom à l’ancien maire d’Orléansville – Paul Robert- tué à Alger en 1910 lors d’un duel avec René Houbé, durant les législatives de 1910. Commune créée par arrêté du 04 décembre 1956. Pendant la révolution, le FLN réussit à assassiner le maire de la commune, M.Degreau. Denses forêts (fabrication de pipes de 1926 à 1932. Dès 1920, une cave coopérative (existe à nos jours) est mise en chantier avec une capacité de 50.000 hl. La région reçue la visite en 1932, de Paul Robert (22 ans), auteur du dictionnaire « Le Petit Robert » ainsi que de l’encyclopédie de la langue française en sept (7) tomes et plusieurs autres ouvrages et dictionnaire. En 1950, Naegelen, gouverneur général de l’Algérie et en 1952, de Philippe Lamour, alors président de la viticulture. Ville natale de René Rivière, ancien préfet en métropole. 1945 - l’électricité est introduite pour la première fois.
               
RETENUE COLLINAIRE OUED  BOU KOUROUN   TAOUGRITE 
Nous avions pris le départ de Chlef vers les coups de 9 heures du matin. Nous nous étions donné rendez-vous devant la grande mosquée de la ville de Chlef. Nous avons pris la route qui va jusqu’à Sidi Laroussi pour enjamber ensuite le Chéliff et rejoindre la route qui mène vers Aïn  Mérane, Taougrite, Dahra et qui débouche sur le littoral de la wilaya, dans le village d’El Guelta. Nous avions traversé le nouveau pont du Chéliff, en  contrebas de la Zone Industrielle de Oued Sly et nous avions traversé de part en part, la localité d’Ard-El-Beida, pour rejoindre la route qui nous mènerait à Aïn Mérane puis à Taougrite. Tout au long du périple nous discutions des dispositions à prendre et du plan que nous devions observer pour commencer notre travail de recherche et de listing des endroits que nous devions visiter.
Nous roulions à une allure modérée et après quelques kilomètres de plat, nous commençons à monter les premiers contreforts de la chaîne montagneuse du Dahra. Après avoir traversé le village de la Caper, nous nous rapprochions du carrefour  Sobha-Aïn Mérane. Un barrage de gendarmerie est dressé à l’embranchement de ces deux communes. C’est la limite, le lieu où commencent les Monts du Dahra. La route a été réfectionnée et élargie, ce qui ajoute au confort un plus durant le voyage. Nous montions toujours. Nous traversâmes un petit hameau  (El H’chalif) où se trouve le cimetière de Sobha, sur le bas côté droit de la route menant à Aïn Mérane. Face au cimetière, une mosquée assez grande a été construite pour permettre aux habitants de la contrée de faire leurs prières en commun. Avec  l’avènement de la réforme agraire et l’aide apportée aux petits fellahs, nous remarquons, en contrebas de Souala, petite bourgade faisant partie de la commune de Sobha, des oliveraies en pleine floraison des deux côtés de la route.
La route est formée de lacets montants. Nous débouchons sur la bourgade de Souala, dans laquelle on distingue une école primaire et une mosquée aux abords de la route ainsi qu’une recette des postes et télécommunications. Après le village de Souala, la route plongeait dans une sorte de cuvette pour se redresser et regrimper sur le flan Sud du Mont Dahra.
La route serpentait en lacets plus ou moins serrés et nous atteignons les premières maisons d’Aïn El Kahla, une petite bourgade faisant partie de la commune d’Aïn Mérane. Nous pouvions distinguer une station de pompage de l’Algérienne des Eaux.  La bâtisse est peinte en bleu et blanc pour donner un petit cachet représentant le symbole de l’eau.  Nous montions encore plus haut pour déboucher sur le site d’El-Biayidh, carrefour qui mène vers la commune de Herenfa. La route se stabilise sur le haut de cette colline pour redescendre ensuite vers le carrefour menant vers El Herenfa, une autre commune de la Daïra d’Aïn Mérane.
A cet embranchement, nous trouvons le hameau de Goufaf se trouvant dans l’intersection de la route de Aïn Mérane et celle menant à El Herenfa. Nous constatons, sur le bas côté droit de la route, l’école de la bourgade.
Nous continuons notre route par la nationale qui fait la jonction entre la wilaya de Chlef et celle de Relizane par Mazouna.    Au bout de quelques minutes nous arrivons à l’entrée de la commune d’Aïn Mérane. Ce village, colonial de prime abord, après le déclenchement du terrorisme en 1992, a vu sa population doubler ou même tripler de par l’exode des populations rurales pour échapper aux exactions des terroristes.
Nous traversâmes le village d’Aïn Mérane de part en part. Comme c’est un village colonial, le tissu urbain est constitué d’une grande rue traversant tout le village.

