Interview de Mohamed Boudia Écrivain à Chlef
Par
Monsieur Ghris Mohamed, journaliste
« Le Courrier
d’Algérie »
1° Question : Monsieur Mohamed Boudia, pouvez-vous vous présenter
au public, lecteur du quotidien "Le Courrier d'Algérie" ?
Réponse : Je suis né en 1944 à Chlef et je suis cadre de
l'enseignement actuellement en retraite. Je suis marié et père de huit enfants.
J'ai commencé à écrire depuis les années soixante mais je n'ai pu publier faute
de connaissances et de moyens.
2° Question : Quels sont les
romans que vous avez publiés jusqu’ici, et pouvez-vous nous fournir un résumé
de chacun d’eux ?
Réponse : En effet,
j’ai écrit plusieurs romans qui sont en ligne sur Internet et en Librairie en
France et au Canada. Je peux vous les citer avec les éditeurs concernés et vous
donner aussi un résumé sur chaque roman ou livre.
« Manar,
l’enfant de l’espace » Chez Edilivre – Editions APARIS
:« Rapt
au Sahara » chez Edilivre – Editions APARIS
« La
cage et l’envol » chez Edilivre – Editions APARIS
Résumé « La cage et
l’envol »
Pourquoi, la cage et
l’envol ? C’est l’histoire d’un jeune qui se sentait compressé dans la
routine quotidienne de sa vie monotone en Algérie. Il se voyait dans « une
cage », enfermé loin de ce qui se passait dans le monde. Il était avide de
connaissances. Il voulait voyager, voir du pays, rencontrer des gens, d’autres
cultures. Pour lui, c’était « l’envol » vers des horizons lointains.
Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse ?
Le roman est en lui-même un chef-d’œuvre
qui retrace la vie d’un jeune algérien en mal d’impatience. Il essaya tous les
créneaux pour réussir dans la vie. Il était joueur. Il ne ratait aucun jeu de
hasard. Un jour, Il gagna une grosse somme d’argent au pari sportif algérien et
se permit de réaliser ses rêves les plus fous. Il partit en Europe passer
quelques semaines de vacances et voir du monde. Il était avide de connaître
d’autres peuples, leurs coutumes et leurs cultures. Il pensait que cela lui
apporterait un plus dans sa vie banale. Il fit la connaissance d’une américaine
avec laquelle il se maria après l’avoir rejoint à New York où elle habitait
avec ses parents. Il trouva du travail, mais il n’était pas à l’aise. Il était
l’objet de propos racistes et discriminatoires. Des policiers le prenaient à
partie et lui cherchaient la petite bête. Son égo ne pouvait plus supporter les
sarcasmes de ces policiers racistes. D’autres jeunes se mirent de la partie. Il
vivait d’une façon très stressée et ne pouvait plus supporter cette vie pleine
d’aléas et de racisme. Il ne se passait pas un jour sans qu’il soit abordé par des jeunes qui
l’invectivaient et le tabassaient. Arrivé au bout du rouleau, il ne pouvait
plus supporter les agissements des uns et des autres. Comme il était un très
grand sportif en arts martiaux, il donna une tannée à des jeunes, puis à des
policiers américains. Il fut arrêté et incarcéré. Au moment où on l’emmenait au tribunal, il
essaya d’échapper à ses gardes pendant qu’on lui enlevait ses menottes à
l’intérieur de la salle d’audience. Il
fut tabassé sauvagement par ses gardes-chiourmes. Il fut condamné à cinq ans de
réclusion criminelle. Les autorités judiciaires de la ville le classèrent dans
la catégorie des dangereux et ont décidé son transfert dans une prison de haute
sécurité. Il devait être transféré par avion vers une autre prison de haute
sécurité. Durant le vol, prétextant aller aux toilettes, il put assommer l’un
de ses gardiens et lui prendre son révolver. Il entra dans la cabine de
pilotage et braqua son arme sur le pilote en lui demandant de prendre la
direction d’Alger. Toutes les tractations entamées par les services de police
et les services judiciaires à New York ne purent venir à bout de la réticence
de Rachid qui n’avait plus rien à perdre. Il leur répondit qu’il ne reviendrait
nullement sur sa décision et qu’il ne faisait confiance à aucune structure. Il
voulait seulement rentrer chez lui et goûter les rayons du soleil de son beau
pays. Après une escale à Paris, Rachid fut relancé par l’Ambassadeur des USA et
l’Ambassadeur d’Algérie mais Rachid ne
voulait rien savoir. Il leur dit qu’il ne ferait confiance à aucun responsable
tant qu’il n’aura pas touché le sol de sa patrie. L’avion se dirigea vers Alger
