PERIPLES ET RANDONNEES A TRAVERS LA WILAYA D'EL ASNAM

NOTRE RANDONNEE A OUM EL DROU







































                       Randonnée a oum el drou
  
Il est presque huit heures trente-cinq minutes. J’avais dans l’idée que ce jour-là serait un jour de repos pour l’équipe que nous formions car la visite des campagnes des dix-huit communes précédentes nous a un peu éreintés, surtout la chaleur torride sous laquelle nous évoluions en ce mois de juillet dont la température ne cesse de grimper jusqu’à ne plus vous laisser le soin de respirer.
Mais quelques instants plus tard, Mohamed Tiab, m’appelle au téléphone et me dit que nous devions sortir sur Oum El Drou car nous avons un travail à faire pour le samedi suivant, journée qui était réservée à la visite de cette dernière commune. Je me levais de devant mon ordinateur et je me préparais afin d’attendre mon collègue et ami. Entretemps, j’ai essayé d’appeler notre autre camarade, qui nous accompagne habituellement mais Je n’ai pu entrer en contact avec lui à cause du champ ou que, peut-être, son portable était fermé.
Vers les coups de neuf heures, Mohamed Tiab, arrivé devant chez moi, klaxonna et je sortis sans attendre un deuxième coup de klaxon.
Je monte sur le siège avant de la voiture et demande à mon ami si on peut faire un petit détour pour aller voir « Nourredine » et constater de visu de quoi il retournait de son silence.
Lorsque nous retrouvâmes notre ami Nourrédine, il nous expliqua qu’il était en plein préparatifs pour des noces et qu’il ne pouvait pas laisser le peintre tout seul. Nous prirent congé de lui et nous nous dirigeâmes vers la route du marche de Chorfa, puis vers la Cité Bensouna pour entamer notre route vers Oum El Drou.
Nous sommes arrivés à Oum El Drou devant le siège de l’APC. Nous sommes entrés et nous avons été reçus par Monsieur Bénabdellah, technicien au service de l’hygiène au niveau de l’APC qui nous a offert des cafés. Nous le remerciâmes pour son hospitalité et nous sommes remontés attendre Monsieur le Président de l’APC qui s’est fait un devoir de venir nous recevoir lui-même en personne. Il nous a délégué Monsieur Bénabdellah et un chauffeur Abdelkader, avec la Toyota. Le premier point que nous devions visiter était Ouled Benyoucef. Nous prîmes le chemin menant vers cette Bocca et sur notre chemin, nous avons rendu visite au « Harass El Baladi » pour les aviser de notre mission.
Plaque de signalisation routière sur la route nationale n° 4 à double voie (du côté Est, en direction d’Oran)
Plaque de signalisation à l’entrée du village d’Oum El Drou
Plaque de signalisation à l’entrée Est d’Oum El Drou
Le siège de l’APC d’Oum El Drou (Wilaya de Chlef)

Oum El Drou (ex-Pontéba) – D’où lui vient cette dénomination ? : C’est le nom d’une victoire deNapoléon Bonaparte, dernière ville italienne dans la province de Venise avant la frontière avecl’Autriche, en montant en direction du Col de Tarvis,Napoléon Bonaparte l’avait franchi en 1797, avant le traité deCampo-Formio.

Montenotte (Sidi Akkacha)La ferme (Hay El Houria), etPontéba (Oum El Drou) furent déclarées comme colonies agricoles et il fallait commencer le recrutement de pionniers et d’aventuriers pour peupler ces contrées au détriment des algériens qui y habitaient depuis des siècles. Ce fut les Naudin, une famille de la région parisienne qui s’inscrivirent sur la liste des colons en partance pour ces trois colonies. Le voyage, par chaland, par train et par bateau prit plus de deux semaines avant de voir les hauteurs du port de Ténès.
Ce ne fut que longtemps après que ces colons purent avoir leurs titres de propriété avec la promulgation de la Loi Warnier en 1871, mettant les terres archs et les terres habous sous séquestre par les autorités militaires françaises de l’époque. Cette loi pouvait permettre l’expropriation de droit des terres archs et habous pour le bien des colonies agricoles et des nouveaux colons qui continuaient à affluer vers l’Algérie martyre.

Pour ces banlieusards, l’Algérie était l’Eldorado rêvé et il fallait en profiter au maximum. Le 6 Décembre 1848, les Naudinarrivent à Pontéba. C’est les premiers colons à s’installer.
A ce stade, on compte 42 colonies agricoles dans toute l’Algérie. Pontéba comptait 321 habitants dont 78 concessionnaires qui devaient se partager 121 parcelles réparties en deux zones mais la deuxième zone ne fut jamais occupée.

Les officiers de l’armée française qui dirigeaient ces colonies devaient faire un rapport mensuel sur tout ce qui se passait au sein de ces colonies. La vie qu’ils menaient aux colons était dure. Certains officiers se permettaient même un droit de cuissage sur les femmes des colons.
Oum Drou est unchef- lieu de commune de la wilaya de Chlef.Il relève de la compétence administrative de la daïra de Chlef.Son ancienne appellation est« Pontéba ». Située à 07 km à l’Est du chef-lieu de la wilaya. C’est une ancienne colonie agricole, fondée en 1848. Elle fut promue au rang de commune de plein exercice en 1957. Rattachée à celle de Chlef en 1963. En 1985 et après le nouveau découpage administratif de 1984, elle reconquiert son état de commune de plein exercice. Elle s’étend sur une superficie de 58,19 km2 et compte une population de 19 957 habitants en 2004 (13 411 en 1987 et 17 314 en 1998). Le mausolée de Sidi Ahmed Ben Abdellah se trouve à l’Est du village d’Oum El Drou. Sur les lieux mêmes du mausolée, existe un cimetière qui accueille tous les morts de Chlef et ses environs. C’est une Région à vocation purement agricole.
A la question posée à Monsieur Yedder Bénabdellah, employé à la Mairie d’Oum El Drou, sur les douars qui composent la commune, il nous répondit comme suit : Nous avons Quariet Ouled Benyoucef,Quariet El Hammam, Bocca Touaïeb et Bocca El Djoualil, des hameaux appartenant à Quariet El Hammam, nous avons ensuite Hay Boualili et Bocca Chekalil dans le coté ouest, Bocca Elhamaissia, Bocca El menasria et Bessakra, Bocca El Glaftia et Bocca El MaïziaHay Azzoune et les différents quartiers du village d’Oum El Drou.

nom de ce saint.
Portrait du Chahid « Abdelkader » enfant d’Oum El Drou













                                                                 Rue principale à Oum El Drou (Vue du 
Nord au Sud devant la mairie)












Rue principale à Oum El Drou (Vue du Sud au Nord  devant la mairie)












Rangée de palmiers devant la ferme « Cotteret » à Sidi Ahmed Bénabdellah











La ferme « Cotteret » sur la route de Sidi Ahmed Bénabdellah















Rangée de palmiers devant la ferme Cotteret (Sidi Ahmed Benabdellah) à Oum El Drou (Chlef)













Côté Est route d’Alger (Verdure devant la pompe à essence)










Pompe à essence à l’entrée Est du village d’Oum El Drou (au carrefour menant vers Sidi Ahmed Bénabdellah, après le pont de Chemin de fer)










Le pont de chemin de fer (à l’Est d’Oum El Drou et au carrefour menant vers Sidi Ahmed Bénabdellah)










Stèle commémorative de l’extermination des populations à Ouled Ben Youcef (Oum El Drou (Wilaya de Chlef)










La berge Sud de l’Oued Chéliff à l’entrée Est du village d’Oum El Drou











Stèle commémorative d’une grande tuerie commise par la soldatesque française au lieudit Ouled Benyoucef.
Boccat Ouled Bényoucef où a eu lieu le massacre des populations civiles.










L’entreprise ENIR à la sortie Est du village d’Oum El Drou sur la RN 4













Siège du nouveau commissariat de police à Oum El Drou (Centre ville)
Après avoir visité le pont suspendu qui supporte la canalisation d’eau de « Agbet Mali » et après l’avoir photographié avec une vue en aval et en amont du pont et après avoir pris des photos souvenirs de ce bel ouvrage, nous sommes retournés sur les lieux d’une bataille qui s’est déroulée à Ouled Benyoucef. C’est un vrai chef-d’œuvre que ce pont suspendu méconnu de la population même d’Oum El Drou et encore moins des autres habitants de la wilaya de Chlef.

L’Oued Chéliff en aval du pont suspendu à Oum El Drou
L’oued Chéliff, actuellement à sec donne un certain aspect de désolation malheureusement. Nous exhortons ici, les autorités à trouver une solution qui pourrait donner la possibilité de créer des lieux de villégiature dans des sites se prêtant à ce mode de tourisme intérieur, nécessaire aux populations autochtones. Développer le tourisme intérieur est une nécessité de l’heure. Nous devrions donner plus de crédit à ces perspectives de même que le tourisme de montagne qui devrait être propulsé en avant, car nous avons des potentialités énormes dans ce sens avec les barrages existants dans nos montagnes du Dahra et de l’Ouarsenis. Il faudrait développer ce créneau en créant des auberges et des gîtes de montagne qui pourraient servir à drainer la jeunesse vers la connaissance de leur pays.

Pont suspendu (portant canalisation d’eau (Agbet mali)
L’Oued Chéliff en amont du pont suspendu à Oum El Drou
Sur notre route, lors de nos investigations, nous avions remarqué une plaque comportant le sigle de RENAULT TRUCKS et nous avons décidés de leur rendre visite pour avoir une idée de la concession établie dans la commune d’Oum El Drou. Après nous être présentés au poste de police, nous fûmes invités à nous rapprocher du service commercial qui nous mit en relation avec Monsieur Aissaoui Karim, Directeur de la concession au niveau de la commune. Il nous reçut avec égard et nous fit visiter la concession de fond en comble avec moult explications. Nous l’en remercions vivement. Son hospitalité a été exemplaire. Il nous a invités à revenir autant de fois que nous le souhaitions.
         Plaque de signalisation et de localisation de RENAULT
  
Concessionnaire RENAULT TRUCKS  à Oum El Drou (Chlef)











Les bureaux d’accueil de RENAULT TRUCKS à Oum El Drou (Chlef)
Les différents camions présentés chez RENAULT TRUCKS Oum El Drou
Service après-vente de RENAULT TRUCKS à Oum El Drou








Les différents ateliers du service après-vente de RENAULT TRUCKS
Service de manutention de RENAULT TRUCKS à Oum El Drou











Rue transversale au croisement devant la mairie (D’Ouest en Est)











L’ancien pont menant d’Oum El Drou à Chegga et Béni Rached











L’usine hydroélectrique désaffectée à Oum El Drou (Wilaya de Chlef)






Ancien moussebel blessé nous racontant certains épisodes de la révolution de 1954-1962 - Elhadj Djilali nous racontant les péripéties des moudjahidines et des populations qui ont été exterminés dans la région d’Oum El Drou (Ouled Benyoucef).
Sur proposition de notre ami Bénabdellah, nous avons rendu visite à Si Elhadj Djilali, un notable de la région qui était Moussebel, qui a bien voulu nous parler de la révolution et surtout de la bataille qui s’est déroulée à Ouled Bényoucef. Il nous a raconté les péripéties de cette bataille qui a vu plusieurs dizaines de personnes tuées par des tirs et des bombardements de l’armée française sur les populations civiles. Il nous dit que les militaires nous avaient rassemblés et le capitaine nous clamait sous le nez que si l’on ne donnait les noms des fellaghas qui passaient par là et le nom de celui qui les hébergeait, il tuerait toutes les minutes, trois personnes sans distinction aucune. En effet, personne ne voulait parler et dénoncer les moudjahidines ou ceux qui les recevaient car tout le douar était complice. Personne n’osait ventre la mèche. Une solidarité exemplaire dans le malheur nous liait et on ne pouvait faire confiance au colonisateur qui nous martyrisait tous les jours que Dieu fait.
Photo de Moudjahidines (Chouhadas)
Troupeaux de moutons revenant à leurs bergeries guidés par leurs bergers accompagnés parfois de chiens de garde.
Comme la commune est à vocation agricole, nous avons pu rencontrer plusieurs troupeaux de moutons revenant vers leurs bergeries car ce jour-là, il y avait une chaleur torride et il était déjà plus de onze heures du matin et le thermomètre atteignait les 48 degrés à l’extérieur, sinon plus.






Champ de tomates et de maïs aux contours d’Oum El Drou












Vergers dans la partie Nord de la Commune d’Oum El Drou












Troupeau de mouton rentrant à la bergerie (Village d’Oum El Drou)











Photo souvenir à l’intérieur du siège de la Mairie d’Oum El Drou











Château d’eau construit durant l’occupation française pour les colons d’Oum El Drou.





                                                              





Ancien bureau de postes à Oum El Drou (Wilaya de Chlef)






Mohamed Boudia - Président du Café Littéraire de Chlef - Vice-président de l'Association Nationale Héritage Algérie - 




                NOTRE Randonnée a el marsa

Nous sommes le 2 août 2009. Il est près de quatre heures du matin. Je me suis levé et fait ma prière du Fajr. Mon épouse m’a préparé un peu lait glacé et du pain pour mon petit déjeuner. Je me suis étendu sur le dos mais je ne pouvais point dormir. Il était encore trop tôt pour me lever et attendre mes amis. Nous avions décidé la veille que nous devions faire le périple à El Marsa pour faire la monographie de cette région et cerner quelques éléments de l’histoire de cette petite commune du littoral algérien. J’étais plus ou moins impatient de partir mais il était encore trop tôt. Nous nous sommes donné rendez-vous à 6 heures 30 du matin. Il n’était que 5 heures. Alors je pris la décision de travailler un peu sur mon micro ordinateur afin d’enrichir avec du texte mes différents périples effectués à travers les communes de la wilaya de Chlef.
Il est plus de 6 heures 30 lorsque j’entendis le klaxon de la voiture de mes amis Mohamed et Nourrédine. Je m’empressais d’éteindre mon micro et sortais en trombe pour ne pas les pénaliser encore par mon retard.
Je suis monté à l’avant, à côté de Mohamed car Nourrédine a bien voulu me céder sa place sur le siège avant par mesure de politesse. De mon domicile, nous avons pris la route du marché à Chorfa où nous nous sommes arrêtés pour prendre des cafés et des gâteaux en guise de petit déjeuner.
Nous avons repris la route et nous nous sommes dirigés vers Hay Bensouna (cité) pour nous engouffrer dans l’autoroute puis bifurquer au rond-point vers la route de Ténès en passant par Hay El Houria et  Chettia.
Nous roulions à une vitesse de croisière qui ne dépassait guère les 80 km/h. Il nous fallait acheter une cassette pour notre caméra. Dans les petits villages que nous avions traversés, il n’y avait pas de photographes. Nous étions contraints d’attendre notre arrivée à Ténès pour en acheter. La voiture avalait kilomètre après kilomètre et nous discutions de ce que nous pourrions trouver à El Marsa pour enjoliver notre beau livre. Nous discutions de tout et de rien et on plaisantait pour ne pas subir l’errance du temps au cours de notre trajet vers El Marsa.
Au bout de deux heures de route, nous fûmes en vue des premières habitations d’El Marsa. Nous venions de traverser le pont d’Oued Erris à l’entrée Est du village. Nous nous sommes dirigés vers le centre du village dont les maisons sont implantées de part et d’autre de la route principale qui mène, par-delà le village à Messadia, une petite bourgade faisant partie de la commune d’El Marsa, puis vers El Guelta, un autre village de style colonial sur le littoral algérien de la wilaya de Chlef et faisant partie intégrante du territoire de la commune d’El Marsa.

Nous nous sommes présentés à la Daïra afin de les informer de notre arrivée pour qu’ils prennent leurs dispositions pour aviser l’APC pour nous prêter main forte dans notre tâche d’investigation au niveau de tous les lieux qui méritent d’être connus du public en général et du touriste visitant El Marsa, en particulier.
Nous sommes reçus par le Secrétaire Général par Intérim qui nous a offert des rafraîchissants et a téléphoné à l’APC pour qu’ils nous réservent une voiture de service et un chauffeur. Nous avons pris un guide avec nous, en l’occurrence, Monsieur Mouafkia Ali, agent de sécurité à la Daïra, pour nous accompagner dans notre périple à travers le territoire de la commune d’El Marsa. Nous savions qu’il y avait beaucoup de choses à voir, comme des ruines romaines, turques et françaises.
Nous fûmes reçus par le Secrétaire général de l’APC ainsi que le premier vice-président, car le président de l’APC était sorti pour Chlef. Nous fûmes pris en charge et on nous délégua une voiture de service ainsi qu’un chauffeur, Monsieur Aïssa, pour notre travail d’investigation sur tout le territoire de la commune d’El Marsa.





Forêt dense sur la route d’El-Marsa vers El Guelta










Ruines d’un fort turc utilisé par l’armée française en face de Sidi Bougouffa
       









Le phare Colombi à El Marsa








  



Le phare de Colombi à El Marsa
      












Villa coloniale en l’état à El Guelta dans la commune d’El Marsa














Villa coloniale en l’état à El Guelta commune d’El Marsa














Une rue à El Guelta















Nouveaux bâtiments à l’entrée du village d’El-Marsa













Drapeau algérien peint sur le talus à l’entrée du village













Paysage à El Guelta sur la route de Dhamnia (Site archéologique)












L’école de pêche à El Marsa











Forage (puits) dans le douar « Dhamnia » déserté par ses habitants depuis la décennie rouge.