Nous continuons notre route pour déboucher sur la bourgade d’Ouled Aïn Ennass, dépendant de la commune d’Aïn Mérane. Nous continuons notre ascension vers Taougrite. La route serpentait dans un plat plus ou moins relatif et nous avons débouché dans le village d’Aïn Serdoun où se trouve une source  d’eau minérale vraiment douce et potable. Nous grimpions encore pour surplomber la plaine du Gris avant d’arriver au bout de quelques kilomètres après une série de lacets devançant l’entrée de la commune de Taougrite où nous remarquons la construction d’une cité H.L.M et d’une unité nouvelle de la protection civile.
                     





ENTREE DE TAOUGRITE                
VUE RUE PRINCIPALE TAOUGRI
                                           RUE PRINCIPALE TAOUGRITE (2)  -
 Le village de Taougrite, durant la colonisation était un village de colons qui comptait seulement une rue principale qui traversait le village de part en part du Sud au Nord. Par la suite, après l’Indépendance, deux autres grandes artères parallèles ont vu le jour pour faciliter la circulation et donner un certain urbanisme au village.
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Arrivés au village de Taougrite, nous nous rendons directement à la Daïra pour nous présenter et les aviser que nous sommes déjà sur les lieux afin que les services de la Daïra puissent aviser le Président d’APC de nous recevoir et de nous prêter main forte pour notre mission qui est de visiter tous les lieux touristiques et les sites archéologiques qui nous permettraient de mener à terme le projet dont nous a chargés Monsieur le Wali de Chlef.
Le secrétaire général de la Daïra avait avisé le Président de l’APC de Taougrite de notre venue. Nous nous dirigeâmes vers les bâtiments de la Mairie de Taougrite, situés sur la voie principale du village qui était en pleine réfection.
Nous fûmes reçus par le Président de l’APC et par le Vice-président, responsable de la culture au niveau de la commune de Taougrite.
Nous étions accompagnés d’un caméraman pour faire une vidéo des différents sites que nous aurions visité. Nous étions aussi équipés d’appareils photos numériques pour prendre le plus de photos possible afin d’agrémenter notre travail qui consiste à faire un livre relatant l’histoire et la culture de la wilaya de Chlef.
Une voiture 4X4 a été mise à notre disposition avec chauffeur et le Vice-président devait nous accompagner dans notre mission d’investigation. Après avoir fixé les différents sites et lieux de la commune, nous avons pris la route pour le hameau de Sidi Aïssa où se trouve « Kal’ât Sidi Aissa » ou bien « Kal’ât Sidi Abdellah » comme on l’appelle communément dans les textes officiels. Arrivés sur les lieux, nous avions traversé tout le hameau pour nous retrouver devant une colline que même le 4X4 peinait à monter, vu qu’il n’y avait pas de route ni de piste qu’on devait suivre. Nous nous confions à la dextérité et à la connaissance du terrain par le chauffeur attitré de la commune de Taougrite. En effet, il conduisait son 4X4 d’une main de maître et ne brusquait jamais son véhicule. Les secousses vous pilaient les vertèbres et si vous vous relâchez, vous ressentiriez une douleur atroce au niveau des vertèbres lombaires.
Nous sommes déjà sur le site de « Kal’ât Sidi Abdellah ». De loin, nous ne pouvions rien voir ni distinguer quoi que ce soit. Mais au fur et à mesure que nous nous rapprochions, nous constations quelques vestiges (des blocs de pierre taillée épars sur une superficie qui avoisine les quatre ou cinq hectares et peut-être même plus. Nous nous trouvions sur une falaise au-dessus d’un autre site archéologique qui fait partie de « Kal’ât Sidi Abdellah ». La falaise était haute de plusieurs dizaines de mètres (à peu près soixante mètres. Nous distinguions du haut de la falaise, les ruines de la « Kal’â ». Le tracé des murs du fortin est encore visible à ras terre et des pierres  taillées étaient éparpillées sur toute la surface du site. 

Tout au long de notre investigation, nous n’avons pas cessé de prendre de photos de tout le site et de filmer pour agrémenter notre travail d’une vidéo avec commentaires sur le site même de « Kal’ât Ouled Abdellah Abdellah » ou Timici à Taougrite, sur la crête, au-dessus du hameau de Sidi Aïssa.