où Rachid se rendit aux autorités de son pays. Il fut pris en charge par la
suite par les services secrets algériens qui le déclarèrent condamné à mort et fusillé. Mais il fut
intégré aux services secrets et put rendre des services à son pays. Il devint
l’espion n° 1 et on lui donna le pseudo de SM1. Il fit plusieurs missions à
l’étranger et de par ses capacités d’homme de théâtre, il se déguisait comme
bon lui semble et parvenait toujours à échapper aux agents de l’I.S., de la CIA
et du Mossad. Il était presque insaisissable. Il put même s’introduire à
Tel-Aviv et créer un réseau de renseignements qui permit aux pays arabes
plusieurs gains de batailles en 1973. Il
termina sa carrière dans les services diplomatiques à l’étranger, puis dans des
postes politiques qu’il n’aimait guère mais qu’il était obligé d’accepter,
n’ayant pas d’autre alternative. La morale qu’on peut tirer de la trame du
roman, c’est que le pays qui nous a vu naître est notre patrie et quoi que l’on
fasse et quoique l’on s’en éloigne, nous devenons nostalgiques au bout de
quelques années, et l’appel de la terre, c’est-à-dire de la patrie, se fait
plus pressant et on essaie de rentrer au pays par tous les moyens, même si l’on
n’a pas réussi sa vie ailleurs. Je rends ici hommage à Dahmane El Harrachi qui
a si bien décrit cette morale dans sa chanson « ya rayah ».
« Algérie,
mon histoire » chez Simpleedition (Canada)
Nouvel auteur : Mohamed Boudia
aime son pays, l’Algérie, dont il nous retrace, tel un gentil professeur
d’histoire, le passé tumultueux en remontant jusqu’aux années 1800. Car la
colonisation de ce magnifique pays, aux habitants si doux et si cultivés, ne
date pas d’hier. Dans un style direct et simple, vous revivrez les moments
forts de tous ceux qui ont foulés son sol.
« Délit
de fuite » chez Les Editions « Le Manuscrit »
« Mémoires de Mohamed ATTAF » chez
The Book Edition
R E S U M E
L’histoire qui est contée dans
ce roman concerne une page infime de la guerre d’Algérie et la résistance à
l’occupation de mon pays par les forces coloniales françaises. Elle relate la
vraie histoire d’un jeune nationaliste,
ayant fait ses premiers pas dans ce
domaine dans les rangs des Scouts Musulmans Algériens vers les années
cinquante. C’est là, effectivement que prit naissance la conscience de ce
jeune, qui devint par la suite un résistant de premier ordre. Il fut intégré,
une première fois comme fidaï. Par malchance, il fut arrêté par les services
des renseignements généraux français et torturé. Il fut par la suite condamné
par un tribunal militaire à quinze années de travaux forcés. Ses compagnons ont
écopé beaucoup plus que lui. Certains ont même été condamnés à mort. Il se
sauva de la prison où il était incarcéré et rejoint les rangs de l’A.L.N pour
continuer la lutte qui devait conduire le pays à l’indépendance, le 5 Juillet
1962.
« La
conque de Vénus – Ouad’â et ses sept frères » chez The Book Edition
- R E S U M
E –
Ce roman n’est pas une histoire inventée de
toutes pièces par l’auteur, mais bien au contraire une légende qui lui a été
racontée à plusieurs reprises par ses parents dans son jeune âge. Elle relate
l’extraordinaire aventure d’un souverain, de sa femme, de ses enfants et de ses
esclaves. L’acteur principal de cette légende étant Ouad’â, fille du souverain,
et ses sept frères qui ont été éloignés par tous les moyens, par les esclaves
attitrés auprès de leur mère et père. De par cette légende, l’auteur a voulu
nous mettre en communication avec tous ses acteurs afin de pouvoir déceler sa
conformité avec la réalité actuelle de la vie sociale et les aléas qui guettent
les membres de cette société. La légende est une leçon de sociologie qui nous
amène à prendre en compte toutes les petites choses qui nous passent sous le
nez, comme futiles et qui, pourtant sont aussi essentielles que les meilleurs
sujets de notre vie quotidienne. Vous ne vous ressasserez et vous ne vous
lasserez jamais de la lecture de cette légende qui vous prend à bras-le-corps
et vous emmène loin des vicissitudes de la vie courante et vous transporte dans
un monde irréel, légendaire et fantastique par moments. Vous vous croiriez en
plein dans les contes des mille et une nuits.