Débris de murs sur le site archéologique de « Dhamnia » à El Guelta












Puits artésien sur le site archéologique de « Dhamnia » à El Guelta











Pan de mur de la cité antique de « Dhamnia » à El Guelta












Un autre pan de mur à la cité antique de « Dhamnia » à El Guelta (El Marsa)











Ruines du fort turc, puis français












Ruines du fort turc pris sur son côté Ouest

    






Les ruines du fort turc sont encore plus ou moins intactes et les autorités locales doivent lui préparer un dossier pour le mettre à l’abri des détériorations et l’inscrire sur le registre du patrimoine. Nous l’avons visité de fond en comble et nous y avons même pris des photos souvenirs.







Inscription sur les murs du fort « 17 tête »










Inscription en lettres latines gravées sur le mur du fort turc.











Inscription portant la date de « 1898 » sur le mur du fort turc à El Marsa











Des chambres en voûtes et des chambres souterraines sur le site archéologique de « Dhamnia » à El Guelta Commune d’El Marsa




Cavités souterraines construites sur le site archéologique de « Dhamnia » à El Guelta dans la commune d’El Marsa










Inscription portant le nom d’ « ARNAUD » avec date illisible












Phare « Colombi » à El Marsa












Lampe du phare de « Colombi » à El Marsa










Escalier en colimaçon de cent quarante marches (140) du phare Colombi à El Marsa.









Grosse pierre de construction trouvée sur le site « Dhamnia » à El Guelta »











Des vestiges sur le site de « Dhamnia » à El Guelta (cne d’El Marsa) « Le bassin et les cuisses du statuette »










Morceau de brique ou de tuile striée sur le site de « Dhamnia » El Guelta












Restes de poterie sur le site de « Dhamnia » à El Guelta » El Marsa






             Notre randonnée à bou kader



Photo souvenir de l’Assemblée Populaire communale de Bou Kader (12 Juillet 2009)
De gauche à droite : 1) Khelifa Kaddour-Djebbar 2) Cheikh Bencheikh Mohamed 3) Boussebha Taïeb 4) Benzebida Mustapha 5) Monsieur Lezaâr Ahmed, Président de l’APC  de Bou Kader 6) Sobihi Khelifa 7) Harichane Abdelkader 8) Hennani Belhamici 9) Bachir Lazaar Khelifa 10) Ach’âchi Bouabdellah 11) Medjadji Hicham.
L’entrée du village de Bou kader, juste après le pont d’Oued Faflout
Siège de l’APC de Bou Kader (Ancienne construction coloniale (1904)
Siège de l’APC (vue du jardin commémoratif devant celle-ci)
Ferme pilote « Si El Baroudi » à la sortie Nord du village de Bou kader
Direction de la ferme Pilote « Si El Baroudi » à Bou kader (Chlef)
Ancien Château d’eau à la ferme-pilote « Si El Baroudi »
Ferme privée d’Elevage Bovin à côté de la ferme-pilote « Si El Baroudi »
Ruines romaines dans site archéologique à Sidi Bétiour à El Aouana Sidi Brahim (Bou kader, sur la rive gauche de l’Oued Chéliff
Ruines romaines dans le cimetière de Sidi Bétiour à El Aouana Sidi Brahim  à côté de Bou Kaben (Bou kader)
Repérage des ruines de « Vagal » àEl Aouana Sidi Brahim (Bou kader)
Ruines romaines sur le site de VAGAL (ex-Charon) Actuellement Bou Kader
Cimetière de Sidi Betiour à El Aouana Sidi Brahim (Vagal) Bou Kader
Le hameau de Sidi Betiour à El Aouana Sidi Brahim à Bou kader. Le site se trouve au Nord de Bou Kader à côté de Bou Kaben.
Une grande dalle en plein milieu du hameau d’El Aouana Sidi Brahim (Boukader)

D’après  les dires des habitants d’El Aouana Sidi Brahim à proximité du site de Vagal (Ruines Romaines), il paraît qu’il y a des cavités sous terre juste à côté du pylône électrique (SiteVagal  à Sidi Bétiour à El Aouana Sidi Brahim à Bou Kader).
Mausolée d’El Aouana Sidi Brahim en contrebas du site de Vagal (Sidi Betiour)
C’était une Zaouïa importante dans le temps. Elle avait toujours plus de quarante talebs qui venaient y étudier le Coran et le Fik’h. Plusieurs imams sont sortis de cette Zaouïa qui est actuellement fermée et laissée à l’abandon.
Les deux autres dépendances de la Zaouïa de Sidi Brahim El Aouana (Bou Kader)
Stèle commémorative d’une grande bataille conduite par le capitaine « Si Tarik », de son vrai nom Kerzazi Abderrahmane, durant la révolution algérienne. Cela se passait en Août 1961. Si Tarik et ses sept compagnons tombèrent au champ d’honneur après avoir fait subir à l’ennemi des pertes innombrables en hommes et en matériel. D’après les gens qui ont assiste à cet évènement, il y aurait eu plus de deux cents tués parmi les forces coloniales. N’était-ce l’intervention des hélicoptères et des avions Morane, l’issue du combat aurait été toute autre. Les soldats des forces coloniales ont laissé les cadavres des huit chouhadas exposés pendant huit (8) jours et forçaient les gens du douar et ceux de passage à venir reconnaître les corps et on leur demandait parfois de pisser sur les cadavres. Aucun respect pour les morts. C’est ignoble.
D’après un jeune qui a été forcé à pisser sur les cadavres, il nous raconte son odyssée : « Au bout du huitième jour, un harki est venu et nous a demandé de lui prêter main forte pour lever des sacs de blé mais du blé trempé (Hamoume). Lorsque nous sommes arrivés au lieudit El Aouana Sidi Brahim, nous avions constatés les huit cadavres toujours exposés et une odeur de pestilence commençait déjà à s’en dégager. On nous força à creuser deux grandes tranchées. Nous étions huit et les chouhadas étaient aussi au nombre de huit. On nous partagea par la suite devant les deux grandes fosses quatre et quatre. Un officier se présenta et nous demanda si on connaissait « Si Tarik ». Nous nous sommes regardés et nous avons voulu taire la physionomie de ce dernier. Mais, un harki qui montait la garde à côté d’un mur nous dit presque inaudiblement : « Faites gaffe ! Montrez n’importe lequel d’entre eux et dites que c’est lui, sinon  ils ont l’intention de vous tuer et de vous enterrer avec eux ». La peur nous prit à bras le corps et nous avons montré l’un des corps comme étant celui du Capitaine « Si Tarik ». Satisfaits, l’officier et ses soldats nous demandèrent de pousser les corps, quatre dans chaque fosse. Ils ne nous avaient même pas demandé de nous éloigner des fosses, quand ils jetèrent des grenades à l’intérieur de celles-ci. Nous nous étions à peine retirés que plusieurs déflagrations retentirent et des lambeaux de chair voltigeaient dans les airs. Il s’en est fallu de peu pour que nous y restions nous aussi. On était jeunes et on nous congédia à coups de crosse et à coups de pied, en nous traitant de tous les noms possibles et imaginables. « Si Tarik » avait été enterré là avec ses sept compagnons d’armes. Une stèle a été érigée à la place même du lieu du combat qui a opposé ce dernier et ses compagnons aux forces coloniales. Par la suite, les restes de « Si Tarik » ont été ré-inhumés dans un autre endroit (cimetière des chouhadas). Actuellement, un lycée à Bou Kader porte son nom de même qu’un Collège d’Enseignement Moyen à Aïn Mérane.

Photo de « Si Tarik »prise à la suite de sa mort par les forces coloniales.
Même mort, Si Tarik, n’échappa pas au courroux de la soldatesque française. Ils ont voulu l’humilier même après sa mort en demandant et en forçant des gens de passage à lui pisser dessus. Avant de l’enfouir lui et ses compagnons, dans les deux fosses communes, les militaires les ont balancés dans les fosses et leur ont jeté des grenades avant de demander à des civils de remblayer les fosses avec les cadavres des chouhadas (presque en lambeaux) dans les fosses.






Le cimetière des Chouhadas à Bou Kader (Wilaya de Chlef)
Intérieur du cimetière des Chouhadas à Bou Kader (Charon) et (Vagal)
Cimetière des Chouhadas (Vue  Générale du côté Est)

Un témoin (fils de chahid) du hameau El Aouana Sidi Brahim, nous raconte son odyssée car il était parmi les huit jeunes et vieux qui ont été forcés  par les militaires français pour enterrer « Si Tarik » et ses compagnons.

Tronçon de l’autoroute « Est-Ouest » passant par Douaïdia (Bou Kader)

Site de bâtiments HLM dans le hameau de Douaïdia (Bou Kader) partie Sud du village de Bou Kader (ex-Charon, Ex-Vagal)

Si Tarik (Kerzazi Abderrahmane), chahid était hébergé chez les parents de cette vieille dame à El Aouana Sidi Brahim quelques instants seulement avant sa mort, durant l’accrochage en Aout 1961

Stèle commémorative implantée dans le jardin public devant le siège de la Mairie de Bou Kader.

Une rue de Bou Kader (24 Juin 2009) Transversale de la rue principale, menant vers le village de Sobha.

Route nationale n°4 traversant Bou Kader d’Est en Ouest.

Bou Kader Centre (Route nationale n°4 en direction d’Oran)

Scène de combat sur une fresque en Zelidje à la sortie Ouest de la ville de Bou Kader, embellissant l’entrée d’une nouvelle cité HLM.

Jardin Public (Plein centre de Bou Kader face au siège de la Mairie)

Ligne de chemin de fer enjambant l’Oued Touchaït, Sortie Ouest Bou Kader


Oued Touchait est une petite rivière, se trouvant à la sortie Ouest du village de Bou kader. Elle est généralement à sec en été

Route Nationale n°4- Sortie Ouest de Bou Kader  (Vers Oued Rhiou)

Sous-direction (Antenne) Sonelgaz à Bou Kader
C’est un très bel édifice d’une architecture moderne. Les services de la Sonelgaz tiennent à recevoir leurs clients dans des locaux décents.

Nouveau bâtiment à Bou Kader sur la rue principale du village

C’est l’un des tous premiers bâtiments (HLM) à étages dans le village. La plupart des autres constructions sont des constructions privées. Les logements sociaux étaient presque inconnus ces dernières décennies. La région étant connue pour son grand potentiel en matière d’immigration,  presque toutes les constructions sont des constructions individuelles ne comportant pas plus d’un étage ou deux tout au plus.
D’après les responsables de la commune, l’Etat n’a pas tellement prévu de constructions du type  « logement social », prétextant que les habitants étaient en mesure de construire leur propres maisons car la région comporte beaucoup  d’émigrés qui pouvaient se satisfaire à eux-mêmes en matière d’habitat.

Ancienne construction du village colonial Charon (actuellement Bou Kader)


Ancienne construction de style colonial encore fonctionnelle à ce jour à Bou Kader, dans la rue principale du village.

Train passant dans la région à 16 heures.

Arboriculture (Verger de pommes) dans la région de Bou Kader

Cimetière chrétien à la sortie Sud de Bou Kader en allant vers Douaïdia

Stade de Bou Kader (en pleine réfection : Gazon artificiel.

Piscine municipale de la ville de Bou Kader (W.Chlef)

Petite piscine pour les jeunes enfants (Bou Kader – Chlef)

Cafétéria au sein de la piscine municipale à Bou Kader (W.Chlef)

Champ de melons ou pastèques à la sortie Ouest de Bou Kader

Rue de la Mairie en allant vers Douaïdia et Zeboudjet El Ouast
Nous n’avons pas encore terminé notre périple à Bou Kader et nous sommes obligés d’y revenir une deuxième fois. Nous avons décidé d’un commun accord avec le Président d’APC que nous devions revenir dans trois jours, c’est-à-dire, le Samedi 27 Juin 2009.  Il reste beaucoup de choses à voir telles les gorges qu’on appelle « El Khenègue » ainsi  qu’une grotte ou gouffre dénommé « Bir Djeneb » en allant vers l’ancien hameau de Douaïdia, Douar Zeboudjet El Ouast.


Lycée « Abderrahmane Kerzazi » à Bou Kader (W.Chlef)

Maison de jeunes de Bou Kader (W. de Chlef)
Entrée de la maison de la culture à Bou Kader (W. Chlef)


Billard dans une salle de la maison de jeunes à Bou Kader (W.Chlef













NOTRE RANDONNEE A BENI BOUATTAB
Nous avons interviewé Monsieur Yahiatène Yahia, chef de la daïra d’El Karimia, qui est dans la région depuis Novembre 2004. Il nous donna des statistiques concernant sa daïra dans tous les domaines.
Superficie : 294 km 2
48682 habitants au dernier RGPH de 2008 dans les trois communes qui constitue la daïra (El Karimia – Harchoune – Béni Bouattab)
Pour ce qui est de béni Bouattab qui avait vu régresser son nombre d’habitants durant les derniers évènements s’est vu reprise et nous constatons un retour assez conséquent des populations. Nous les avons  attirés par la construction rurale, par les prêts pour l’agriculture etc...
Nous avons des limites avec deux wilayas, Tissemsilt et Aïn Defla.
1200e  et maintenant 2063 actuellement (RGPH 2008
Nous avons plus de 1500 constructions rurales terminées et nous avons encore 300 en cours. La région est à vocation agricole. Les habitants sont enclins à l’arboriculture surtout les oliviers, les amandiers et les figuiers car c’est des arbres robustes qui résistent en matière de sécheresse. C’est des arbres fruitiers et qui permettent de faire face à l’érosion sur les berges de l’Oued et du barrage.
Il y a aussi les cultures maraîchères sur les berges de l’Oued Fodda.
Les communes qui sont en marge des grands axes routiers ont dans le passé souffert d’une certaine marginalisation mais actuellement, il y a un certain regain d’activité dans la région et cela se remarque dans le mode de vie des habitants de la région. D’ailleurs cela nous a créé un certain problème de circulation à l’intérieur, surtout à l’intérieur du village d’El-Karimia. Nous pouvons dire une chose, c’est que nous avons annihilé complètement l’habitat précaire.
Pour ce qui est de l’autoroute, nous avons nos projets car c’est une réalisation qui aura des retombées économiques certaines sur la région. C’est une zone agricole et pourra se développer dans ce sens.
Dans le sillage des orientations de Monsieur le wali de Chlef, nous pensons à l’avenir fructifier le tourisme de montagne qui pourrait apporter un plus à la région avec les deux grands barrages, celui d’el Karimia et celui de Béni Bouattab. Nous pensons même à créer des auberges de jeunesse afin d’attirer les jeunes et mêmes les associations sportives. Des clubs pourraient être créés dans le domaine des sports aquatiques. Pour ma part, je pense qu’il y a beaucoup de choses à faire, je sais que je ne pourrais peut-être pas construire tout le mur mais j’essaierais par tous les moyens de poser mes premières pierres pour laisser le soin à ceux qui prendront la relève de continuer l’élèvation de ce mur à l’avenir.
La région est à vocation agricole et je pense qu’elle pourrait apporter un plus surtout en matière de céréales et en arboriculture.