Nous avons passé presque la matinée entière sur le site, puis nous avons pris le chemin du retour en direction de Sidi Aïssa pour déboucher ensuite directement  en passant à côté du cimetière, sur la Zaouïa de Sidi Aissa qui abrite plus de 35 disciples en matière de théologie. Nous avons été reçus très cordialement à l’intérieur de la Zaouïa, par les jeunes talebs qui nous ont même proposé de boire un café que nous avons été obligés de décommander car nous n’avions pas beaucoup de temps pour pouvoir visiter d’autres sites touristiques et de villégiature dans les forêts aux abords du village de Taougrite.


ZAOUIA DE SIDI AISSA  -  La Zaouïa de Sidi Aissa (Taougrite) abrite plus de 35 élèves internes. Sont sortis de cette Zaouïa plusieurs imams de la région actuellement éparpillés dans les mosquées sur tout le territoire national.




TALEBS EN TRAIN DE PSALMODIER LE CORAN (ZAOUIA DE SIDI AISSA)   -  Une partie des talebs en train d’apprendre et de psalmodier le Coran. Ils sont au nombre de 35 élèves dans ladite Zaouïa.
Nous avons coupé directement de la Zaouïa par une piste qui nous a menés sur la route qui conduit vers le village de Dahra. Arrivés sur ladite route, nous avons rebroussé chemin, en tournant vers la droite pour revenir vers le village de Taougrite. Nous devions monter vers un lieu nommé « Ghannessou », petit bosquet en bordure de la forêt de Sidi Abdelkader et Sidi Youcef. C’est un lieu magnifique, un lieu de villégiature familiale. Des pins et des eucalyptus se partageaient le terrain ainsi que des lentisques et de la broussaille. En face, de l’autre côté de la piste, un ouvrier agricole qui a obtenu un lopin de terre à assainir, était en train de jouer de la faux pour récolter le fourrage à ses bêtes. Les herbes à fourrage dépassait, par endroits, le mètre et peut-être même
JARDIN D’ARBRES FRUITIERS

Fellah ayant bénéficié d’un lopin de terre dans le cadre de la valorisation des terres agricoles. Il est en train de couper le fourrage à la faux pour ses bêtes. Il a obtenu son lopin depuis plus de six ans mais ce n’est, nous dit-il, que ces deux dernières années qu’il a pu en profiter un peu. Il espère que cette année 2009 puisse lui apporter toute la récolte escomptée. Il est très optimiste en ce sens car le climat a été à la hauteur de son attente et que la terre a été bien arrosée.


PINEDE GHANESSOU TAOUGRITE Sur la route qui monte de Taougrite vers le Nord-Est pour rejoindre le bourg de Sidi Youcef, puis le village de Mossadek (Ex- Baâch)
Cette pinède mérite d’être aménagée en lieu naturel de villégiature pour les familles du village et pour les touristes qui empruntent cette route pour aller à la mer à Dachria (petite bourgade relevant de la commune de Dahra) ou à El Guelta (village rattaché à la commune d’El-Marsa – Daïra d’El-Marsa) Après avoir visité le bosquet en long et en large, nous avons pris le chemin vers une source qui ne tarit jamais et qui coule dans un abreuvoir pour les bêtes et un grand bassin comme réserve, servant peut-être pour les agriculteurs résidant en contrebas de la source et pouvant leur servir pour irriguer leurs jardins potagers et leurs jardins d’arbres fruitiers. 
Plusieurs habitants de la commune de Taougrite ont bénéficié du programme de prêt pour la valorisation des terres initié par le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche pour combler le déficit en matière d’emploi dans les zones rurales afin de mettre fin à un certain exode rural qui a eu un impact certain sur la vie économique du pays.

Nous avons par la suite, retraversé le village d’Est en Ouest  pour reprendre la route vers Chlef et au bout de deux kilomètres seulement, au lieu dit « Reggada » pour rejoindre le douar « Chaâbnia » relevant de la commune de Taougrite. Nous l’avons traversé sans nous arrêter car ce qui nous intéressait c’était la Zaouïa de « Chaâbnia », située à l’extérieur du douar en allant vers le douar du « Mizab », relevant lui aussi de la commune de  Taougrite.
ENTREE DE LA ZAOUIA DE CHAABNIA (TAOUGRITE)
                                                  
LES TALEBS DE LA ZOUIA DE CHAABNIA AYANT BIEN VOULU POSER POUR NOUS
Cette Zaouïa existe depuis plusieurs décennies et a fait sortir plusieurs promotions d’étudiants en théologie qui occupent actuellement des postes d’Imams et d’enseignants dans différentes contrées de la wilaya de Chlef et même dans d’autres wilayates.  Elle reçoit chaque année plusieurs disciples. Pour cette année 2009, ils sont au nombre de 75 élèves tous âges confondus.