Mohamed
BOUDIA
« Un
meurtre pour alibi » chez The Book Edition
C’est l’histoire d’un meurtre qui a
vu son exécutant relaxé par la justice après avoir fourni comme alibi un autre
meurtre. L’enquête de police qui a été menée n’avait rien donné et le coupable
fut relaxée par la cour, le procurent de la république ayant été confondu par
les témoins de l’accusation et par les faits qui étaient plus que probants dans
cette affaire. Je n’en ajouterais pas plus, le lecteur découvrira par lui-même
les résultats de l’enquête.
« La
Sicile en proie aux OVNI – ATLANTIS »
R
E S U M E
C’est
un roman de science-fiction dont la trame part d’une réalité sur le terrain
d’une petite île sicilienne où l’on a enregistré des manifestations d’entités
électromagnétiques qui ont porté atteinte aux populations résidant dans l’île.
Des experts du monde entier sont venus s’enquérir de ses manifestations
extraordinaires qui ont touché une partie de la population de l’île. Le thème
du roman fait appel à plusieurs acteurs
de la vie civile et militaire ainsi que sécuritaire pour essayer d’étayer l’histoire et la trame du roman. Il s’avère
vers la fin que c’est une poignée d’entités renégates qui avaient fui
d’Atlantis, la terre engloutie dont parlait Platon qui situait cette terre
« Atlantide » engloutie au large du détroit de Gibraltar. Plusieurs
savants et chercheurs ont été conviés pour essayer d’approfondir les recherches
sur ces manifestations. Il avait même été fait appel à des exorciseurs du
Vatican qui ont conclu que c’était l’œuvre de Satan. A la fin, un professeur
d’université et son ex-élève ont pu dénouer l’énigme en donnant la vraie
définition de ces manifestations et leur situation dans le temps et l’espace et
ont pu entrer en contact direct avec ces entités nébuleuses qui n’étaient
autres que les habitants d’Atlantis, la terre engloutie dont parlait Platon
dans ses écrits et qu’on avait pris pour un demeuré dans son temps et traité de
lunatique et de rêveur. En définitive, un pacte est signé entre les dirigeants italiens
et les dirigeants d’Atlantis pour non agression et la poignée de renégats a été
annihilée par les forces d’Atlantis, la terre engloutie. Dans ce roman, l’idée
est qu’il ne faut jamais jurer de rien et que même si certaines manifestations
nous touchent de près ou de loin, ne pas les ignorer et en tenir compte. Qui
peut dire ce que nous réserve le lendemain ? D’après les savants et
chercheurs, n’existe-t-il pas deux mondes parallèles ? Avons-nous
seulement défriché le terrain en ce qui concerne le « Triangle des
Bermudes » ? Avons-nous vraiment tout étudié et sommes-nous arrivés
au summum de la science pour dire que ces manifestations n’ont pas eu lieu ou n’auront pas lieu dans un avenir
peut-être plus proche que nous le pensons ?
Mohamed Boudia
« Mon
père, cet être exceptionnel » chez The Book Edition
« Le Trésor de Karoune » Chez The
Book Edition
C’est une histoire véridique qui s’est
passée dans la région de Chlef. Elle a été configurée en roman par l’auteur.
Elle raconte les péripéties d’une famille à la recherche d’un trésor ancien,
datant de l’antéchrist. Un père et ses enfants partis à la recherche de ce
trésor se retrouvèrent catapultés dans un monde parallèle d’où ils ne purent
échapper que grâce à la perspicacité de leur père et son savoir-vivre.
« Réflexions
sur l’enseignement en Algérie » chez The Book Edition
-
RESUME –
Ce livre retrace les différentes phases par
lesquelles a transité l’école algérienne durant ces dernières années. Un
historique concernant l’école dans tous ses aspects a ouvert cette étude
combien modeste de notre part et qui pourrait contribuer, nous le pensons
sincèrement, à la relance de l’éducation et de l’enseignement dans notre pays.
Nous pensons avoir apporté un peu d’eau au moulin de l’éducation et de
l’enseignement avec des propositions très modestes certes, mais qui pourraient
donner un plus pour les élèves et les professeurs et diminuer de la tension qui
leur tombe sur les épaules depuis des décennies par les refontes de
l’enseignement qui se suivaient et qui ne reflétaient en rien les aspirations
des uns et des autres dans le contexte purement éducatif et social. Nous avons
proposé un modèle qui pourrait être entamé sans dépenses supplémentaires quant
aux infrastructures existantes déjà. Pour le côté pédagogique, la création de
quelques postes supplémentaires serait la bien venue si nous voulons éviter les
heures supplémentaires pour les professeurs (même pas cinq pour cent (5%) de
l’effectif global des enseignants actuellement en poste. Il est indéniable que
l’enseignement comme il est dispensé actuellement ne fait qu’augmenter la
déperdition scolaire et voue tous les acteurs (enseignants et élèves) à une
marginalisation pédagogique intrinsèque qui ne peut que nuire à l’envol de
l’éducation et de la culture vers des rivages salvateurs. Il est des plus
urgent de faire participer la base de l’éducation afin de ne pas autocratiser
l’enseignement comme cela s’est fait tout au long des années précédentes ce qui
a amené les échecs en série de toutes les refontes de l’enseignement dans leur
ensemble. Le devoir de tout un chacun actuellement est de faire aimer l’école à
l’enfant par des méthodes pédagogiques propres et lui faire aimer la lecture et
les belles lettres afin de le motiver et d’en faire un émule au sein de la
société éducative.
