samedi 27 février 2016

NOTRE RANDONNEE A OUM EL DROU































                       Randonnée a oum el drou
  
Il est presque huit heures trente-cinq minutes. J’avais dans l’idée que ce jour-là serait un jour de repos pour l’équipe que nous formions car la visite des campagnes des dix-huit communes précédentes nous a un peu éreintés, surtout la chaleur torride sous laquelle nous évoluions en ce mois de juillet dont la température ne cesse de grimper jusqu’à ne plus vous laisser le soin de respirer.
Mais quelques instants plus tard, Mohamed Tiab, m’appelle au téléphone et me dit que nous devions sortir sur Oum El Drou car nous avons un travail à faire pour le samedi suivant, journée qui était réservée à la visite de cette dernière commune. Je me levais de devant mon ordinateur et je me préparais afin d’attendre mon collègue et ami. Entretemps, j’ai essayé d’appeler notre autre camarade, qui nous accompagne habituellement mais Je n’ai pu entrer en contact avec lui à cause du champ ou que, peut-être, son portable était fermé.
Vers les coups de neuf heures, Mohamed Tiab, arrivé devant chez moi, klaxonna et je sortis sans attendre un deuxième coup de klaxon.
Je monte sur le siège avant de la voiture et demande à mon ami si on peut faire un petit détour pour aller voir « Nourredine » et constater de visu de quoi il retournait de son silence.
Lorsque nous retrouvâmes notre ami Nourrédine, il nous expliqua qu’il était en plein préparatifs pour des noces et qu’il ne pouvait pas laisser le peintre tout seul. Nous prirent congé de lui et nous nous dirigeâmes vers la route du marche de Chorfa, puis vers la Cité Bensouna pour entamer notre route vers Oum El Drou.
Nous sommes arrivés à Oum El Drou devant le siège de l’APC. Nous sommes entrés et nous avons été reçus par Monsieur Bénabdellah, technicien au service de l’hygiène au niveau de l’APC qui nous a offert des cafés. Nous le remerciâmes pour son hospitalité et nous sommes remontés attendre Monsieur le Président de l’APC qui s’est fait un devoir de venir nous recevoir lui-même en personne. Il nous a délégué Monsieur Bénabdellah et un chauffeur Abdelkader, avec la Toyota. Le premier point que nous devions visiter était Ouled Benyoucef. Nous prîmes le chemin menant vers cette Bocca et sur notre chemin, nous avons rendu visite au « Harass El Baladi » pour les aviser de notre mission.
Plaque de signalisation routière sur la route nationale n° 4 à double voie (du côté Est, en direction d’Oran)
Plaque de signalisation à l’entrée du village d’Oum El Drou
Plaque de signalisation à l’entrée Est d’Oum El Drou
Le siège de l’APC d’Oum El Drou (Wilaya de Chlef)

Oum El Drou (ex-Pontéba) – D’où lui vient cette dénomination ? : C’est le nom d’une victoire de Napoléon Bonaparte, dernière ville italienne dans la province de Venise avant la frontière avec l’Autriche, en montant en direction du Col de Tarvis, Napoléon Bonaparte l’avait franchi en 1797, avant le traité de Campo-Formio.

Montenotte (Sidi Akkacha), La ferme (Hay El Houria), et Pontéba (Oum El Drou) furent déclarées comme colonies agricoles et il fallait commencer le recrutement de pionniers et d’aventuriers pour peupler ces contrées au détriment des algériens qui y habitaient depuis des siècles. Ce fut les Naudin, une famille de la région parisienne qui s’inscrivirent sur la liste des colons en partance pour ces trois colonies. Le voyage, par chaland, par train et par bateau prit plus de deux semaines avant de voir les hauteurs du port de Ténès.
Ce ne fut que longtemps après que ces colons purent avoir leurs titres de propriété avec la promulgation de la Loi Warnier en 1871, mettant les terres archs et les terres habous sous séquestre par les autorités militaires françaises de l’époque. Cette loi pouvait permettre l’expropriation de droit des terres archs et habous pour le bien des colonies agricoles et des nouveaux colons qui continuaient à affluer vers l’Algérie martyre.

Pour ces banlieusards, l’Algérie était l’Eldorado rêvé et il fallait en profiter au maximum. Le 6 Décembre 1848, les Naudin arrivent à Pontéba. C’est les premiers colons à s’installer.
A ce stade, on compte 42 colonies agricoles dans toute l’Algérie. Pontéba comptait 321 habitants dont 78 concessionnaires qui devaient se partager 121 parcelles réparties en deux zones mais la deuxième zone ne fut jamais occupée.