En  continuant sur notre lancée, dans la descente des monts du Dahra, en descendant vers le village de Herenfa, à mi-chemin, nous tombons sur la retenue collinaire d’Oued Boukouroune qui est assez importante  et sert pour les fellahs de la région pour la valorisation des terres agricoles. Plusieurs ont bénéficié de ce programme combien nécessaire à ces populations rurales et y ont de suite adhéré. Des deux côtés de la route (goudronnée) qui mène vers le douar Mizab, nous remarquons des vergers avec de petits arbustes en train de faire leur trajectoire vers le ciel, bénéficiant de la clémence du temps et d’un soleil radieux précipitant les effets de la photosynthèse à la grande joie des arboriculteurs.
N’ayant peut-être plus rien à visiter, et c’est le soleil qui commençait à décliner vers l’horizon qui nous demandait de rentrer au bercail, nous avons repris le chemin du retour vers le village Taougrite.






ESCALIERS - RUINES - KALAA SIDI AISSA  -  Ces escaliers reliaient les deux sites de « Kalaâ Sidi Abdellah » au niveau du hameau de Sidi Aïssa, dans la commune de Taougrite et se trouvant à la sortie Ouest du village.
                                                         Nous avions constaté des cavités qui servaient de silos à grain et peut-être aussi comme réserves d’eau pour alimenter le site du bas de la falaise. Nous avions aussi remarqué des escaliers qui devaient mener dans le temps vers le site en contrebas de la falaise.

SILO A GRAIN  - KALAA SIDI AISSA -  C’est des cavités creusées à même la roche et qui servaient aux habitants du site de silo pour entreposer leurs récoltes de grains.







RESERVE A EAU POUR ALIMENTER LE SITE  -  C’est une sorte de citerne (bâche à eau souterraine) qui permettait aux habitants du site de faire leur réserve d’eau de pluie en hiver et qui pouvait leur tenir toute l’année. La réserve est creusée à même le sol dans la roche de granit. Son couvercle était constitué d’une grande dalle de la même roche de granit.



ESCALIER TAILLE A MEME LA ROCHE RELIANT LE HAUT DU SITE SUR LA COLLINE SURPLOMBANT LE SITE PRINCIPAL EN CONTREBAS










NOUVEAU SIEGE DE LA  DAÏRA DE TAOUGRITE  -  C’est le nouveau siège de la Daïra de Taougrite. Il est situé à la sortie Ouest du village, sur la route menant à Oum Etteboul, Sidi M’hamed Bénali et Mazouna plus loin.






SITE ARCHEOLOGIQUE DE KALAA .O.ABDELLAH SI AISSA  à TAOUGRITE  (Wilaya de Chlef)






NOUVELLE BIBLIOTHEQUE TAOUGRITE -  C’est une nouvelle construction qui abritera les services du centre culturel et de la bibliothèque de Taougrite. Elle n’a pas encore été ouverte.
La bibliothèque attend d’être équipée pour ouvrir dans les meilleurs délais comme nous l’a précisé le vice-président de l’APC de Taougrite, responsable de la culture au niveau du territoire de la commune.

Parmi les nouvelles réalisations, nous pouvons citer un groupe de 100 logements édifiés à l’entrée Sud du village de Taougrite.
Une autre acquisition est à inscrire à l’initiative de l’APC et concerne la caserne des Sapeurs Pompiers.
Un nouveau CEM a été construit et est déjà fonctionnel et abrite plus de 800 élèves.





SITE ARCHEOLOGIQUE KALAA O.ABDELLAH – SIDI AISSA      - TAOUGRITE (WILAYA DE CHLEF













SITE ARCHEOLOGIQUE « KALAA SIDI ABDELLAH » – SIDI AISSA - TAOUGRITE










ENTREE DU CIMETIERE DES CHOUHADAS A TAOUGRITE (CHLEF)










CIMETIERE (TOMBEAUX CHOUHADAS TAOUGRITE)  - 







Nous savons pertinemment que les monts du Dahra ont abrité l’un des bastions de la révolution et que des centaines de Chouhadas sont tombés au champ d’honneur pour défendre leur sol et leur patrie ainsi que leur langue, leurs us et coutumes contre l’oppresseur et colonisateur.




jeudi 18 février 2016