A  huit heures, mes amis, en l’occurrence, Monsieur Tiab Mohamed et Monsieur Chioune Abdennour, se sont présentés comme à l’accoutumée et me prièrent de monter pour prendre le départ vers la commune de Béni Bouattab afin de faire sa toponymie et faire une randonnée qui nous permettrait de visiter tout le territoire de la commune et pouvoir ainsi donner une vue générale des différentes points essentiels composant la commune de Béni Bouattab.
Nous avions pris la route par le parc d’attraction de Chorfa, en passant par Lalla Aouda et la cité « Gaz » pour déboucher sur la route menant à Sendjas. Au passage, nous avons revu en défilé les bâtiments de la cité de la Concorde jouxtant la route qui devait nous mener vers Béni Bouattab en passant par El-Karimia. La route commençait à s’étirer et mes amis et moi étions pressés de pouvoir admirer les sites naturels de montagnes et de gorges qui composent la commune de Béni Bouattab, juchée sur les pics des montagnes qui se disputaient l’espace aérien avec le pic de l’Ouarsenis culminant à plus de       mètres. Nous venions de dépasser Béni Ouadrène en tournant à gauche et prenant la route qui devait nous mener vers El Karimia où devait nous attendre le secrétaire Général de la Daïra, qui avait reçu des instructions de Monsieur Yahiatène Yahia, Chef de Daira pour nous prêter main forte et nous assister pour remplir notre mission qui n’est pas si simple et si dérisoire comme le pensent certains. Nous avions parcouru une vingtaine de kilomètres et nous étions en vue du village d’El-Karimia. Il était presque huit heures trente du matin. Nous nous dirigeâmes directement vers le siège de la Daïra où nous avions trouvé le Secrétaire Général qui nous attendait. Il avait pris soin la veille de demander au Président de l’APC de Béni Bouattab de ramener une voiture pour notre usage durant notre périple sur le territoire de la commune de Béni Bouattab. En effet, Monsieur   Zirar Mohamed, premier vice-président de l’APC ainsi que Mohamed Cerbah, le chauffeur de l’APC nous attendait avec impatience.
Les présentations furent faites et nous sommes sortis de la Daïra en compagnie de nos deux hôtes. Avant de monter dans la Toyota, nous avions lié connaissance avec Monsieur Zirar qui est d’une jovialité exemplaire, un sourire angélique aux coins des lèvres vous mettait tout de suite en confiance et vous amenait à croire dur comme fer que vous êtes en face d’un homme d’une certaine trempe et d’une certaine noblesse de cœur.
Je vous raconte ici une certaine anecdote qui a vu le jour lors de notre prise de contact. Monsieur Chioune Abdennour, notre collègue écrivain et homme de théâtre, en entendant le nom de Zirar s’est permis de demander à notre hôte s’il avait des liens avec les Darazirar de Ténès qui avaient effectué leurs études avec lui au Lycée. Monsieur Zirar, avec une pointe d’ironie nous raconta effectivement que lorsqu’il était au lycée, il en avait rencontré un parmi eux et qui était élève au Lycée d’Orléansville. Pour leur prise de contact, Monsieur Zirar dit à l’un des Darazirar : « Est-ce que nous sommes de la même famille ? Je ne sais pas, mais pour ma part, je crois que les Zirar devraient faire une ronde pour devenir les Darazirar et alors la boucle familiale serait fermée, alors, après cette pique joviale et amicale, les deux élèves du lycée d’El-Asnam devinrent des amis et à chaque occasion ils ressortent leur ronde pour expliquer que même s’ils ne sont pas de la même famille, de par cette anecdote, ils sont devenus amis.
Nous montâmes dans le véhicule Toyota à double cabine et nous prîmes le chemin vers les hauteurs que nous ne pouvions peut-être jamais imaginer d’atteindre un jour durant notre vie.  La route continuait toujours de monter. Par moments, nous remarquions des sites inouïs et nous demandions à notre chauffeur Mohamed de s’arrêter pour pouvoir filmer et prendre des photos. Nous avions soif de nature et nous voulions toujours prendre en photo le plus petit espace et le plus petit coin de nature. Nous étions avides de connaître et de rendre nôtres ces espaces, combien purs et combien inaccessibles par endroits. Nous nous arrêtions à chaque fois, tellement que le paysage demandait à être photographié et nous invitait à enfouir dans la mémoire de nos appareils la sublimité de ces espaces encore vierges de ces pics et de ces gorges qui trônaient là dans une certaine austérité joignant la noblesse et la richesse d’une nature luxuriante qui ne demandait qu’à être connue et reconnue comme étant le poumon par lequel respire l’être humain.
Ces espaces encore vierges sont d’une beauté qui ne peut être couchée sur papier. J’éprouve par moments l’impossibilité de pouvoir définir celle-ci et je reste en extase devant ces magnifiques contrées non encore foulées par le pied de l’être humain. La voiture grimpait sans discontinuer sur la route en lacets étroits. Nous surplombions maintenant les communes d’El Karimia et de Harchoune. Nous nous sommes arrêtés et nous remarquions la plaine du Chéliff à nos pieds qui s’étendait de la Wilaya de Aïn Defla jusqu’aux confins Ouest de la Wilaya de Chlef.  Notre projet nous donnait la forme et la dimension que notre tâche n’était pas aisée et que malgré les difficultés que nous éprouvions, nous étions persuadés au plus haut point que nous serons les ambassadeurs des ces hauteurs auprès des générations futures qui pourront goûter le luxe de voir ces paysages éternisés sur vidéo, et sur photos agrémentés d’un texte riche en description par des auteurs qui ne demanderont qu’à être lus à l’avenir. Notre premier objectif était le barrage sur l’Oued Fodda. Après avoir grimpé en voiture les routes sinueuses qui nous menaient vers les hauteurs, généralement réservées aux aigles et aux vautours, nous sommes arrivés en vue du Barrage de l’Oued Fodda.
 Nous nous arrêtâmes et là, nous nous sommes mis à contempler cette réalisation qui a donné une certaine vie à cette contrée sauvage. Le bassin du barrage s’étendait là, à nos pieds, sur des kilomètres. Son eau est d’un bleu idyllique et vous invite à vous rapprocher afin de goûter à la fraîcheur qui s’en dégageait. Nous prenions des photos à tout-va. L’avidité de pouvoir immobiliser la nature dans nos caméras et appareils photos se faisait de plus en plus pressante au fur et à mesure que l’on découvrait ces sites aussi beaux les uns que les autres.  L’idée de prendre des souvenirs et d’agrémenter notre texte par ceux-ci nous trottait derrière la tête et nous voulions la personnifier et l’ancrer dans la mémoire collective pour des lendemains meilleurs et pour les générations futures qui pourront goûter le plaisir que nous goûtons aujourd’hui et qui nous comble d’une certaine vivacité et d’une certaine attirance vers notre sol et notre patrie combien riche en éléments naturels et en sites formidables et sans pareils peut-être dans le monde entier. Nous avons voulu fixer pour les temps futurs notre attachement à notre terre, notre patrie qui se veut plurielle même dans son essence propre, de par la diversité des ses plaines, de ses montagnes, de ses canyons, de sa faune et de sa flore.  Les aloès étaient là,  gardiens séculaires de ces contrées sauvages, de ces montagnes parfois non encore foulées par le pied de l’homme, de cette terre encore vierge qui ne demande qu’à être domestiquée.
De grands canyons, encore vierges, pourfendent tout le territoire de la commune de Béni Bouattab. Ces tranchées semblables aux rides d’un vieil homme usé par les temps vous invitaient à philosopher et à penser combien est riche notre pays de par sa diversité géographique et culturelle.
Arrivés au barrage, nous avions été reçus par la garde communale avec tout honneur et toute amitié. En effet, nous étions chargés par Monsieur le Wali de Chlef, Monsieur Djemaâ qui a fait sien notre projet et nous a donné la possibilité de pouvoir ainsi concrétiser notre objectif de mettre à nu toutes nos communes sur tous les plans qu’ils soient artistiques, culturels, agricoles, naturels,  humains, sociologiques et historiques en un mot. Arrivés sur les lieux, nous fîmes la connaissance du Directeur du Barrage, Monsieur El Hadi, qui se fit un devoir de nous présenter l’édifice tant du point de vue technique que du point de vue économique et agricole. C’est un poumon par lequel respire cette contrée sauvage et par la même, toute la vallée du Chéliff.
C’est une construction attenante au barrage de l’Oued Fodda et qui date des années 1920 et qui avait servi à abriter peut-être les différents chefs de projet du Barrage de l’Oued Fodda. Elle est là, gardienne de secrets des algériens qui se sont échinés dans la construction de ce barrage au cours de laquelle un incendie avait éclaté et emporté plusieurs dizaine de morts parmi les populations autochtones qui y travaillaient. Le projet fut arrêté pendant plusieurs années mais comme nécessité oblige, les travaux ont repris jusqu’à la finition de ce dernier.
Nous sortons du tunnel pour descendre au Barrage et voir de plus près de quoi il retournait. Nous descendions de quelques dizaines de mètres dans une route en lacets étroits. Notre hôte, en l’occurrence, Monsieur El Hadi, nous dit que la seule route qui devait nous mener vers Béni Bouattab se situait sur le mur du Barrage et que c’était un passage obligé pour tous ceux qui voulaient rejoindre le hameau de Béni Bouattab, juché sur les hauteurs de la chaîne de montagnes de l’Ouarsenis.Nous avons pris soin d’éterniser dans la mémoire du temps notre passage au Barrage de l’Oued Fodda par cette photo souvenir sur la passerelle de contrôle (de Gauche à droite : Monsieur El Hadi, Directeur du Barrage, Monsieur Tiab Mohamed, Président de l’Union des Ecrivains Algériens – Union locale de Chlef, Monsieur Boudia Mohamed, écrivain  et Monsieur Zirar, vice-président de l’APC de Béni Bouattab) Monsieur Chioune Abdennour, écrivain et homme de théâtre ne parait pas sur la photo car c’était lui notre photographe auquel nous adressons toutes nos excuses pour l’avoir omis sur cette photo.
                                    Lorsqu’on se prend à regarder ces contrées sauvages non encore foulées par le pied de l’être humain, nous mesurons la portée de la beauté de ces lieux idylliques qui vous emportent vers les premiers temps de la création. Cette contrée encore sauvage de par sa configurations géophysique vous appelle à sa connaissance et à sa mémorisation dans les écrits pour les temps futurs.
                                
Regardons et imprégnons-nous de la limpidité de cette eau, cette ressource naturelle qui nous vient du ciel et qui se veut vie pour toute chose sur terre comme il est précisé dans le Saint Coran « Et Nous avons fait par  l’eau, toutes les choses vivantes »
                                                                                                            
Nous avions fait le tour du barrage de l’Oued Fodda et nous nous trouvons sur les hauteurs de la rive Est du Barrage où un mausolée d’un saint homme est érigé en Zaouïa et qui est visité par des pèlerins de différentes contrées de la wilaya et même du pays en entier. C’est la Zaouïa de Sidi Mekraz. Juste en face d’elle, une source naturelle dont l’eau est fraiche et vous permet de vous désaltérer. Cette zaouïa a fermé ses portes en 1994 suite aux évènements de la décennie rouge qui ont secoué l’Algérie de fond en comble. Mais actuellement, il y a des visiteurs qui viennent presque tous les week-ends. Il y a une fête (waâda) qui est organisé en l’honneur du Saint Sidi Mekraz chaque année et elle se tient en automne, au mois de Septembre de chaque année. Il y a deux tombeaux à l’intérieur du mausolée et Monsieur Zirar 1er Vice-président de l’APC nous explique que c’est le tombeau de Sidi Mekraz et de son fils.
                                  
C’est le lieu exact où a eu lieu la grande bataille de Béni Boustour et qui a vu une nette victoire de l’ALN sur les troupes françaises dont la majorité des membres furent tués ou fait prisonniers.

D’après notre guide Mohamed Cerbah, chauffeur à l’APC de Béni Bouattab, appuyé dans ses déclarations par Monsieur Zirar Mohamed, premier vice-président de l’APC de la même localité, il y eut une grande bataille dans le lieudit Béni Boustour et la bocca dans laquelle s’est déroulée la bataille se nomme Yesker. La grotte que nous voyons en face de nous dans le flanc de la montagne se nomme « ghar oum ellil ». C’est une grotte en forme de tunnel qui nous servait de refuge lorsqu’on était attaqué et poursuivis par les soldats français.
C’est dans ce décor idyllique que se trouve la grotte « Ghar Oum Ellil » qui servait de refuge aux populations autochtones lors des ratissages et des bombardements par l’armée française de cette zone considérée comme zone interdite. Actuellement, de nos jours, la contrée est désertée par ses habitants depuis la décennie rouge au lieu de noire. Quelques habitants sont retournés et se sont regroupés dans le hameau de Béni Bouattab qui reste encore jusqu’à nos jours une zone très dangereuse et difficile d’accès. Cette grotte nommée « Ghar Oum Ellil » servait aussi de refuge pour les moudjahidines durant la révolution algérienne. Nous avons sillonné en long et en large le territoire de la commune de Béni Bouattab et nous avons constaté qu’il y avait quand même une certaine accalmie, car des postes avancés de gardes communaux et de militaires sont juchés sur les pitons et peuvent observer et dénicher tout mouvement insolite, de nuit comme de jour.
Les français se trouvaient en face de nous sur le piton d’en face qu’on appelle « Takricht » et qui était occupé par les troupes françaises avec quelques familles indigènes qu’ils ont regroupé de force autour du camp.
Un peu en contrebas du camp militaire, notre guide, Mohamed Cerbah nous montra l’emplacement d’une école coranique à ciel ouvert, durant la révolution dans le lieudit « Sidi M’sabih ». Actuellement, il n’en reste pas grand-chose. Existe seulement la souche d’un arbre millénaire qui se trouvait à l’entrée de l’école coranique de « Sidi M’sabih ». Nous étions plus de trente élèves, garçons et filles, sous l’égide du cheikh Abdelkader Ben Bouaoud, actuellement décédé. Il se rappelle qu’il laissait flotter le drapeau algérien sur l’arbre devant Sidi M’sabih et lorsqu’on entendait le vrombissement des avions ou des hélicoptères, nous le cachions et dès leur partance, nous le déployons et reprenions normalement nos cours.
                                     
C’est notre témoin oculaire des années de braise, à l’emplacement même de l’école coranique de Sidi M’sabih, alors qu’il était élève du cheikh Si Abdelkader Ben Bouaoud. En revenant sur nos pas, nous avions trouvé un pied de vigne qui montait, accroché au glandier dans l’Oued Sid Elabed, non loin de « Ghar Oum Ellil ».


Nous avons recueilli un témoignage vivant d’une grande bataille qui s’est déroulé au lieudit « Béni Boustour ». J’étais avec mes deux amis Hachelaf Ahmed et brik Abdelkader. Nous étions toujours tous les trois de faction sur le piton qui surplombe Béni Boustour.
                          