Les officiers de l’armée française qui dirigeaient ces colonies devaient faire un rapport mensuel sur tout ce qui se passait au sein de ces colonies. La vie qu’ils menaient aux colons était dure. Certains officiers se permettaient même un droit de cuissage sur les femmes des colons.
Oum Drou est un chef- lieu de commune de la wilaya de Chlef. Il relève de la compétence administrative de la daïra de Chlef. Son ancienne appellation est « Pontéba ». Située à 07 km à l’Est du chef-lieu de la wilaya. C’est une ancienne colonie agricole, fondée en 1848. Elle fut promue au rang de commune de plein exercice en 1957. Rattachée à celle de Chlef en 1963. En 1985 et après le nouveau découpage administratif de 1984, elle reconquiert son état de commune de plein exercice. Elle s’étend sur une superficie de 58,19 km2 et compte une population de 19 957 habitants en 2004 (13 411 en 1987 et 17 314 en 1998). Le mausolée de Sidi Ahmed Ben Abdellah se trouve à l’Est du village d’Oum El Drou. Sur les lieux mêmes du mausolée, existe un cimetière qui accueille tous les morts de Chlef et ses environs. C’est une Région à vocation purement agricole.
A la question posée à Monsieur Yedder Bénabdellah, employé à la Mairie d’Oum El Drou, sur les douars qui composent la commune, il nous répondit comme suit : Nous avons Quariet Ouled Benyoucef, Quariet El Hammam, Bocca Touaïeb et Bocca El Djoualil, des hameaux appartenant à Quariet El Hammam, nous avons ensuite Hay Boualili et Bocca Chekalil dans le coté ouest, Bocca Elhamaissia, Bocca El menasria et Bessakra, Bocca El Glaftia et Bocca El Maïzia, Hay Azzoune et les différents quartiers du village d’Oum El Drou.

nom de ce saint.
Portrait du Chahid « Abdelkader » enfant d’Oum El Drou





  Rue principale à Oum El Drou (Vue du 
Nord au Sud devant la mairie)






Rue principale à Oum El Drou (Vue du Sud au Nord  devant la mairie)












Rangée de palmiers devant la ferme « Cotteret » à Sidi Ahmed Bénabdellah











La ferme « Cotteret » sur la route de Sidi Ahmed Bénabdellah















Rangée de palmiers devant la ferme Cotteret (Sidi Ahmed Benabdellah) à Oum El Drou (Chlef)













Côté Est route d’Alger (Verdure devant la pompe à essence)










Pompe à essence à l’entrée Est du village d’Oum El Drou (au carrefour menant vers Sidi Ahmed Bénabdellah, après le pont de Chemin de fer)










Le pont de chemin de fer (à l’Est d’Oum El Drou et au carrefour menant vers Sidi Ahmed Bénabdellah)










Stèle commémorative de l’extermination des populations à Ouled Ben Youcef (Oum El Drou (Wilaya de Chlef)










La berge Sud de l’Oued Chéliff à l’entrée Est du village d’Oum El Drou











Stèle commémorative d’une grande tuerie commise par la soldatesque française au lieudit Ouled Benyoucef.
Boccat Ouled Bényoucef où a eu lieu le massacre des populations civiles.










L’entreprise ENIR à la sortie Est du village d’Oum El Drou sur la RN 4













Siège du nouveau commissariat de police à Oum El Drou (Centre ville)
Après avoir visité le pont suspendu qui supporte la canalisation d’eau de « Agbet Mali » et après l’avoir photographié avec une vue en aval et en amont du pont et après avoir pris des photos souvenirs de ce bel ouvrage, nous sommes retournés sur les lieux d’une bataille qui s’est déroulée à Ouled Benyoucef. C’est un vrai chef-d’œuvre que ce pont suspendu méconnu de la population même d’Oum El Drou et encore moins des autres habitants de la wilaya de Chlef.