Mohamed Boudia
« L’évasion
spectaculaire » (doit sortir incessamment chez les Editions « Le
Manuscrit
Ce roman n’est pas encore sorti )
3°
Question : Vos livres publiés en France ne
semblent pas disponibles sur le marché algérien, pourquoi ? Avez-vous des
suggestions pour leur divulgation en Algérie ?
Réponse
3 : Leur disponibilité en Algérie relève du
manque de cohésion existant au niveau de la bibliothèque nationale qui ne
recherche point les nouveaux auteurs. Par ailleurs le prix affiché de ces
romans n’est pas à la portée de la
petite bourse algérienne.
C’est très simple, il suffirait que l’un
des différents éditeurs prenne la peine d’accepter de les éditer, le reste
je m’en charge avec les maisons d’édition primaires.
4°
Question : Que pensez-vous de la littérature
algérienne ? (libre choix de se prononcer sur la littérature algérienne d’expression française), uniquement, ou dans
ses autres dimensions (l’arabe et le tamazigh) ?
Réponse
4 : La littérature algérienne francophone a
pris une certaine ampleur depuis l’avènement du multipartisme et de la liberté
d’expression (sic) mais elle est toujours au stade embryonnaire car le lectorat
existe. Le seul handicap pour l’auteur francophone actuellement, c’est la
difficulté de se faire éditer en Algérie, alors, la majorité se font
éditer one line ou à compte d’auteur en
France ou au Canada. Les écrivains francophones foisonnent en Algérie,
malheureusement ils sont méconnus du public Algérien car il est quasiment
impossible de trouver leurs livres et romans sur les étals des librairies
algériennes. Dans les autres dimensions de la littérature algérienne telle
l’arabe et le tamazigh, nous pouvons dénombrer beaucoup d’auteurs connus et
méconnus car en matière de librairie, nous sommes le pays le plus pauvre. Pour
l’arabe et le tamazigh, le lectorat existe mais c’est le marketing culturel qui
est inexistant dans notre pays.
5°
Questions : A vous le soin de conclure, Monsieur Boudia ?
Conclusion :
Je pense, pour ma part, qu’il n’est
jamais trop tard pour bien faire pour peu que les autorités en charge de la
culture tant à l’échelle locale que nationale prenne en main la situation et
essaient de créer des prix littéraires qui pourront drainer tous les auteurs
francophones et des autres tendances telles l’arabe et le tamazigh. La
difficulté réside, en Algérie, dans le système de l’édition. Le système utilisé
est celui de l’auto édition ou une participation assez conséquente est
demandée à l’auteur. C’est ce qui freine l’élan de la créativité dans ce
domaine. Notre système d’édition est très en retard par rapport à ce qui se
pratique dans le monde. En effet, le système utilisé dans les autres pays dits
industrialisés, est le système numérique d’impression à la demande (je
m’explique, le tapuscrit est converti en fichier électronique et après en un
seul clic vous pouvez tirer un ou plusieurs livres reliés à la demande. Les
stocks de livres perdus n’existent plus et c’est pour cela que les éditeurs à
l’étranger ne demandent pas d’apport de la part de l’auteur. Il lui est alloué
une marge bénéficiaire de 10% sur les ventes. Pour conclure, je dirais que les
services culturels devraient se pencher sur le problème et se mettre au
diapason afin de donner un nouvel élan à l’édition. D’un autre côté, je pense
qu’il faut encourager l’ouverture de librairie dans toutes les villes et
villages d’Algérie afin de mettre le livre à la portée du lecteur potentiel
qu’il faut dénicher pour l’amener à lire et à acheter le livre.
Ce dernier doit reprendre sa place dans
la société. On devrait éduquer nos enfants à lire, à lire, à lire, c’est le
meilleur moyen de se cultiver.
J’ai plusieurs projets ficelés qui
n’attendent que l’impression ainsi que plusieurs projets d’écriture en
gestation ou en phase de finition qui n’attendent qu’un petit déclic du monde
de l’édition.
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