Le matin, nous sortons et nous nous mettons sur le pic un peu plus haut. Nous avions remarqué que quatre-vingts camions ont démarré de Lamartine (El-Karimia), lorsqu’ils furent en vue de Béni Boustour, le convoi militaire français a éteint ses feux et est monté jusqu’ici à la faveur de la nuit. Lorsqu’ils ont atteint le plat nous avons eu peur et nous avons pris la poudre d’escampette et nous sommes venus aviser la katiba qui  se trouvait là à quelques kilomètres. Les djounouds de la katiba nous avaient demandé de leur ramener du café et du pain pour le lendemain matin. Lorsque nous nous sommes présentés le lendemain, nous n’avions pas trouvé la katiba. Après un moment, nous avions remarqué deux bonhommes qui s’enfuyaient dans l’oued en contrebas de Béni Boustour. Il y avait un autre qui venait de chez lui pour ramener du café je ne sais pas pour qui. Il a été vu par les sentinelles françaises, ils lui ont tiré dessus, il est mort sur le coup, c’était Nacef Mohamed. L’armée française commençait à tuer et à bruler dans le douar. Ils se sont vus les maitres de la situation, ils avaient par la suite mis leurs armes en dôme « hamara » et ils dansaient et ils tuaient comme bon leur semblait. Ils avaient tué plusieurs vieux et s’étaient approprié les femmes. Ils tuaient sans distinction aucune. Deux bonhommes s’étaient échappés et avaient rejoint la katiba sur l’autre flan de la montagne, c’était Monsieur Abdiche Abdelkader et Medres Kaddour. Ils avaient avisé le responsable de la Katiba qui leur répondit que s’il ne trouvait pas de militaires français, il les passerait par les armes. En effet, il avait peur de tomber dans une embuscade. Il leur dit que si seulement un de ses djounouds était blessé dans une embuscade il les tuerait tous. La katiba était revenue sur ses pas pour s’enquérir de la situation. Dès qu’ils furent en vue du douar Yesker à Béni Boustour, ils ont vu que tout brûlait. La katiba s’est divisé en trois groupes pour encercler les militaires français. Le troisième groupe prit position dans l’oued en contrebas et dès que les militaires français, énervés par les tirs nourris de djounouds, dévalaient les pentes pour se sauver, ils tombaient nez à nez avec les djounouds dans l’oued, qui les abbattaient comme des lapins. Tous les militaires composant l’expédition furent exterminés. Certains soldats français furent emmenés comme prisonniers. La katiba avait fait main basse sur l’équipement et l’approvisionnement des quatre-vingts camions qui furent brûlés, sur les lieux mêmes de la bataille. Malgré le support de l’aviation, aucune issue n’était possible pour les militaires français qui ne connaissaient point le terrain. Il parait qu’il y a eu un capitaine pilote dont l’avion fut descendu, qui a été fait prisonnier. Il était accompagné d’un harki qui voulait le sauver mais  ils tombèrent directement entre les mains des djounouds. Le harki fut tué sur place et le capitaine fut emmené comme prisonnier. Il était exactement midi lorsque la bataille avait commencé. Les soldats français se croyaient en villégiature et c’est au moment de leur déjeuner qu’ils furent assaillis et exterminés. Le lendemain, c’était le Harki Lamech Abdelkader qui accompagnait l’officier d’aviation. Ils furent arrêtés par une patrouille de djounouds. Le harki fut tué sur place et le capitaine fut fait prisonnier. En face du plateau où s’est déroulé la bataille se trouve la grotte dénommée « Ghar Oum Ellil » et un peu plus haut le mausolée de Sidi Mekraz.
                                                                              Cette photo est un souvenir pris le 11 juillet 2009  avec notre témoin, Monsieur Cerbah avec ses enfants et petits-enfants ainsi que Monsieur Chioune Abdennour dit Nourrédine et Monsieur Tiab Mohamed ainsi que Monsieur Zirar Mohamed, 1er Vice-président de l’APC de Béni Bouattab.
 C’est une autre photo souvenir prise à l’occasion (De G. à D. Le petit-fils de notre témoin Monsieur Cerbah, Mohamed Boudia, Zirar Mohamed, et un autre petit-fils.
 C’était sous le couvert de ces rochers, nous dit Cerbah Mohamed, qu’ils poursuivaient leurs cours à l’école coranique de Sidi M’sabih, à ciel ouvert, durant la révolution de 1954 – 1962. (Photo 11 Juillet 2009)
Nous avions sillonné presque toutes les pistes, en compagnie de Monsieur Cerbah Mohamed, chauffeur de l’APC de Béni Bouattab et Monsieur Zirar Mohamed, 1er Vice-président de l’APC de la même commune. Cette photo fut prise lorsque nous quittions les lieux où s’était déroulée la bataille, il y a de cela plus de quarante ans. Cette photo montre l’emplacement exact du douar Yesker à Béni Boustour, dans la commune de Béni Bouattab.
Par mesure de sécurité, nous avions décidé d’emprunter une autre route en revenant vers le siège de l’APC afin d’éviter toute rencontre malencontreuse.
Après cette bataille, la France avait installé un poste avancé sur le plus haut piton de la région nommé « Takrecht » et ils ont regroupé tous les habitants de la région. C’était devenu par la suite une « zone interdite » mais les moudjahidines s’y mouvaient librement poursuivis parfois et presque tout le temps par des bombardements intensifs. Les militaires français ne se hasardaient plus dans les zones au bas relief.
Un autre témoignage de Monsieur Dahmame Abdelkader, né en 1935 dans la région. « Il  y a eu un jour, une dénonciation au sujet du souk Hamou El Houari à Béni Bouattab. Des avions de combat ont commencé à bombarder et tous ceux qui se sauvaient étaient descendus par les militaires qui encerclaient le souk. Il y a eu plus de vingt chahid djounouds et vingt autres civils. Plusieurs furent emmenés aussi comme prisonniers. Moi-même j’étais dans le souk, ce jour-là, et à l’occasion du bombardement, j’ai reçu plusieurs éclats de bombes dans le bras gauche » et il nous montra des cicatrices très profondes.
                                       Nous sommes à l’entrée du domicile de Monsieur Namoune Abdelkader, vice-président de l’APC de Béni Bouattab qui nous invita à déjeuner chez lui. Il a été un hôte remarquable et nous a présenté son frère qui est professeur d’enseignement moyen Namoune Ali, ainsi que leur maman qui est presque centenaire et qui s’est permis le luxe de venir vers nous par ses propres moyens pour nous souhaiter la bienvenue et nous raconter quelque anecdote durant son jeune âge. Nous ne pourrons jamais les remercier comme il se doit pour leur amabilité et leur gentillesse à notre égard, sans oublier leur cousin, le 1er vice-président de l’APC, Monsieur Zirar Mohamed. La dame s’appelle Mme Namoune Aïcha bent Ahmed.
La photo à droite est un souvenir de notre passage chez cette famille à qui nous souhaitons bonheur et prospérité. (De G. à D. : assis sur chaise : Monsieur Zirar Mohamed, Chioune Abdennour, Mme Namoune, notre hôte, Mohamed Boudia, debout à l’arrière, Monsieur Namoune Abdelkader, vice-président de l’APC, accroupis : Cerbah Mohamed, notre chauffeur et enfin Namoune Ali, PEM, frère de Abdelkader.
Nous sommes devant la zouia de Sidi Ahmed Benazza de son vrai nom, Lallak Ahmed, c’était un érudit qui enseignait dans la zaouïa qu’il avait créée lui-même et qui existe de nos jours. Elle est construite en terre battue. On l’appelait « Cheikh Ahmed Benazza ». Il est mort il y a de cela une dizaine d’années. Le jour de sa mort, il y a eu deux arbres qui furent déracinés et couchés sur le sol sans raison apparente. Ce jour-là, il n’y avait ni pluie, ni vent. Cela reste toujours un mystère de nos jours. Il a un fils qui est lui-même imam mais actuellement il est en retraite et habite la ferme à Chlef. Son nom est Lallak Taïeb. Les habitants de cette localité nous ramenèrent du café et du pain en guise de bienvenue, nous les en remercions pour cette marque d’hospitalité. Personne n’a pris la relève de ce saint homme et la zaouïa est actuellement fermée.
 Un troupeau de moutons nous barrant la route durant notre retour vers la commune et la daïra d’El Karimia.
 C’est le lit de l’Oued Boukhouchou qui se déverse dans le barrage d’Oued Fodda, en aval de Béni Bouattab.
Nous avions remarqué sur notre droite, en revenant vers El Karimia, aux abords de la rive Sud du Barrage d’Oued Fodda, une sorte de petit plateau surplombant le lac du barrage  et nous avions suggéré qu’il pourrait être exploité comme lieu de villégiature pour les familles autochtones et pourquoi pas pour les touristes dans un proche avenir. Ce lieu se dénomme « Zaouïa de Sidi Mehraz »
 Le plateau de « Zaouïa Sidi Mehraz » qu’on voit sur le fond de la photo à droite.

Monsieur Zirar Mohamed, Premier vice-président de l’APC de Béni Bouattab nous a raconté une histoire qui a trait à l’appellation de la contrée de Béni Bouattab. En effet, il nous dit que le premier habitant de cette contrée était un bandit qui écumait les lieux et chassait même le lion à ce qu’il paraît. On le surnommait  « Bou’â ». Durant plusieurs années, il fut la terreur de ces parages et personne ne pouvait s’y aventurer sans subir les foudres de guerre de « Bou’â ». Dieu fait si bien les choses qu’un jour, « Bou’â » s’est repenti et est devenu un homme pieux. A partir de ce jour-là, la région fut appelé à son deuxième surnom « Bou’â Tab » qui veut dire que « Bou’â » s’est repenti « Tab ».


NOTRE RANDONNEE  A  THALASSA
Avant de prendre le départ, nous avions constaté qu’il nous manquait une cassette vidéo pour la caméra numérique. La ville était presque morte. Presque tous les magasins étaient fermés. On se croirait dans un « no mans land ». On aurait parié que le temps s’était arrêté à Chlef. Les rares cafés qui avaient timidement ouvert leurs rideaux se comptent sur le bout des doigts. Il fallait attendre l’ouverture des magasins qui vendaient des cassettes vidéo. Nous nous sommes résignés à attendre car nous ne pouvions partir sans cassette et sans pouvoir filmer sur les lieux de notre tâche car l’image est le premier support de notre randonnée qui nous permettrait d’illustrer notre beau livre. D’un commun accord avec Amari, notre caméraman, nous avions décidé de tuer le temps, malgré nous, dans un café où nous avions pris des cafés au lait et des croissants. Il est sept heures quarante-cinq du matin. Nous pris la voiture et nous avions fait un tour dans la ville pour dénicher un photographe matinal. Par chance, on en a trouvé un. Nous avions acheté la cassette vidéo et nous avions décidé de partir au plus vite, afin de ne pas perdre plus de temps. Lorsque nous primes la route vers le Nord en suivant la nationale n°19 menant de Chlef à Ténès, la circulation devenait de plus en plus dense. C’était normal, c’était l’heure de pointe. Tous les fonctionnaires commençaient à se hâter et les commerçants ouvraient dans un vacarme presque monotone leurs rideaux de fer dans un roulement fracassant. C’était devenu une habitude, aucun commerçant n’ouvrait avant neuf heures car la majorité d’entre eux n’habitaient point le centre ville. L’on constate de prime abord que la ville était devenue un grand centre commercial ou plutôt un bazar.
                       Nous roulions à une allure modérée. En sortant de la Ferme, actuellement Hay El Houria, située juste après le pont d’Oued Chéliff, nous sommes tombés directement sur le tronçon d’autoroute menant vers la localité  de Chettia, chef-lieu de commune du même nom. L’air était frais et nous roulions à une allure presque  randonnière. Nous discutions de tout et de rien mais notre idée fixe, c’est la tâche que nous nous sommes fixés pour l’écriture d’un beau livre illustré relatant toutes les données concernant les 35 communes de la wilaya de Chlef. C’est sur proposition de l’union locale des écrivains que Monsieur le Wali de Chlef nous a chargés de cette tâche combien astreignante mais combien utile pour l’histoire de notre  pays en général et en particulier pour notre wilaya. Nous nous sommes fixés pour but la visite de toutes les communes de la wilaya. Monsieur  le wali a avisé, par  lettre circulaire, tous les chefs de Daïra et tous les présidents d’APC de la wilaya, afin de nous prêter main forte et de nous faciliter la tâche qui s’annonçait vraiment ardue et fastidieuse. Monsieur Mohamed BOUDIA, chercheur, historien et écrivain s'est porté volontaire pour accomplir cette mission historique et culturelle qui doit amener  un plus à l’histoire de la wilaya de Chlef. Ils s'est adjoint  les services d’un cameraman professionnel, Amari, qui doit les suivre partout et prendre les photos sur les lieux même de la commune. Nous avions traversé la localité de Chettia qui commençait à s’animer et nous roulions sur l’autoroute jusqu’à l’entrée de la Daïra d’Ouled Farès qui est aussi le chef-lieu de la Commune du même nom. A la limite du tronçon d’autoroute qui nous a mené de Chlef à Chettia, puis à Ouled Farès, nous remarquons une station d’essence à l’entrée du village sur notre gauche et sur notre droite, un édifice public, en l’occurrence un collège d’enseignement moyen. Des bâtiments à perte de vue sont en construction tout le long du tronçon d’autoroute menant de Chettia à Ouled Farès. Ces nouvelles constructions devraient remplacer, d’après certains ex-responsables de la Wilaya, les chalets préfabriqués érigés au lendemain du séisme du 10 Octobre 1980.
Nous avons traversé le village sans nous arrêter. Il était presque 8 heures trente. Nous avions passé le petit pont à l’extrémité Nord du village. Le cimetière des « Chouhadas » se dressait là, à l’horizon, témoin des sacrifices faits par les valeureux enfants de l’Algérie. Après avoir dépassé le cimetière, juste après un long virage, une petite bourgade, ou plutôt un petit ilot de maisons traditionnelles se dressait là en face de la fontaine d’eau minérale « Aïn Bouchakor » qui ne désemplit pas de toute la journée, de gens venus se ravitailler en eau « potable ». Il faut dire que l’eau distribuée à Chlef et ses environs par l’algérienne des eaux est imbuvable même avec la redevance demandée aux clients pour la qualité de l’eau qui n’existe nullement.
Nous continuions notre route et nous tombons sur un lieu-dit Afghane avant d’arriver à Cinq Palmiers (où il y avait un camp de concentration durant la guerre d’Algérie qu’on nommait « Camp Beaufils » situé dans une ferme coloniale du même nom et qui servait de lieu de séquestration et de torture occupé par les barbouzes de la DST (Direction de la Sécurité du Territoire).  Un peu en amont du village et sur la droite, nous pouvons remarquer  le mausolée  de « Sidi Maâmar ».
Quelques kilomètres plus  loin,  nous apercevons un barrage de gendarmerie fixe à la sortie du village « La gare des Heumis ». Sur la droite, une bifurcation qui mène vers la commune de Bénaïria. Pour notre part, nous continuions tout droit pour atteindre, quelques kilomètres plus loin, la daïra de Bouzeghaïa.  Des locaux commerciaux ont été construits à l’entrée Sud du village ainsi qu’une unité de la protection civile et un commissariat. Des HLM y ont été aussi érigés pour recaser  les fonctionnaires qui pourraient venir d’autres contrées pour les besoins de la sécurité du village. Nous avons traversé le village de Bouzeghaïa, de part en part, du Sud au Nord, pour commencer notre ascension des premiers contreforts des monts du Dahra. La route commençait à monter en lacets, par moments très étroits. A la limite du lieudit « la plâtrière des Heumis », la route devient plus ou moins rectiligne et nous apercevons déjà les premières maisons du douar « Kherba ». En dépassant le douar, dont les constructions se trouvent majoritairement sur le côté gauche de la chaussée, nous entamons la descente vers les plaines du littoral ténésien. Quelques lacets nous obligent à ralentir notre vitesse de croisière. Au bout de quelques minutes de trajet, nous débouchons sur le carrefour Sidi Akkacha – Abou El Hassan, où il y un poste de gendarmerie fixe afin d’assurer la sécurité du citoyen. Nous tournons sur la gauche pour nous engouffrer directement dans la route menant à Kaloul, Abou-El-Hassan, Aghbal et dernier ressort  Thalassa et Tazghoult.
Sur la route menant à Kaloul et Abou-El-Hassan, des eucalyptus centenaires cernent la route de part et d’autre, en forme d’allée ombragée mais qui commence à laisser les rayons cuisants du soleil d’été car les arbres qui meurent ou qui sont à la fin de leur vie ne sont pas remplacés pour pérenniser cette voûte ombragée qui faisait la fierté des habitants de la région, il y a quelques dizaines d’années seulement.
Nous dépassons Kaloul sans nous arrêter et nous continuions notre route en direction d’Abou-El-Hassan. De loin, on remarquait une agitation inhabituelle et un brouhaha qui nous arrivait en sourdine, puis s’amplifiant au fur et à mesure que l’on se rapprochait de l’entrée Est du village. C’était le Dimanche, jour de marché hebdomadaire à Abou-El-Hassan. C’était l’occasion rêvée pour filmer et prendre des photographies pour notre livre. Nous nous présentâmes au brigadier du poste de la Gendarmerie Nationale qui nous accompagna jusqu’au Souk et nous avions pris de très beaux clichés et une vidéo souvenir pour les générations futures.








L’entrée du village et du Souk hebdomadaire d’Abou-El-Hassan
Le souk hebdomadaire d’Abou-El-Hassan (côté vêtements)
Le souk hebdomadaire d’Abou-El-Hassan (côté meubles et literies)
Souk hebdomadaire d’Abou-El-Hassan (côté chaussures, literie, tapisserie)
Nous avions pris plusieurs photos et vidéos du souk puis nous avions pris congé de notre hôte (le brigadier de la gendarmerie) pour nous engouffrer  dans la rue principale du village d’Abou-El-Hassan. Le minaret, hautain d’une nouvelle mosquée, à l’entrée Est du village vous rappelle à un certain recueillement et vous enveloppe d’une aura religieuse qui vous va jusque dans vos veines et vous interpelle pour votre salut devant le Créateur.



La grande mosquée d’Abou-El-Hassan









Façade Est de la nouvelle mosquée d’Abou-El-Hassan





L’entrée Est du Village d’Abou-El-Hassan
                 Nous remontons dans notre véhicule, après ces quelques clichés et nous empruntons l’artère principale du village. Après avoir traversé le village d’Abou-El-Hassan d’Est en Ouest, nous sortons de ce dernier pour commencer à goûter les plaisirs de la nature, avec les prés verdoyants de part et d’autre de la route qui nous mène vers Aghbal puis vers Thalassa.

Route et prés à la sortie Ouest d’Abou-El-Hassan.
                  Sur notre route, nous avons eu le plaisir de constater la revivification de notre cheptel par les troupeaux de moutons paissant paisiblement sur les deux côtés de la voie.

Troupeau de moutons traversant la route.

Collines avoisinant le village d’Abou-El-Hassan

                 Nous entrons dans la commune de Thalassa et nous franchissons le deuxième village important de la commune qui est Aghbal. Nous continuions notre route et à peine quelques kilomètres insignifiants nous séparent du village-mère qui est Thalassa. Nous nous présentons aux autorités locales et Monsieur Rekkab Abdelkader, le Président de l’APC, s’est fait un devoir de nous recevoir lui-même dans son bureau en nous souhaitant la bienvenue et en mettant à notre disposition tous les moyens nécessaires et indispensables à notre mission. Nous l’en remercions vivement.

                   Pressés par le temps, nous prenons congé de notre hôte et nous déposâmes notre voiture particulière dans l’enceinte du parc communal pour emprunter la voiture de service avec chauffeur qui devait nous amener de prime abord sur un site où des vestiges très anciens s’y trouvaient. C’est à l’entrée Est du village de Thalassa. Nous traversons à gué l’Oued Tazghoult qui est à sec en cette période de prémices des grandes chaleurs. En revenant sur nos pas, en direction d’Aghbal, nous remarquons une colline parsemée de blocs de pierre qui ne vous disent rien vus de loin mais lorsqu’on s’y rapproche, nous constatons un trésor en matière de vestiges.






Site archéologique à l’entrée Est de Thalassa.







Oued Tazghoult en amont de Thalassa (à sec avec les premières chaleurs)





Vestiges d’une construction ancienne (époque romaine)









Groupe de bassins à eau taillés à même la roche




Bassin à eau avec couvercle
Bassin à eau taillé à même le roc sur le site archéologique

Bassin à eau avec sur le site archéologique de Thalassa




Groupe de bassins à eau taillés dans le roc


Dalle (1m80x60x60) comportant des caractères latins

Différentes réserves à eau taillées dans la pierre


Différents bassins à eau avec couvercle taillés dans le roc

Différents bassins à eau taillés à même le roc

Réserve d’eau taillée dans la pierre sur le site archéologique

Bassins hydrautliques (Réserves d’eau) dans le site Sidi Aek
                   D’après la multitude de bassins à eau rencontrés sur le site archéologique de Thalassa, on serait porté à croire qu’il y avait une communauté de plusieurs habitants sur le territoire du site archéologique.  Pour une première hypothèse, nous avions cru que c’était des sortes de tombeaux pour sépultures anciennes, mais après vérification et discussion avec les autochtones, il s’est avéré que ces bassins étaient des réserves d’eau qui servaient de réserve aux habitants qui demeuraient sur le site.
                   Il en existe des dizaines sur tout le site et l’on est supposé à croire que c’était un cimetière mais, ne trouvant ni ossements ni sépultures, nous sommes contraints à croire qu’effectivement c’était des petites retenues d’eau de pluie qui servaient pour l’usage domestique.

