CAFÉ LITTÉRAIRE DU 2
AVRIL 2016
Les émules du café littéraire de Chlef sont on ne peut plus présents dans l’enceinte du cinéma « El Djamal » pour suivre pas à pas, semaine après semaine les activités culturelles du café littéraire. Bien que l’audience fût minime quand il ne s’agit pas de personnalité du monde littéraire ou historique, le café littéraire ne continue pas moins de drainer les amoureux des belles lettres. Pour cette séance du 2 Avril, en ouverture le musicien Hrache Beghdadi nous gratifia d’une mélodie à l’orientale avec son luth et ses complaintes qui vous emportent vers des rivages lointains et aiguise votre oreille musicale.
Le thème choisi par le président du café
littéraire a trait à la journée du 1er Avril qu’il a nommée
« la journée du mensonge ». En effet, le conférencier devait donner
une explication dans le temps et l’espace de ce jour appelé communément
« poisson d’avril ».
Il dira en effet, se rapportant à une
légende qu’avant l’année 1564, l’année civile commençait le 1er
Avril. Durant cette même année, le roi de France, Charles IX, décida que
l’année commençât le 1er janvier de l’année suivante. Le premier
janvier de l’année suivante, les gens se souhaitèrent une bonne année, et se
firent des cadeaux comme dans l’année du 1er avril. Beaucoup de gens
ne purent s’adapter au nouveau commencement de l’année, survenu par l’édit du
roi Charles IX.
A partir de cette année, le premier
avril fut considéré comme une sorte de fête nostalgique où l’on devait mentir
aux autres sous forme de blagues afin d’en rire.
C’est ainsi qu’en Russie on l’appela
« Den dourakov » (le jour des fous). Quant aux allemands, ils
l’appelèrent « Aprilscherz ». En Amérique, les américains de même que
les anglais l’appelèrent « April Fool’s day ». Je crois que cela nous
renvoie au « poisson d’avril » comme il est nommé en France. Le
traditionnel poisson d’avril désigne une plaisanterie, un canular que l’on fait
à ses amis ou ses connaissances, le 1er avril de chaque année. C’est
peut-être par nostalgie pour cette fête de début d’année qui se faisait en ce
jour et que Charles IX en a imposé un autre jour pour cette fête qui fut le 1er
janvier de chaque année.
Autre chose, la légende raconte que,
comme la pêche était interdite dans le début du mois d’avril (période de
reproduction des poissons), certains eurent l’idée de faire des farces aux
pêcheurs, en jetant des harengs dans la rivière et ils se sont peut-être, écrié
« poisson d’avril ». D’un autre côté, cette date coïncide avec la fin
du carême des chrétiens ou la viande leur est interdite et le poisson était
généralement le cadeau le plus attractif. On peut considérer ces canulars comme
la bêtise qui a fait tâche d’huile dans le monde entier et s’est incrustée en
nous, par conformisme, comme un mouvement moutonnier pour faire des farces à
nos amis ou nos connaissances nous basant sur le mensonge qui est un pêché.
Pour nous, musulmans, et en partant de
cette constatation que nous avons hérité de l’ère coloniale, Dieu nous interdit
de mentir car c’est l’un des pêchés originels et qui conduit néanmoins en
enfer. C’est pour cela que Dieu à incriminé les gens du livre pour avoir suivi
leurs aspirations propres et non point ce qui était dit dans les différents
Livres Saints. Dans la sourate « En-nahl –verset 116 : « Ne
dites pas ce que disent vos langues comme mensonge, cela est licite et cela est
illicite pour entraîner Dieu dans vos mensonges ». Dieu a encore dit dans
la sourate Ech-choura, verset 21 : « Ou bien ont-ils des partenaires
qui les ont instruits dans la religion ce que Dieu n’a pas commandité et si ce
n’était pas une promesse (mot) de séparation, justice leur serait rendue et
pour ceux qui ont fauté, une torture affreuse ».
En tant que musulmans, nous savons que
le mensonge est l’un des grands pêchés et que nous devons nous en débarrasser.
Le prophète Mohammed (Salla Allahou 3alaïhi wa Sallam) a
dit : « Attention au mensonge, ce dernier vous convoie vers les
pêchés et les pêchés vous convoient en enfer ».
Il y a une anecdote que je voudrais vous
citer et qui s’est passé en Europe où deux amants, de par le mensonge du
« poisson d’avril » ont perdu bêtement leurs vies. Il s’agit de
l’histoire de Colbert et de Victorielle.
En tant que musulmans, nous ne devons
pas donner l’occasion au diable d’habiter parmi nous par le biais du mensonge
et surtout ce jour-là. Ce n’est ni dans nos coutumes ni dans nos us. L’individu
essaie de créer un état de fait qui n’a jamais existé et par lequel il peut
porter une atteinte morale ou physique à la personne visée.
Nous pouvons dire que le mensonge
physique est beaucoup plus virulent que le mensonge langagier par moment et
nous en avons la preuve qui nous est donnée par Dieu dans l’histoire de Saydina
Youssouf (3alaïhi Essalam) lorsque ses frères sont venus pleurer devant leur
père (Saydina Yacoub 3alaïhi Essalam) avec une chemise dont le sang était
mensonger, prétextant que Saydina Youssouf (3alaïhi Essalam) a été mangé par le
loup.
Le mensonge est le chef de tous les
pêchés et il est une honte et une tare pour celui qui en use.
L’assistance fut très intéressée par le
thème de la conférence et des débats furent entamés par l’assistance présente dans
l’enceinte du cinéma « El
Djamal au centre-ville de Chlef.
Plusieurs poètes se sont relayés sur la
tribune pour déclamer leur poésie tels Saâdoune Bouabdellah, animateur du café
littéraire, Mokhtari Mansour, Nekkaf Aïssa, Ghazel Mohamed ainsi qu’une
poétesse qui nous est venue de Tissemsilt et qui a gratifié l’assistance de
trois poèmes, l’un en arabe, l’autre en français et le troisième en anglais.
Ce fut au tour du Dr Ali Medjdoub,
vice-président du café littéraire de faire une petite biographie du défunt Sidi
Abderrahmane El Medjdoub avec lecture de certains de ses quatrains par le Dr
Medjdoub Ali et par Saâdoune Bouabdellah.
Mohamed Boudia
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