L’Oued Chéliff en aval du pont suspendu à Oum El Drou
L’oued Chéliff, actuellement à sec donne un certain aspect de désolation malheureusement. Nous exhortons ici, les autorités à trouver une solution qui pourrait donner la possibilité de créer des lieux de villégiature dans des sites se prêtant à ce mode de tourisme intérieur, nécessaire aux populations autochtones. Développer le tourisme intérieur est une nécessité de l’heure. Nous devrions donner plus de crédit à ces perspectives de même que le tourisme de montagne qui devrait être propulsé en avant, car nous avons des potentialités énormes dans ce sens avec les barrages existants dans nos montagnes du Dahra et de l’Ouarsenis. Il faudrait développer ce créneau en créant des auberges et des gîtes de montagne qui pourraient servir à drainer la jeunesse vers la connaissance de leur pays.

Pont suspendu (portant canalisation d’eau (Agbet mali)
L’Oued Chéliff en amont du pont suspendu à Oum El Drou
Sur notre route, lors de nos investigations, nous avions remarqué une plaque comportant le sigle de RENAULT TRUCKS et nous avons décidés de leur rendre visite pour avoir une idée de la concession établie dans la commune d’Oum El Drou. Après nous être présentés au poste de police, nous fûmes invités à nous rapprocher du service commercial qui nous mit en relation avec Monsieur Aissaoui Karim, Directeur de la concession au niveau de la commune. Il nous reçut avec égard et nous fit visiter la concession de fond en comble avec moult explications. Nous l’en remercions vivement. Son hospitalité a été exemplaire. Il nous a invités à revenir autant de fois que nous le souhaitions.
         Plaque de signalisation et de localisation de RENAULT
  
Concessionnaire RENAULT TRUCKS  à Oum El Drou (Chlef)











Les bureaux d’accueil de RENAULT TRUCKS à Oum El Drou (Chlef)
Les différents camions présentés chez RENAULT TRUCKS Oum El Drou
Service après-vente de RENAULT TRUCKS à Oum El Drou








Les différents ateliers du service après-vente de RENAULT TRUCKS
Service de manutention de RENAULT TRUCKS à Oum El Drou











Rue transversale au croisement devant la mairie (D’Ouest en Est)











L’ancien pont menant d’Oum El Drou à Chegga et Béni Rached











L’usine hydroélectrique désaffectée à Oum El Drou (Wilaya de Chlef)






Ancien moussebel blessé nous racontant certains épisodes de la révolution de 1954-1962 - Elhadj Djilali nous racontant les péripéties des moudjahidines et des populations qui ont été exterminés dans la région d’Oum El Drou (Ouled Benyoucef).
Sur proposition de notre ami Bénabdellah, nous avons rendu visite à Si Elhadj Djilali, un notable de la région qui était Moussebel, qui a bien voulu nous parler de la révolution et surtout de la bataille qui s’est déroulée à Ouled Bényoucef. Il nous a raconté les péripéties de cette bataille qui a vu plusieurs dizaines de personnes tuées par des tirs et des bombardements de l’armée française sur les populations civiles. Il nous dit que les militaires nous avaient rassemblés et le capitaine nous clamait sous le nez que si l’on ne donnait les noms des fellaghas qui passaient par là et le nom de celui qui les hébergeait, il tuerait toutes les minutes, trois personnes sans distinction aucune. En effet, personne ne voulait parler et dénoncer les moudjahidines ou ceux qui les recevaient car tout le douar était complice. Personne n’osait ventre la mèche. Une solidarité exemplaire dans le malheur nous liait et on ne pouvait faire confiance au colonisateur qui nous martyrisait tous les jours que Dieu fait.
Photo de Moudjahidines (Chouhadas)
Troupeaux de moutons revenant à leurs bergeries guidés par leurs bergers accompagnés parfois de chiens de garde.
Comme la commune est à vocation agricole, nous avons pu rencontrer plusieurs troupeaux de moutons revenant vers leurs bergeries car ce jour-là, il y avait une chaleur torride et il était déjà plus de onze heures du matin et le thermomètre atteignait les 48 degrés à l’extérieur, sinon plus.






Champ de tomates et de maïs aux contours d’Oum El Drou












Vergers dans la partie Nord de la Commune d’Oum El Drou












Troupeau de mouton rentrant à la bergerie (Village d’Oum El Drou)











Photo souvenir à l’intérieur du siège de la Mairie d’Oum El Drou











Château d’eau construit durant l’occupation française pour les colons d’Oum El Drou.





                                                              





Ancien bureau de postes à Oum El Drou (Wilaya de Chlef)






Mohamed Boudia - Président du Café Littéraire de Chlef - Vice-président de l'Association Nationale Héritage Algérie - 

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