Arbre : Olivier millénaire se trouvant sur le site des vestiges




Lauriers roses dans la périphérie d’Aghbal Cne de Thalassa





Champ de pommes de terre aux abords de l’Oued Tazghoult

Site de verdure d’un oued à Aghbal








L’entrée d’une ancienne ferme  à Thalassa

La voûte de la porte d’entrée de la ferme à Thalassa






Ruines romaines à proximité de la ferme

Vestiges d’une huilerie romaine près de la ferme

Vestiges d’une huilerie près de la ferme






Vestiges d’une huilerie près de la ferme







Module d’une presse à huile près de la ferme
                   Sur le site de la ferme se trouvant dans le village de Thalassa, nous remarquons beaucoup de morceaux d’un puzzle qui pourrait être une ancienne huilerie romaine. Les éléments éparpillés que nous avons photographiés nous montrent bien que c’est des modules ayant appartenu à une presse ou plutôt un moulin à olives.
                   Ces éléments sont parfois de forme ronde, d’autres fois de forme conique ou plats ayant à leur centre un trou qui nous amène à penser que les éléments pouvaient s’emboîter pour constituer une moulin ou un « écraseur d’olives ».


« Guelmame El Bakht » (l’étang de la chance ou du destin), retenue collinaire sur les hauteurs de Thalassa







Site panoramique aux abords de « Berket El Hadh











« Berket El Hadh »  et le panorama environnant Certains l’appellent « Guelmame El Bakht » (Lac de la chance)

                  C’est une retenue collinaire qui a été construite dans les années 2000 et qui sert actuellement à l’irrigation de certains champs maraîchers sur les hauteurs de Thalassa.

Panorama autour de la retenue d’eau « Guelmame El Bakht »
              Elle est située sur le flanc Est d’un pic de la chaîne du Dahra, de l’autre côté d’Oued Erroumane. Nous ne savons pas si cette appellation vaut dire « la rivière des grenades » ou bien « la rivière des romains ». Les deux hypothèses sont plausibles.

                  La région de Thalassa est très riche en agriculture. Le paysage est vraiment envoûtant de par la verdure et les maquis qui tapissent la région et en font un lieu de villégiature qui pourrait amener beaucoup de touristes à la région de Thalassa.
                  La forêt commence à reprendre et la verdure emplit toute la contrée et vous invite à respirer un air frais et sain parfumé de thym sauvage et d’odeur de pin.
                  Le calme qui y règne vous plonge dans une certaine euphorie et vous emmène sur les chemins du songe et du repos bien mérité avec une journée harassante dans la ville ou dans les champs.
            C’est un site à fructifier car la distance qui le sépare de la mer Tazghoult n’est qu’à quelques kilomètres seulement.

                   Avec la retenue d’eau de « Berket El Hadh », les cultures maraîchères foisonnent un peu partout aux abords de celle-ci. Les agriculteurs s’en donnent à cœur joie et l’on remarque tout au long de notre périple des fellahs travaillant dans les champs et suant pour donner un plus à leur région.                       L’agriculture y est prospère. Nous trouvons un peu de tout. Des champs de blé, de blé tendre, d’orge, d’avoine ainsi que des petits jardins potagers à proximité de la retenue d’eau. Bien que la retenue d’eau se trouve dans les tréfonds des djebels, la sécurité y est totale, car plusieurs postes de gardes-champêtres y sont installés et veillent à la sécurité des habitants. Mais quand arrive la nuit, tous reviennent vers le village où ils sont entassés dans des bidonvilles. A la faveur du programme présidentiel en matière d’auto construction rurale, plusieurs familles ont déjà obtenu l’aide de 700.000 dinars mais malheureusement, l’assiette pour implanter les maisons n’existant pas, les bénéficiaires attendent une aide des responsables au niveau de la wilaya pour dégager une assiette pouvant servir à la construction d’une cité pour ces bénéficiaires de l’auto construction.
                    La commune a bénéficié d’un programme très varié et les travaux d’assainissement et de viabilisation battent leur plein.
                    La région est touristique et peut attirer beaucoup de rentrées financières pour la commune qui se trouve seulement à quelques kilomètres de la mer. Des colonies de vacances pourraient y être implantées et elles auront mer et montagne en même temps.

                                           Mohamed Boudia - Ecrivain - Auteur
Président du café littéraire de Chlef - Vice-président de l'Association Nationale Héritage Algérie - 


 NOTRE PERIPLE A SENDJAS
 Siège de l’APC de Sendjas
Sendjas est le nom d'une tribu bérbere zénéte de cette région mentionnée par Ibn Khaldoun, commune rurale située sur l'oued Tsighaout, vivant de l'agriculture et de l'élevage.


Sendjas : Code postal : 02380
La commune de BOUGAINVILLE a été créée en 1914 du nom de Louis Antoine, Comte de Bougainville, né à Paris en 1729 et mort à Paris1811.          SENDJAS, SENDJES
Navigateur, il fit le tour du monde de 1766 à 1769, à bord de ’’La Boudeuse’’.
Nom commun : bougainvillea ou bougainvillier









































































































































Sendjas est le chef- lieu de commune du même nom dans la wilaya de Chlef. Elle dépend de la daïra de Chlef. Située à 14 km au sud du chef-lieu de la wilaya. On y accède par la RN 19 qui part de Chlef vers Tissemsilt. Anciennement Sinjas puis Bougainville. Commune créée par arrêté du 23 octobre 1956. Elle est située à 14 km au sud du chef-lieu de la wilaya. Elle occupe un territoire de 213,81 km2 (En matière d’étendue du territoire, elle est classée 3ème plus vaste commune de la wilaya après Ouled Farès et Boukadir), et compte une population de 26 228 habitants en 1998 (30 232 en 2004). Patrie du célèbre guerrier Mohamed Bou Maza qui en 1845 réussit à semer un grand désarroi dans les milieux français. Les caïds Ben Bouali sont originaires de cette région, dont une célébrité durant la révolution, Hassiba Ben Bouali. Deux Boxeuses natives de cette commune sont qualifiées pour le mondial de 2005/2006. Durant la décennie rouge et exactement le 14 Février 1994, un boucher a été assassiné à Sendjas. Elle regroupe les anciennes communes qui lui étaient rattachées en 1963, dont les douars de Guerboussa, de Temdrara et de Tsighaout.

Sendjas (0km)
1/- Kedjedjma (2.5km)   2/- Boukaat Hrachich (3.4km)   3/- Douar el Hedjadj (4.1km)   4/- Sidi el Hadj Hanni (4.4km)  5/- Boukaat Ouled Mansour (4.5km) 6/- Ouled Cheikh (4.8km)  7/- El Ouakda (4.8km)   8/-Haouch Sidi Kobo (5km) 9/- Chabat (5km)   10/- El Mrazguïa (5.2km)  11/-El Khreia (5.5km)             12/- Cheraïria (5.6km)  13/- Bou Lazzane (6km)   14/- Boukaat Ouled Kouider (6.1km)   15/- Douar el Azaïs (6.3km)   16/-Boukaat es Sbih (6.3km)            17/- El Karchouch (6.3km)  18/-Boukaat el Amamra (6.4km)   19/- Boukaat Ouadah (6.5km)   20/- Ouled Henni(6.5km)  21/- Es Souamet (6.6km)           22/- Ouled Ben Ali (6.8km)   23/-Boukaat el Albia (7km)   24/- Kouadjine (7.1km)   25/- Boukaat el Hmadcha(7.2km)   26/- Ouled ech Cheikh (7.4km) 27/- Douar ed Douda (7.9km)   28/- Ouled Rehamnia (7.9km)   29/- Anceur el Bia (8.1km)  30/- El Djaada(8.1km)  31/- Khleïliya (8.2km)  32/- Boukaat Bazria (8.4km)  33/- Douar ez Zourg (8.5km)  34/- Tarakanet (8.7km)             35/- Ouled el Agha (8.7km)
Les montagnes: Différentes élévations dans le relief local de Sendjas dépassant 300 mètres d’altitude et plus ainsi que la distance les séparant du chef-lieu de la commune:
1/- Koudiet el Hedjadj (3.1km) 2/- Djebel Bel Amra (4.5km) 3/- Koudiet Ben Kadi (5.2km) 4/- Djebel Guerboussa (5.3km) 5/- Arch Tsighaout(6.3km) 6/- Djebel Melkrous (8km) 7/- Srâ Djenane (8.3km) 8/- Djebel Batene Lahrech (8.      
Vue générale de Sendjas
       
Louis Antoine Comte de Bougainville
Né le 11 Novembre 1729 à Paris, mort à Paris en 1811, Louis Antoine de Bougainville est le fils d’un notaire et échevin de la ville de Paris.
Il fait des études poussées au collège de l’Université et marqua des aptitudes particulières pour les mathématiques. Il publie en 1754 un traité de calcul intégral qui a une certaine réputation.
Il devient avocat, mais il renonce très vite à cette carrière, pour prendre celle des armes. Il entre aux mousquetaires noirs, aide de camp du général Chevert, il fait partie en 1756 de l’expédition du Canada sous les ordres de Montcalm.
Ce dernier le charge, en 1758, d’aller demander au gouvernement de Louis XV des renforts pour maintenir la colonie. Le ministre auquel s’adresse Bougainville lui réplique que quand il y a le feu à la maison, on ne s’occupe pas des écuries ! La réplique de Bougainville est immédiate : « Dans ce cas, on ne pourra pas dire monsieur le ministre que vous parlez comme un cheval » ! Il sera sauvé de son impudence par l’intervention énergique de Madame de Pompadour.
En 1759 Bougainvile est promu colonel. En 1763, il quitte l’armée pour entrer dans la marine ou il est nommé capitaine de vaisseau. Avec deux navires, Aigle et Sphinx, il part fonder une colonie aux îles Malouines. Trois ans plus tard, par ordre du roi Louis XV, il remet les Malouines aux Espagnols, que les Anglaisleur reprendront bientôt pour leur donner le nom de Falklands.
En 1766 il entreprend le voyage autour du monde qui le rendra célèbre. Avec laBoudeuse et L’Étoile, il quitte Brest en 1766. Par le détroit de Magellan il gagne les mers du Sud. Son parcours le mène à la Nouvelle-Cythère en avril 1768(Tahiti), puis aux Samoa, aux Grandes Cyclades (Nouvelles Hébrides), la Nouvelle-Bretagne (îles Bismarck), la Nouvelle-Guinée, l’île Maurice. Après avoir franchi le cap de Bonne Espérance, il remonte vers Saint-Malo, où il accoste après deux ans et demi de voyage. Son récit publié en 1771 sous le nom de« Voyage autour du monde » connaît un immense succès.
De 1778 à 1782, Bougainville prend part en tant que chef d’escadre à la guerre d’Indépendance américaine, sous les ordres des comtes d’Estaing et de Grasse. Il projette un nouveau voyage de découvertes au pôle Nord, mais le ministre de Brienne lui refuse cette faveur. En 1790, il reçoit le commandement de la flotte de Brest, mais ne pouvant apaiser les troubles qui s’y produisent, il quitte la marine après en avoir refusé le ministère en 1792 pour se consacrer à l’étude des sciences.
Bougainville est arrêté pendant la Terreur et libéré suite à la chute deRobespierre. En 1796, il est élu membre de l’Institut et membre du Bureau des Longitudes. Bonaparte le comble de dignités : sénateur en 1799, grand officier de la Légion d’honneur en 1804, comte d’Empire en 1808. Il préside le conseil de guerre qui juge les responsables du désastre de Trafalgar en 1809. Ce sera sa dernière fonction officielle. Il meurt le 31 août 1811.

Vue générale de Sendjas

Djamila Amrane a écrit un livre qui parle de Sendjas et des péripéties de femmes qui étaient partie prenante dans la révolution algérienne.
Aïn Bouassel dans la commune de Sendjas






Souk hebdomadaire (dimanche) à Sendjas




   
Photos souvenir devant la fontaine publique (Aïn Bouâssel – Sendjas)
      
Photos panoramique et  un olivier bicentenaire au milieu

Loi n° 84-09 du 4 février 1984 relative à l'organisation territoriale du pays, p. 101.
J.O.R.A. N° 06/07/02/1984
Le Président de la République,
Vu la Charte nationale,
Vu la Constitution et notamment ses articles 36 et 151, alinéa
11;
Vu l'ordonnance n° 63-421 du 28 octobre 1963, modifiée et
complétée, portant réorganisation territoriale des communes;
Vu l'ordonnance n° 64-54 du 31 janvier 1964 portant réorganisation
territoriale des communes;
Vu l'ordonnance n° 67-24 du 18 Janvier 1967, modifiée
Et complétée, portant code communal;
Vu l'ordonnance n° 69-38 du 23 mai 1969, modifiée
et complétée, portant code de la wilaya;
Vu l'ordonnance n° 74-69 du 2 juillet 1974 relative
À la refonte de l'organisation territoriale des wilayas;
Après adoption par l'Assemblée populaire nationale,
Promulgue la loi dont la teneur suit :
Article 1er. - La présente loi a pour objet de définir
le nouveau cadre territorial des wilayas et des communes, conformément
aux principes de décentralisation et de déconcentration de chaque
wilaya et de chaque commune et d'adapter l'assise territoriale aux
objectifs du développement du pays et de Promotion des populations qui
y vivent.
Art. 2. - Le cadre territorial visé ci-dessus résulte de:
1. la création de nouvelles wilayas résultant de la fusion
de deux ou plusieurs parties de wilayas ou de la division d'une
Wilaya.
2. le réaménagement des limites territoriales actuelles
De certaines wilayas.
Intérieur de la mosquée de Sidi Salah (Sendjas W. Chlef)

3. la création de nouvelles communes résultant de la division
d'une commune existante et la fusion de deux ou plusieurs parties de
communes.
Art. 3. - La nouvelle organisation territoriale du pays comprend
quarante-huit (48) wilayas et mille cinq cent quarante (1540)
communes.
Art. 4. - Les limites territoriales et les chefs-lieux des communes
et des wilayas créées par la présente loi seront précisés par voie
réglementaire.
Art. 6. - Les trente-cinq (35) communes suivantes constituent une
wilaya:
1 - Chlef                                 19 - Sendjas
2 - Ténès                                20 - Zeboudja
3 - Benaïria                             21 - Oued sly
4 - El Karimia                          22 - Abou El Hassan
5 - Tadjena                             23 - El Marsa
6 - Taougrite                           24 - Chettia
7 - Béni Haoua                        25 - souk El Bagar
8 - Sobha                              26 - Moussadek
9 - Harchoun                         27 - El Hadjadj
10 - Ouled Farès                    28 - Labiodh Medjadja
11 - Sidi Akkacha                  29 - Oued Fedda
12 - Boukadir                        30 - Ouled Ben abdelkader
13 - Béni Rached                   31 - Bouzeghaïa
14 - Talassa                          32 - Aïn Mérane
15 - Herenfa                         33 - Oum Drou
16 - Oued Goussine               34 - Breïra
17 – Dahra                           35 - Béni Bouateb
18 - Ouled Abbès
    
Photos du marché (souk) hebdomadaire à Sendjas (le Dimanche)


Le conférencier est né en 1955 à Sendjas, Chlef. Il est actuellement cadre retraité de l'enseignement. C'est un passionné de lecture et l'écriture reste pour lui un exutoire de toute l'oppression générée par une société en pleine dérive. Son ouvrage, qu'il nous fait découvrir, aurait pour but d’éclairer le lecteur sur un problème à l'origine de plusieurs conflits causés par l'ignorance de certains faits scientifiques dûment établis.
Pour arriver à ses fins, M. Didouna s'est adjoint les compétences de deux gynécologues, les docteurs Benkhaled et Assal, qui lui ont permis d'expliquer certains détails d'ordre médical. Etant donné que la société algérienne est musulmane, l'islam interdit l'union d'une femme et d'un homme en dehors des liens sacrés du mariage. Il en découle logiquement que la virginité est une condition sine qua none à la fondation d'une famille algérienne. Le but du travail de notre professeur est surtout de lever le voile sur des malentendus qui enveniment pas mal de relations entre familles et rendent coupables des femmes souvent innocentes. Tout cela est mis sur le compte de la mauvaise information, de l'ignorance des parents et de la jeune fille elle-même, de certains cas liés à l'anatomie de la femme. Il va s'atteler à faire une classification des différents sortes d'hymens, tout en citant le cas de l'absence de cette membrane. Cette malformation peut être très préjudiciable à la mariée, injustement sanctionnée par le divorce et même la mort causée par le frère ou le père pour «laver l'honneur perdu». La destruction de cette partie de l'anatomie peut être causée par un traumatisme à l'occasion de sports violents, de la pratique du cyclisme ou de l'équitation. Les accidents (de la circulation, par exemple), des infections ou même certains médicaments peuvent être à l'origine de ces troubles. A la campagne, il est déconseillé aux jeunes filles de monter à califourchon sur des animaux. L'orateur cite aussi le cas méconnu de certaines membranes très rigides faites de tissu musculaire, qui nécessitent une intervention chirurgicale pour permettre à la femme de prétendre à une grossesse. Les sujets, dans ce cas, sont accusés à tort d'avoir enfreint la loi musulmane. Le traumatisme est profond et se traduit par un refus de toute idée du mariage et n'éprouvent rien pour le sexe opposé. Il relève, d'autre part, certains cas de sagesse, surtout lors de mariages consanguins, où la mariée est gardée quelque temps puis l'incident est clos. La loi permet aux chirurgiens de reconstituer cette membrane dans le cas d'un accident mais le conférencier s'insurge contre ces femmes et ces praticiens qui recourent à cette solution pour de l'argent et portent ainsi atteinte à la religion. Il fera remarquer que la science est en mesure de différencier entre un écoulement résultant des menstrues et celui issu de l'hymen. Le liquide de ce dernier peut être rougeâtre, blanc ou jaune. La survenue des règles peut compliquer les choses puisque un choc émotionnel peut changer la date de leur apparition, qui coïncidera avec celle de la nuit de noces. C'est pour tous ces problèmes qui enveniment les relations sociales car ignorés d'une grande frange de la population, que M. Didouna a décidé de mettre au point ce guide comme 


une négation à toutes ces aberrations d'un autre âge, et qui ne font qu’ajouter aux difficultés d'une société déjà bien mal en point. Il a eu le mérite de casser un tabou par ces clarifications. Notons que la vente-dédicace a eu un véritable succès. Le petit stock apporté par l'auteur s'est envolé. La gent féminine était présente en force. Le livre est d'une bonne présentation et son prix est abordable (100 DA). En tant qu'enseignant, M. Didouna s'intéresse beaucoup à l'éducation et ce livre tend à compléter les connaissances des jeunes gens qui sont en droit d'avoir tous les détails sur le fonctionnement de leur corps.
Medjdoub Ali 


Massif forestier sur les hauteurs de Temdrara (Sendjas)
Samedi 02 octobre 2004 : Un membre présumé d'un groupe armé d'opposition tué au cours d'une opération militaire près de Sendjas (Chlef). (El Watan 04/10/04).
Présence turque 1515-1830
Présence française 1830-1962  
Créé en 1914 dans le département d’Alger arrondissement d’Orléansville  
Doit son nom à Louis Antoine comte de Bougainville (né à Paris le 11 novembre 1729 et mort à Paris le 31 août 1811) un navigateur et explorateur- sous Louis XV

Un berger enlevé par un groupe armé et son troupeau subtilisé dans la région de Sendjas (Chlef). Le cadavre du malheureux berger sera retrouvé deux jours ...
29 mai 2003: 23 personnes appartenant à des familles de nomades, massacrées par un groupe armé à Sendjas (Chlef). ...
1 600 M3 par jour pour Sendjas (alimentation en eau à partir du barrage de Sidi Yacoub)
Abdelkader Ben Bouali (né le 25 octobre 1912 à Tamedrara, Commune de Sendjas, Wilaya de Chlef, Algérie - mort le 23 février 1997 à Alger) est un ancien footballeur français d'origine algérienne évoluant au poste de défenseur gauche.
        

Le mausolée de Sidi Salah Bou Kabrine (Trois marabouts)


Cimetière des Chouhadas à l’entrée du village de Sendjas (Chlef)          =  
Différentes photos du cimetière des Chouhadas à Sendjas (Chlef     
Le nouveau commissariat – La protection civile – le nouveau C.E.M.                                         


Vue de la rue principale à Sendjas (du Nord au Sud, vers Tissemsilt) 

Notre periple a ouled ben abdelkader
Quelque 531 communes sur les 1 541 que compte le pays ont été cadastrées à ce jour et 233 autres sont «en voie de l’être», a indiqué mercredi à Guelma un directeur central de l’Agence nationale du cadastre (ANC). Ce résultat représente un taux de réalisation d’environ 50 %, soit de 5 millions d’hectares d’une superficie globale à cadastrer de près de 11 millions d’hectares, a précisé Abderrezak Boudjemaâ en marge d’un atelier régional d’évaluation organisé à Hammam Ouled Ali. Cet atelier vise, selon le même responsable, à «évaluer l’étape de mise en œuvre d’un plan général du cadastre», et permettra de «débattre des moyens humains et matériels susceptibles de renforcer l’action entreprise en vue d’achever cette opération d’ici fin 2014». 
L’élaboration d’un plan général du cadastre qui a débuté en 2009, va connaître un «nouvel élan» à la faveur de la mobilisation de moyens supplémentaires qui seront mis à la disposition de l’ANC, a signalé Abderrezak Boudjemaâ, annonçant que deux autres ateliers régionaux sont prévus prochainement à Béchar et Ouargla. L’ANC avait déjà organisé trois ateliers analogues à Alger, Oran et Chlef avant celui de Guelma, a-t-il également rappelé. 
Ouled Ben Abdelkader
Chef-lieu de commune et de daïra la wilaya de Chlef. Ex-Masséna. Située à 25 km au sud-ouest du chef-lieu. Ancienne commune, érigée lors de la réorganisation administrative de 1956. Elle occupe une superficie de 112 km2 et compte une population de 20 039 habitants en 2004 (16 591 en 1987 et 17 385 en 1998).
Histoire : 10 Mars 1956 – Une embuscade a été tendue au lieu-dit Djebel Saâdia à un convoi français par les moudjahidines. Le bilan de cette embuscade fut d’un nombre important de tués parmi les soldats français. Aucune perte n’a été signalée du côté des éléments de l’A.L.N. Ouled Ben Abdelkader est aussi la ville natale du grand diplomate algérien Mohamed Sahnoun.
Un barrage  dénommé Sidi Yacoub, y fut construit  dans les années 80. Monsieur Kerbache Maâmar, Directeur du barrage, nous donne ici quelques renseignements sur la construction et le service actuel du barrage de Sidi Yacoub. La capacité du barrage est de 280 millions de mètres cubes. Il alimente toute la région de Chlef en matière d’irrigation et d’eau potable.
Actuellement, le barrage contient plus de 130 millions de mètres cubes. Le taux d’envasement est en dessous des 10%. Nous faisons des lâchers d’eau pour les fellahs de la région sur l’Oued Sly durant les périodes de chaleur. Avec la direction de l’Agriculture et des pêches, nous faisons de la pisciculture de barbots, de la carpe argentée et la carpe royale. C’est en vue de fournir du poisson pour la consommation locale et permettre aux populations de la région de changer leur menu à moindre prix et pouvoir goûter le poisson d’eau douce. L’élevage d’alevins a débuté depuis l’année 2000. La direction des pêches met à la disposition des usagers la possibilité de constituer un dossier pour pouvoir bénéficier d’une autorisation de pêche au niveau du barrage.

Des lâchers d’eau quotidiens sont observés pour permettre aux fellahs de la région d’irriguer leurs plants et jardins disséminés sur toute la longueur de l’Oued Sly jusqu’aux berges du Chéliff.




Entrée Ouest du Siège de l’APC d’Ouled Ben Abdelkader  (Chlef)
Le siège de l’APC est unique en son genre. Il a été construit dans les années 60 et les plants de fleurs lui donnent un aspect d’ancien caravansérail ou d’hôtel de grand luxe. Avec ses paliers omniscients bordant l’allée principale de l’entrée et le jet d’eau vous donne l’esprit de repos et de villégiature propre à certains lieux de repos physique. L’espace réservé à cet édifice est très grand et permet la réception des populations sans problèmes.
Vue de la rue principale du village d’Ouled Ben Abdelkader
Le village d’Ouled Ben Abdelkader (ex-Masséna) a conservé ses rues du village colonial, mais les habitations ont presque toutes été terrassées par le dernier tremblement de terre du 10 Octobre 1980.










« El Gantra Ezzerga » à la sortie Sud d’Ouled Ben Abdelkader (Pont Bleu)











Végétation luxuriante sur l’Oued Sly. L’eau y est même en été













« El Gantra Ezzarga » en aval du barrage de Sidi Yacoub










Une roselière en aval du barrage de Sidi Yacoub Cne d’Ouled Ben Abdelkader










Troupeau de moutons paissant sur un champ aux abords de l’Oued Sly

Photo prise lors de l’inexistence de lâchers d’eau pour l’irrigation de terres limitrophes des berges de l’Oued Sly.
On remarque d’ailleurs une végétation luxuriante sur les bords de l’Oued Sly de par les lâchers d’eau quotidiens qui 

permettent aux fellahs de la région d’irriguer leurs plantations. De par la construction du barrage de Sidi Yacoub, un élan nouveau a été donné à l’agriculture dans la région.







Vue générale du barrage depuis le poste de contrôle de ce dernier.
Ce barrage a été construit par la Société Hydro Elektra de Yougoslavie. Sa construction a duré plus de quatre années. Le Barrage est alimenté principalement par l’Oued Lardjem en premier lieu et par des affluents de faible importance. Le barrage de Sidi Yacoub est tellement profond et 
d’un bleu limpide qui vous donne envie de vous baigner. Il serait intéressant de procéder à la plantation de pépinières aux abords du barrage afin de créer des lieux de villégiature pour les touristes des environs et de toute la région du Chéliff et pourquoi pas au niveau national en créant des parcs d’attraction, des quais, et en introduisant le tourisme de montagne dans la région d’Ouled Ben Abdelkader qui regorge de potentialités dans ce domaine. Des centres aérés peuvent être créés sur les hauteurs du barrage à côté du Saint Patron de la région qui est Sidi Sahnoun et implanter en même temps des camps de vacances familiaux aux abords du barrage de Sidi Yacoub afin de promouvoir le tourisme et donner une impulsion économique à cette région qui a été durement touché par les derniers évènements de la tragédie nationale.
Lâchers d’eau suivant le cours de l’Oued Sly pour aller alimenter les fellahs de la région et leur permettre l’irrigation de leurs terres. C’est une vraie aubaine pour les travailleurs de la terre dans la région d’Ouled Ben Abdelkader et en même temps pour toute la région du Chéliff. Il y a aussi Oued Bouguedhine qui se déverse dans le bassin du Barrage de Sidi Yacoub mais avec une capacité moindre par rapport à l’Oued Lardjem.
Un autre projet est en cours d’étude et devrait permettre une meilleure optimisation des ressources hydrauliques dans la région d’Ouled Ben Abdelkader en particulier et dans la région de Chlef en Général. C’est le Barrage d’Oued Lagh qui est mitoyen du Barrage de Sidi Yacoub. Nous espérons seulement que les autorités locales et nationales puissent donner un élan nouveau pour la finalisation  de l’étude qui n’a que trop duré.
D’après Monsieur Zaaboub M’hamed, nous nous trouvons actuellement sur le pont bleu « El guantra Ezzerga ». C’est en 1962 qu’il y a eu un accrochage entre les troupes régulières de la Wilaya 5 et les moudjahidines de la Wilaya 4. Parlez nous un peu de la ferme Manaval. D’après les habitants de la région, la ferme se trouve a côté du village et il avait quelques coteaux sur les rives de l’Oued Sly. D’après l’histoire, ce dernier avait assassiné un certain Bahria pour une grappe de raisin qui d’après lui, était un voleur.
Nous avons ensuite rendu visite à la Direction du barrage de Sidi Yacoub.Monsieur Kerbache Maâmar, Directeur du Barrage nous donne quelques renseignements sur cet édifice. Le barrage de Sidi Yacoub a été construit par la Sté Hydro Elektra (Yougoslavie) en l’espace de 42 mois. Les travaux ont commencé en 1982 et ne sont terminés qu’en 1986 ; Ce barrage sert pour l’irrigation et pour l’eau potable pour Chlef et les environs. La capacité du barrage est de 280 millions de mètres cubes. Actuellement, nous avons une réserve de plus de 130 Millions de mètres cubes. Le taux d’envasement ne dépasse pas les 10% de la capacité actuelle du barrage.

Il y a aussi une campagne d’élevage d’alevins de trois sortes de poissons d’eau douce pour permettre aux populations autochtones de goûter au poisson d’eau douce. La Direction des pêches a pris l’initiative de l’élevage d’alevins depuis 2000. Le barbot, la carpe argentée et la carpe royale. Le barbot est d’origine mais les carpes sont importées. Cette initiative permettrait aux populations de changer leur manière de cuisiner et de goûter aux poissons d’eau douce à un prix modique. Des autorisations ont été données à certains pêcheurs venus meme de la wilaya de Boumerdès pour pêcher dans les eaux du barrage. Mais tout le monde peut demander une autorisation à l’échelle nationale. On dit que le barbot peut distiller les eaux du barrage mais pas avec la quantité que l’on s’imagine, c’est très peu mais pour dévaser le barrage, il y a lieu de procéder au reboisement des abords du barrage afin d’éviter l’envasement du lit du barrage. Nous nous trouvons actuellement dans le bâtiment de contrôle et de là, nous pouvons diriger manuellement  ou automatiquement toutes les opérations de mise en marche du barrage. Les oueds qui desservent le barrage sont Oued Lardjem et un autre oued de peu d’importance. Il y a un projet de construction d’un autre barrage sur l’Oued Lagh mais qui prend beaucoup de temps à  voir le jour. Les autorités devraient activer le dossier d’étude et de mise en chantier de ce projet afin de donner un plus à la région en matière d’irrigation et d’approvisionnement des populations en eau potable.
Nous nous trouvons actuellement sur les rives de l’Oued Lagh qui prend sa source dans la commune de Lazharia dans la wilaya de Tissemsilt. Il est d’un grand débit et permet aux fellahs d’utiliser ses potentialités hydrauliques pour les cultures maraîchères sur les abords de l’Oued.
Nous nous sommes ensuite dirigés en amont du barrage dans le lieudit « El Hbaïr » où nous avons trouvé des vestiges phéniciens. Il existe un mausolée d’un saint à côté du lieudit « El Hbaïr ».
Il existe des bassins chez Monsieur Mekatli à Aïn Boubka.

Moissonneurs dans les champs de blé.
Il y a une anecdote sur Sidi Ahmed Benyoucef  qui va nous être contée par un habitant de la région. Notre grand-mère avait été l’hôte de Sidi Ahmed Bényoucef àAïn Elhdjer, elle lui avait égorgé un poulet. Elle demanda à Sidi Ahmed Benyoucef de louer ses enfants qui travaillaient à Alger. L’un d’eux, lorsqu’il travaillait dans un chantier de vignoble, avait trouvé une jarre. Il se tint le ventre et dit à son frère qu’il était malade. Le chantier s’en est allé et le frère revint vers son frère qui avait prétexté être malade qui lui dit qu’il n’avait rien mais qu’il avait trouvé une jarre peut-être pleine de louis d’or. On rapporte qu’une autre fois le vent avait fait tomber un arbre et sous lequel ils avaient trouvé  une autre jarre. Il parait aussi qu’une troisième fois, un marocain s’était présenté à eux en leur demandant de lui montrer Chlef (c’est un lieudit qu’on appelle ainsi). Ils partirent avec lui et trouvèrent une troisième jarre qu’ils partagèrent.

Nous avons trouvé une école« Raïd Sid Ali » qu’on est en train de réfectionner en 2008 (école en préfabriqué depuis l’ère coloniale.
Nous avons par la suite visité le cimetière de Sidi Hamza dans la localité de Ziadnia(Baâdnia anciennement), distante à peine de deux ou trois kilomètres du chef-lieu de la commune d’Ouled Ben Abdelkader.

Nous avons rendu visite à l’école coranique dirigée par le Cheikh Merrouchi Abdelkader. Avant lui, il y avait le cheikh Belgaïd Bényoucefqui était bénévole et qui est mort. Pendant les vacances, j’ai presque 70 élèves mais durant la période scolaire j’ai exactement une trentaine d’élèves seulement.
Nous avons par la suite visité la coopérative de l’OAIC       à Ouled Ben Aek et nous avons rencontré le responsable qui nous a montré différents instruments servant à la pesée et à la détermination du degré des céréales présentées au Dock.
D’après Mohamed Boudia, habitant à Ouled Ben Abdelkader, effectivement, un colon avait tué un autochtone de la famille Medjahed. Il l’avait poursuivi jusqu’à la montée sur son cheval et lui avait tiré dessus, le tuant sur le coup.

 



Ruines phéniciennes sur les hauteurs du barrage de Sidi Yacoub dans la commune d’Ouled Ben Abdelkader (Wilaya de Chlef)









Ruines phéniciennes sur les hauteurs du barrage de Sidi Yacoub dans la commune d’Ouled Ben Abdelkader (Wilaya de Chlef)









Ruines phéniciennes sur les hauteurs du barrage de Sidi Yacoub dans la commune d’Ouled Ben Abdelkader (Wilaya de Chlef)










Le cimetière des chouhadas à l’entrée du village d’Ouled Ben Abdelkader









Les docks (ou centre de collecte) de l’O.A.I.C. à Ouled Ben Abdelkader










Le Directeur du centre de collecte des moissons nous montre ici les échantillons recueillis chez les fellahs de la région.







Sur la gauche nous remarquons une mesure qui sert à mesurer la densité des céréales qu’on appelle « El Karoui » ou « El marta ». (La bac est rempli avec des échantillons de tous les sacs d’un même et seul fellah et raclé, on le pèse et on obtient la densité en multipliant par deux le poids contenu dans la mesure.










Bascule servant à la pesée des échantillons pour déterminer la teneur et la densité des moissons au niveau du centre de collecte de céréales à Ouled Ben Abdelkader (ex-Masséna). Ces instruments datent de l’époque coloniale. Ils ont été conservés comme tels et sont bien conservés dans les docks d’Ouled Ben Abdelkader.














C’est une cloche en bronze qui existe depuis l’ouverture de la 1ère classe à Ouled Ben Abdelkader dans le début des années 1900       

















 Par Mohamed BOUDIA Écrivain et journaliste indépendant - 


NOTRE PERIPLE A OULED ABBES













Il est presque huit du matin lorsque mon collègue se présenta devant chez moi. Un coup de klaxon léger me fit lever de devant mon micro-ordinateur. Je m’empressais de sortir car il était déjà tard et nous avions une longue journée devant nous pour mettre sous l’objectif de nos caméras et appareils photos, tant de choses et de lieux qui nous permettraient à l’avenir de faire la toponymie de la commune d’Ouled Abbès et pouvoir ainsi les mettre à la disposition des générations futures afin qu’elles n’oublient point les sacrifices consentis par leurs aînées.

En revenant sur nos pas, nous nous sommes arrêtés devant le cabinet dentaire de notre ami commun, le docteur Ali Medjdoub où nous attendait notre co-équipier dont je ne citerais pas le nom, par mesure de politesse. En effet, Nourrédine était là à nous attendre comme à l’accoutumée. Dès que la  voiture freina, il s’élança vers la portière et l’ouvrit pour s’engouffrer subrepticement à l’intérieur du véhicule. On aurait pu croire qu’il était poursuivi par un fantôme qu’on ne pouvait distinguer mais je pense que la même idée qui trottait derrière notre tête était aussi sienne, celle d’avoir perdu un peu trop de temps à nous réveiller ce matin-là. Aussi monté, notre chauffeur et ami Tiab démarra sans demander son reste. Il m’avait confié ce jour-là qu’il était un peu fatigué et qu’il s’était réveillé un peu trop tard et qu’il fallait qu’on gagne un peu de temps. Mon conseil que je lui avais donné est qu’il ne faut point faire de vitesse et s’il le fallait, nous y reviendrons un autre jour pour terminer notre tâche. Il acquiesça d’un hochement de tête et me dit : « Tu as raison, ammi Mohamed » et il réajusta sa vitesse de croisière à moins de quatre-vingts kilomètres à l’heure. Nous avions déjà traversé toute l’agglomération de Chorfa et nous nous engageâmes sur l’autoroute pour déboucher en quelques minutes sur Oum-El-Drou. Nous avions dépassé le village susnommé et nous avions pris la route qui devait nous mener vers Ouled Abbés, après avoir pris à gauche à l’embranchement de Sidi Ahmed Ben Abdellah. Quelques kilomètres seulement nous séparaient de cette petite commune née au lendemain du découpage administratif de 1984.

Arrivés à Ouled Abbès, nous avons été reçus par Monsieur Miloud Bekkat, premier vice-président de l’APC d’Ouled Abbès, représentant Monsieur le Président qui était en mission.

De G. à D. (Mohamed Boudia, écrivain, Monsieur Mohamed Tiab, écrivain, Miloud Bekkat, 1er Vice-Président, des moudjahidines.
                    
Le siège de la nouvelle mairie est une œuvre d’art. Les bureaux sont spacieux et il y fait bon travailler. Il nous a été donné de visiter le service de l’Etat-Civil et nous avions constaté quelques habitants seulement qui attendaient leur document.
Il nous a été délégué Monsieur Houcine Abba, Technicien au niveau de l’APC pour nous accompagner dans notre périple. Il nous a mentionné qu’il y avait eu dans le temps, un accrochage où sept moudjahidines sont tombés au champ d’honneur, à côté de la ferme de M’hamed Zidane, dans l’Oued Zaouche. D’après ce qu’il a entendu des anciens moudjahidines, il y avait parmi eux Abdelkader Belabbès là-bas à côté du palmier que vous voyez au loin où il y avait une source (Aïn) à côté de la ferme des Zidane.                              
C’est là ou est enterré Sidi Abed El Brihi à Ouled Abbès. C’est un saint qui a formé beaucoup de Talebs (disciples). Actuellement le mausolée est fermé faute de Cheikh digne de ce nom. Dans le temps, les gens venaient de partout pour lui rendre visite et sa « waâda » se tenait généralement au mois de Septembre de chaque année. Actuellement, il n’y a plus aucun allama dans la région et la « waâda » de Sidi Abed El Brihi ne se tient plus de nos jours.

El Hadj M’hamed Zidane ben Djilali né le 24 Janvier 1939 à Sidi Maâmar Ouled Abbès. Je vais vous raconter les faits concernant les évènements qui se sont déroulés à proximité du palmier un peu plus haut de notre ferme. Auparavant, nous avions caché des armes dans une casemate avec les moudjahidines, au-dessus de « Klaïssa » chez Mohamed Ben Menouar et Barbit que Dieu ait son âme) a été arrêté. Les moudjahidines nous ont demandé de déplacer la cache d’armes afin de ne pas laisser l’occasion aux français de la découvrir après l’arrestation de Barbit (ancien fidaï). Les djounouds étaient        venus pour attaquer le poste de « Djich Elbaghla ». Tout d’un coup, nous nous sommes vu encerclés par les troupes françaises. Les soldats français avaient ramené avec eux Barbit qui était leur prisonnier. Il avait un sac sur la tête mais nous, on savait pertinemment que c’était lui car ils l’avaient arrêté et il n’a pas tenu sous la torture. Le plus gros des moudjahidines se sont sauvés à la faveur des troupeaux de moutons et se sont dirigés vers l’oued et ils ont pu échapper à l’encerclement. Il restait seulement 6 djounouds (parmi eux il y avait quelqu’un qui avait un bleu Shanghai et je me rappelle qu’il avait un « Sten » (pistolet mitrailleur anglais). Ils sont montés de l’autre côté et ils sont tombés nez à nez avec les soldats français. Je me rappelle qu’il a été descendu le premier. Il n’avait pas encore décroché son Sten qu’ils l’ont abattu. Ils ont tous péri.  D’autres se sont cachés dans la meule de foin mais ils les ont vu lorsque les militaires français sont montés dans les camions. Ils sont revenus et les ont brûlés vifs sur la meule de foin.
    C’est les restes d’un charriot sur lequel leurs dépouilles ont été déposées et d’ailleurs, il y avait l’un d’entre deux dont le bras calciné fumait encore après le départ des français que j’ai moi-même éteint.
Ce jour-là, j’avais plus de 20 moissonneurs qui m’avaient demandé de leur ramener du café mais avec de la galette (mghaïz). Les six djounouds qui s’étaient enfuis vers le haut, ont été descendus à bout portant. Les forces Les forces françaises étaient en nombre et ils ne pouvaient pas échapper à leurs poursuivants. Cela se passait en 1957            
C’est une ferme privée occupant une bonne superficie. Plusieurs sortes d’arbres fruitiers donnent déjà leurs fruits. Il existe aussi un hangar pour l’élevage du poulet de chair.
    
La voie ferrée Alger – Oran, traverse la commune d’Ouled Abbès de part en part. Nous distinguons sur les trois photos, la ligne de chemin de fer et le pont qui enjambe l’oued à Ouled Abbès.
    
1/-Photo souvenir de G. à D. : Mohamed Boudia, M’hamed Zidane, Houcine Abba
2/-Photo souvenir de G. à D. :, Houcine Abba, M’hamed Zidane,
3/-Photo souvenir de G. à D. : Houcine Abba, X , M’hamed Zidane, Mohamed Boudia en train d’interviewer M’hamed Ziane.
Les restes calcinés de la 2 CV camionnette qui a servi à transporter des fidayines et des moudjahidines.
                                                  

1/- Photos souvenir devant la demeure de Monsieur Zidane ( Le fils de M’hamed Zidane – X – M’hamed Zidane – X – Hocine Abba
2/- La ferme de M’hamed Zidane
3/- Le fils de Zidane – Mohamed Boudia, écrivain – Zidane M’hamed – X  - Hocine Abba

Nous avons été reçus par le vice-président de la commune d’Ouled Abbès, Monsieur Miloud Bekkat qui nous a donné les noms de certains lieux où se sont déroulés des attentats et des accrochages dans la région d’Ouled Abbès. Nous avons Chahid M’hamed Abboub – Une bataille qui s’est déroulé à la place du domaine qui porte actuellement le nom de cette bataille. Nous allons encore visiter une grande moudjahida Khoumna Badra chez laquelle une grande bataille y a eu lieu. A la question de savoir quel est l’habitant le plus âgé de la commune, il nous a été répondu que c’était El Hadj Charef Tiab qui est né en 1910
D’après le 1er Vice-président, Monsieur Bekkat Miloud, tous les douars sont dotés de l’électricité et d’un réseau routier communal goudronné. Ajoutez le Douar Oued Zaouche. L’assainissement existe dans presque tous les douars.
Nous avons interviewé M’hamed Zidane qui nous fit part de ce qui suit :
Mon père a été tué par le complot car une semaine après, j’ai trouvé M’hamed Ben Kartane qui faisait le guet, m’avait demandé d’aller voir les « frères » qui m’attendaient non loin de là. Il y avait plusieurs djounouds dont Hocine Babay, ils étaient au nombre de six, il me dit que ce n’était pas eux qui avaient tué ton père qui nous aidait et nous prêtait main forte. Ce groupe était venu de Médjadja avec qui il travaillait. Je vous dis que même les armes qui ont été ramenées par Le Docteur Maillot ont été cachées chez nous. Je me rappelle qu’ils les avaient ramenées dans un camion Hotchkiss. Je n’ai pas vu Maillot avec eux mais je sais que par la suite, les armes ont été convoyées vers Médjadja à l’aide de mulets pris chez les habitants de la région. Vous savez que les services du renseignement français ont tatoué des numéros sur le derrière de tous les moyens de transports (mules, mulets, chevaux, ânes, etc.) Ce numéro était enregistré chez les services de renseignements au nom du propriétaire et lorsqu’ils appréhendaient une mule ou un mulet, ils savaient exactement à qui il appartenait et il leur était facile de suivre le fil conducteur et pouvoir ainsi mettre la main sur les approvisionneurs de l’ALN. Mais les djounouds étaient eux aussi beaucoup plus intelligents. Ils enlevaient le tatouage au fer en brûlant la place du numéro et on soignait les mules et mulets qui ont subi cette opération afin de ne pas permettre aux services de sécurité d’arriver aux militants qui nous donnaient leurs montures pour le transbordement d’armes, de munitions ou de ravitaillement.

Dès le début, M’hamed Zidane né le 24 Janvier 1939 nous avions caché des armes sous un tas de pierres. Dans le temps, les français ont arrêté « Barbit ». On nous avait dit de déplacer les armes avant que Barbit ne puisse donner le nom de la cache sous la torture. J’avais en ce temps-là plus de vingt moissonneurs qui m’avaient demandé de leur ramener du café et de la galette. Il était deux heures de l’après-midi. Tout d’un coup, on entendit quelqu’un nous dire qu’il y  avait des militaires qui encerclaient le douar. Les gros des moudjahidines ont pu décrocher et se sont sauvés à la faveur des moutons et se sont glissés vers ce petit oued et ont pu se sauver et échapper à l’encerclement. Six moudjahidines se sont échappés vers le haut et ils sont tombés nez-à-nez avec les militaires français. Quelqu’un qui avait un Sten et qui venait de se sauver de prison, il était très fort et avait un bleu Shanghai. Les six djounouds ont 
tous été tués. Il y avait deux djounouds qui se sont cachés sur le charriot rempli de paille. Les militaires après avoir terminé leur sale besogne, s’en allaient et en montant dans le camion les ont remarqués sur les bottes de paille. Ils revinrent tout doucement et mirent le feu à la paille. Nous avons remarqué de visu le charriot calciné qui existe toujours dans la ferme d’Elhadj M’hamed Zidane. Cela se passait en 1959 ; Abdekader Belabbès fut pris vivant et fut assassiné à la hache.       
 Les militaires français lui avaient fractionné la tête avec une hache, à côté de Zmaïme dans les oliviers que vous voyez là-bas. La deuxième ferme de Boucherdid qui nous appartenait nous a été confisquée et servait de centre de rétention et de torture. Kouider El Mdakach, Daka Matakou Mohamed Ouled El Meftah, et plusieurs autres dont j’ai oublié les noms. Un jour, Kouider El Mdakach, Mohamed Ould Meftah et un autre que je ne connaissais pas. 
Kouider me dit qu’il allait faire une razzia au poste de Béni Rached. Je lui dis que c’était une utopie et que c’était impossible que trois ou quatre hommes pouvaient attaquer tout un poste avancé. Il me dit en traçant une sorte de plan à même le sol en terre, le poste est là et nous, nous allons les harceler sur les trois points en changeant toujours d’armes pour les tirs. Je le ferais et je reviendrais demain prendre un café (en faisant signe à ma mère de leur préparer le café pour le lendemain) et demain tu descendras à Oued Fodda et tu achèteras le journal l’Echo d’Alger et tu me liras la nouvelle. Alors, ils ne pourront plus dormir et ils resteront éveillés et vont gaspiller toutes leurs munitions. 
En effet, à deux heures du matin, j’entendis des coups de feu intermittents, puis des rafales de mitraillettes et de mitrailleuses qui  tiraient sans discontinuer.  Effectivement, le lendemain, ils se présentèrent chez nous et c’est ma mère qui leur versa du café de la galette à l’huile (mbesses) puis elle les cacha dans une casemate. Entretemps, les goumiers de Djich El Baghla rappliquaient. Bonjour tante, est-ce qu’il n’y a pas de fellaghas ? Non ! Je n’ai rien vu. Vous voulez du café ? Non merci ! Tante ! Nous allons continuer notre tournée. Et pourtant les Kouider et ses compagnons d’armes étaient dans la cache juste sous leurs pieds devant la véranda devant laquelle nous nous trouvons actuellement.

                                                 Mohamed Boudia - Écrivain et journaliste               

  Notre périple à Harchoune









Il est presque huit heures du matin. Mon anxiété devenait de plus en plus pressante et je ressentais le besoin de m’évader de ma vie quotidienne qui était devenue de plus en plus monotone depuis que j’ai pris ma retraite. J’attendais avec impatience la venue de  mes amis et collègues  Abdennour Chioune et Mohamed Tiab avec lesquels je m’étais forgés une amitié à toute épreuve et qui devenaient de jour en jour mes soutiens pour le travail que nous faisions en vue de l’exécution d’un ouvrage toponymique de la région de Chlef, commune par commune. Nos sorties se ponctuaient par des rencontres aussi bénéfiques les unes que les autres et nous arrivions à lier connaissance avec des gens formidables tout au long de nos randonnées dans les différentes communes de la wilaya que nous avons sillonnées durant nos périples qui se voulaient une étude presque générale de la situation des communes composant la wilaya de Chlef.

Nous avons pris le chemin vers Harchoune qui est une commune située dans la wilaya de Chlef juchée au pied de l’Ouarsenis. Il ne nous a fallu que quelques dizaines de minutes pour nous retrouver en plein sur le territoire très vaste de la commune. Nous roulions en direction du village de Sendjas après avoir dépassé les confins du site « Gaz » préfabriqué. Nous avions parcouru quelques kilomètres, lorsque nous nous trouvions à la croisée des chemins dont l’un mène à Sendjas et l’autre vers El Karimia et Harchoune. Nous avons bifurqué à gauche pour prendre la direction du village de Harchoune. Même pas une dizaine de kilomètres nous séparaient de ce dernier. Quelques minutes nous ont suffi pour être en vue du village de Harchoune. Nous avons presque traversé le village pour nous retrouver en stationnement devant la mairie du village. Plusieurs nouvelles bâtisses donnent un semblant de renouveau au village. Nous nous sommes présenté au planton et juste à ce moment, le secrétaire général de l’APC sortit de son bureau et nous reçut à bras ouverts. Nous le remercions pour cet accueil chaleureux. Nous sommes restés quelques minutes dans son bureau en attendant le Président de l’APC qui devait nous rejoindre. Ce dernier ne mit pas beaucoup de temps à apparaître dans l’encadrure de la porte du Secrétariat Général. Il nous souhaita la bienvenue et nous invité à aller dans son bureau. Nous avions discuté de notre projet et des plusieurs autres concernant le devenir de la commune de Harchoune. Le Président de l’APC en fut émerveillé et nous
promit toute l’aide nécessaire. Par la suite, il délègue son premier vice-président qui avait déjà trois mandats à son actif. C’était un homme jovial qui s’intégra facilement dans notre groupe et nous pûmes passer des moments très bénéfiques pour notre projet et pour la commune de Harchoune. Nous avons parcouru le village de long en large et nous y avons photographié les différents édifices publics nouvellement construits. Nous étions accompagnés par le vice-président de l’APC, Monsieur Mohamed qui nous fit visiter le village de fond en comble et dans tous ses aspects de la vie sociale. Nous le remarquons là sur la gauche de Mme Halima-Filali Fatma, centenaire de la commune de Harchoune                                                                                                                         
Palmier à 11 troncs à Harchoune 1
                           
Verger d'arbres fruitiers à Harchoune 1   
Nous avons rencontré la dame qui nous a raconté sa vie pleine de péripéties depuis un siècle et nous a demandé de prier avec elle pour son fils ainé qui vient de perdre sa femme lui laissant neuf enfants. Elle se rappelle de tout avec des détails précis et son ouïe est toujours plus ou moins fine. Elle marche et se suffit à elle-même sans le concours d’autrui. Elle nous a donné un plus dans notre tâche et nous a revigorés par sa prestance et sa mobilité. Sa voix était claire et elle nous parlait d’une manière presque spontanée sans oublier la vertu des femmes algériennes lorsqu’elles parlent devant des hommes. Par mesure de respect pour l’homme, elle le sanctifie presque et lui voue tout son amour, qu’il soit l’enfant, le père, le frère ou le mari.
Eucalyptus dans le lit de l'Oued Harchou 1
                               
Petit barrage à Harchoune 1
 La verdure à Harchoune est luxuriante. Tous les endroits que nous avions visités nous donnaient une image nouvelle de cette commune apparemment déshéritée. Nous avons remarqué en cette commune la diversité de notre patrimoine dans toutes ses profondeurs et ses essences propres à la vie de tous les jours. Nous y avons rencontré des gens formidables, simples et très chaleureux. La richesse de notre pays ne se situe pas seulement dans les ressources minières ou agricoles mais plutôt dans notre société plurielle qui est digne et qui vous imprègne de ses manières et de ses coutumes combien nécessaires et indispensables à la vie en communauté. Vivre au milieu des populations rurales est une éducation que tout un chacun devrait prendre en considération pour beaucoup plus de cohésion et d’éducation de notre société citadine qui tend de plus en plus à devenir le matérialisme intrinsèque en personne.                         
 Le tourisme de montagne pourrait apporter une nouvelle vision de la vie au niveau de tous nos villages de montagne tels qu’El Karimia et Harchoune. Il pourrait nous apporter un plus pour les populations déshéritées et changer plus ou moins le mode vie et de penser de certaines populations et leur permettre ainsi d’accéder à un certain bien-être de la vie. Le barrage de Harchoune dans la commune du même nom a été d'un apport conséquent pour l'agriculture dans la région. Pour ce qui est du tourisme local de montagne, des gîtes et des auberges seraient les bienvenus pour accueillir des stages et des universités d'été dans tous les domaines de la vie poliique et sociale du pays. Des sites inoubliables et introuvables ailleurs donnent à la commune de Harchoune une primauté pour le tourisme de montagne ou des randonnées peuvent être organisées tout au long de l'année.
Lycée « Mohamed Khentache » à Harchoune Daïra d’El Karimia (Chlef)

Jet d’eau dans le jardin public à Harchoune
Une rue de Harchoune plantée d’arbres – Une enveloppe pour les routes du village a été acquise et un tapis pourra recouvrir les rues de Harchoune.


















Camp militaire français construit autour du mausolée de Sidi Abdelkader. C’est là que les militaires français ramenaient leurs prisonniers et les torturaient.
Les ruines du camp militaire qui servait de lieu de torture et d’incarcération des populations de la région de Harchoune et des environs.

La nouvelle crèche se trouvant au centre de Harchoune

Le mur d’enceinte de la nouvelle crèche décoré de l’intérieur
Nous avons visité la nouvelle crèche du village de Harchoune. Nous avons rencontré un jeune, Rahma Maâmar, qui s’occupait de cette crèche. Il nous a avancé que lui et son ami Naâs Smaïn, ont voulu embellir un peu les murs de cette crèche pour donner une bonne impression de notre ville. Nous avons remarqué qu’ils se débrouillent très bien et que les murs d’enceinte de la crèche étaient complètement dessinés, pour une première fois sur leurs propres deniers et par la suite, le Président de l’APC, se rendant compte de leur talent, commença à leur acheter le matériel de peinture nécessaire à l’embellissement de l’établissement éducatif.
    
Vue générale de Harchoune et du barrage  - (Oued Ezzourgue et El hrabla et c’est ce dernier qui est le plus important.
Une étude a été faite pour la construction d’un barrage sur l’Oued El Hrabla qui est plus important qu’Oued Harchoune et Oued Ezzourgue. Il permettrait un essor considérable de l’agriculture dans la région de Harchoune    

Stèle commémorative érigée en plein centre de Harchoune à la mémoire des chouchadas de la région.                                     












Une seule souche avec plus de onze (11) palmiers, une première à Harchoune.


Avec la réforme en agriculture et avec l’aide de l’Etat, des vergers verdoyants prennent naissance même à Harchoune pour le bien de la localité.





Rue de la mosquée à Harchoune daïra d’El Karimia (Chlef)







Ferme du Caïd Bouthiba dans l’abandon le plus total.
C’est dans cette ferme désaffectée, en aval du barrage de Harchoune qu’a eu lieu un violent accrochage entre les forces combinées de sécurité et les terroristes. Plusieurs morts ont été enregistrés de part et d’autre.
    



Cette photo représente un bâtiment qu’on appelait « El Houkouma » du temps des caïds (c’est-à-dire : locaux recevant les représentants du gouvernement français dans la région tels que l’Administrateur, le Bachagha, le Caïd, le Garde-champêtre, etc…)





Une pépinière tenue par un privé de la région et faisant travailler plus d’une dizaine d’ouvriers, tous assurés comme nous l’ont précisé les travailleurs de cette pépinière obtenu à la suite du plan de valorisation des terres.
    










Pépinière de Harchoune (plusieurs sortes d’arbres et d’arbustes y sont cultivés)

Le mokkadem Ali Haimoud Djjilali né en 1933 nous a donné des renseignements sur la procession (Errakb) de Sidi Ali Bahloul, qui d’après lui est le fils de Sidi M’hamed Bénali Abahloul et frère de Lalla Aouda. Durant la période de printemps et exactement au mois de mai, nous commencions notre procession en partant, par un Lundi, au mausolée de Si El Mehdi en premier, Sidi Bencherki le mardi et pour le Rakb de  Sidi M’hamed Bénali Abahloul par le vendredi.
En passant par El Karimia, Sidi Bouabdellah, Oued Fodda, Oum el Drou, pour arriver enfin à Médjadja et nous passions la journée et leur remettons les oboles qui nous ont été données par les populations de Harchoune. L’imam de Harchoune qui est un jeune homme du nom de Mohamed Khélifi Othmane (sortant de la zaouïa d’El Attaf) nous donna des renseignements sur la zaouïa et l’école coranique de Harchoune, attenante à la mosquée en plein centre ville. D’après l’Imam, les disciples (talebs) ne resteront pas tant que la zaouïa restera dans le centre ville. La promiscuité avec les jeunes ne les laissera jamais apprendre le Coran. Il y aura toujours des déviations. Pour le disciple, il lui faut une certaine austérité et un certain ermitage « khoulwa » afin qu’il puisse se consacrer complètement à l’apprentissage du Coran avec dévotion.




Intérieur du jardin public avec son jet d’eau à Harchoune

Durant la décennie rouge, Monsieur Kouadri Habbaz n’a jamais voulu quitter son fief, sa petite ferme et pourtant il habitait plus ou moins un coin isolé en dehors de Harchoune. Il est d’un tempérament un peu spécial et têtu comme un breton. Il a toujours vaqué à ses occupations durant la journée et à l’approche de la nuit, il redescendait vers Harchoune pour y passer la nuit. Cela a duré plus d’une année et ne pouvant plus supporter la pression au village, il revint vers son douar et y habita jusqu’à ce jour avec ses enfants mariés pour la plupart.
Cheikh Abdelkader Boukhannoussi né le 14 février 1898 décédé le 14 janvier 1975 à Harchoune. C’était un éminent cheikh d’une zaouïa de la région. Une anecdote circule sur ce cheikh  concernant la sagesse de ce dernier. Elle nous fut racontée par des gens de la région. « Un jour, quelqu’un est venu demander au cheikh comment faire pour devenir musulman et comment faire la prière. Ce dernier lui répondit qu’il n’y avait rien de plus facile. Il fallait faire ses ablutions et apprendre dans Sourate el Fatiha seulement : « Bismillahi Errahmane Errahime, Al Hamdou Lillahi Rabbi El Âlamine » et faire cela cinq fois par jour en priant. Pour la prière c’est deux prosternations pour toutes les prières qu’elles soient du Fajr, du Dhohr, de l’Âasr, du Maghreb ou de la Îcha. Cheikh Abdelkader Elkhannoussi voulait lui simplifier les choses pour ne pas l’éloigner de la voie de la rédemption. Il ne voulait point l’encombrer avec tous les rituels de la religion musulmane pour un premier temps et lui laisser le loisir de découvrir par lui-même les préceptes du Coran et de l’Islam. L’individu dont il est question retourna un jour dans son fief et entra dans la mosquée pour faire sa prière du « Dhohr » qui comporte 4 prosternations (rak’âtes). Ce dernier se prosterna par deux fois seulement et dit les mots pour clôturer sa prière (Attaslime) alors que les autres fidèles s’étaient relevés pour entamer les deux dernières prosternations du « Dhohr ». L’individu ne broncha pas. Il était sûr de lui et de son acte. A la fin de la prière, l’Imam, ayant remarqué son stratagème, lui posa la question de qui tenait-il que la prière du « Dhohr » contenait seulement deux prosternations (rak’âtes). Il répondit à l’Imam (qui connaissait bien Cheikh El Boukhannoussi car il fut son disciple à un moment donné) que c’était Cheikh El Boukhannoussi lui-même, en personne, qui le lui avait dit. L’Imam en resta médusé puis dit à l’encontre du fidèle : « Du moment que c’est Cheikh El Boukhannoussi qui te l’a dit, alors continue, tu es dans la justesse ». Un autre jour, Cheikh El Boukhannoussi venait à passer par le même village et au moment de la prière du Dhohr, il fit sa prière avec les 4 rak’âtes officielles. Les gens en restèrent bouche bée. L’individu était présent ce jour-là et il s’arrêta à la deuxième rak’â comme toujours. L’imam de la mosquée ne pouvait laisser passer l’occasion de demander à son maître les tenants et les aboutissants de l’affaire. Il dit : « Cher maître, vous voyez cet individu là-bas, il prétend que vous lui avez enseigné qu’il pouvait prier avec 2 rak’âtes seulement la prière du Dhohr ainsi que pour toutes les autres prières ». En effet, répondit le Cheikh. Il continua à expliquer à l’Imam : « Mais bien sûr, c’est un bonhomme analphabète, une sorte de bête parlante, avec quatre pattes, lorsqu’il m’a demandé comment entrer dans l’Islam, je ne savais pas par où commencer mon explication fastidieuse de l’Islam, alors je lui ai simplifié le tout pourvu qu’il devienne pieux. Pour ma part, c’est une sorte de bête à qui j’ai entravé les deux pattes arrière, alors à vous de lui entraver les deux pattes avant si vous voyez qu’il est à point »
Nous avions visité la commune de Harchoune de long en large et nous sommes restés sur notre faim car nous n'avions pas tout vu. Il nous restait beaucoup de choses à voir et à immortaliser sur nos appareils photos. C'est une région qui mérite qu'on y développe  le tourisme de montagne avec la création d'auberges et de gîtes. Ce serait un plus pour cette région qui est presque encore à l'état vierge.
                  
                         Mohamed BOUDIA - Ecrivain et journaliste

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                  Notre periple à El Karimia
                   Effectué le 6 juillet 2009
Siège de la Daïra d’El Karimia (Elle a été baptisée El Karimia, un nom d’une célèbre compagnie de Maquisards qui avait donné du fil à retordre aux troupes coloniales dans la région.



Quelque 531 communes sur les 1 541 que compte le pays ont été cadastrées à ce jour et 233 autres sont «en voie de l’être, a indiqué mercredi à Guelma un directeur central de l’Agence nationale du cadastre (ANC). Ce résultat représente un taux de réalisation d’environ 50 %, soit de 5 millions d’hectares d’une superficie globale à cadastrer de près de 11 millions d’hectares, a précisé Abderrezak Boudjemaâ en marge d’un atelier régional d’évaluation organisé à Hammam Ouled Ali. Cet atelier vise, selon le même responsable, à «évaluer l’étape de mise en œuvre d’un plan général du cadastre, et permettra de «débattre des moyens humains et matériels susceptibles de renforcer l’action entreprise en vue d’achever cette opération d’ici fin 2014». L’élaboration d’un plan général du cadastre qui a débuté en 2009, va connaître un «nouvel élan» à la faveur de la mobilisation de moyens supplémentaires qui seront mis à la disposition de l’ANC, a signalé Abderrezak Boudjemaâ, annonçant que deux autres ateliers régionaux sont prévus prochainement à Béchar et Ouargla. L’ANC avait déjà organisé trois ateliers analogues à Alger, Oran et Chlef avant celui de Guelma, a-t-il également rappelé. 

El Karimia
Chef-lieu de commune et de daïra de la wilaya de Chlef. Ex- Lamartine (Alphonse de Lamartine (1790-1869 [Poète et romancier français]). Située à 30 km du chef-lieu de la wilaya. Village créé en 1888. Siège de la commune mixte du Chéliff depuis 1888 (lors de la fusion des communes mixtes d’Oued-Fodda et Malakoff) jusqu’au mois de novembre 1910, lorsqu’elle fut transférée à Orléansville. Henri Maillot et Maurice Laban sont enterrés à El Karimia. Le sinistre Bachagha Boualem (mort en 1982 en France) s’est distingué traîtreusement contre ses concitoyens, par ses agissements contraires à la conduite patriotique de tout algérien digne de ce nom. Elle regroupe aujourd’hui les communes de Harchoun et Béni Bouateb. Elle s’étend sur une superficie de 94,20 km2 et regroupe une population totale de 18 892 habitants en 1998 (Estimée à 28 886 h en 2004). Actuellement la commune d’El Karimia dépasse les 35.000 habitants.
Histoire : Le 26 janvier 1958, une embuscade a été tendue par des éléments de l’ALN à une patrouille de l’armée française près de Lamartine (actuellement El Karimia) dont le Bilan a été de  72 soldats français tués.











NOTRE RANDONNEE A CHETTIA - 2













Chettia est un chef-lieu de commune dans la wilaya de Chlef. Elle  relève de la daïra d’Ouled Farés. Pendant l’occupation et même bien avant elle s’appelait « Ladjeraf ». Située à 10 km au nord du chef-lieu de la wilaya sur la RN 19 représentée par un tronçon d’autoroute jusqu’à Ouled Farés. Le douar Ladjeraf, dont une partie dépendait en 1881 de la commune mixte de Malakoff (aujourd’hui Oued Sly) et une  autre partie de la commune d’Orléansville (aujourd’hui Chlef). transformée commune à part par L’arrêté du ministre résidant du 26 décembre 1957 a eu pour effet la création de la commune de Ladjeraf ayant pour chef-lieu fixé à Chettia. Elle fut rattachée à la commune  d’El -Asnam (ex-Orléansville) par le décret du 16 mai 1963 et ce, jusqu’en février 1984. Elle ne fut rétablie  qu’en janvier 1985 sous la dénomination de Chettia, création nouvelle au lendemain du séisme d’Octobre 1980, ayant ravagé l’ancienne wilaya d’El-Asnam (aujourd’hui Chlef). Après le séisme de 1980, elle bénéficia de tout un site très important d’habitations préfabriquées  constituées de chalets en bois. Néanmoins, le village proprement dit, existait auparavant. Un village agricole, mitoyen à l’ancien fut inauguré le 08 novembre 1977 par le président Boumediene et fut baptisé « Chettia Bouachraâ ». Elle s’étend sur une superficie de 37,80 km2 et compte une population estimée en 2004 à 69 115 habitants. En matière d’Evolution de la population : La commune de Ladjeraf  (Chettia) comptait 2365 habitants, en 1881, elle en comptait 7516 habitants jusqu’en 1958 (dont 20 familles de colons) et jusqu’en 1960. Elle comptait  49 852 habitants en 1987 et 59 960 âmes en 1998.  Actuellement, la commune de Chettia compte plus de 90.000 âmes. C’est une région à vocation agricole. Quelques unités économiques prirent pied sur le territoire de la commune de Chettia, en l’occurrence, les « grands moulins de Ladjeraf ». Un centre de rééducation pour adolescents y fut construit dans les années 1980. Un hôpital comportant plusieurs dizaines de lits y fut aussi construit et fait face à la demande de soins des malades de la région.
                  En matière d’histoire, le grand Saint Sidi Ahmed Benyoucef (mort le 13 janvier 1518 ou 10 novembre 1523), le patron de Miliana, avait résidé durant plusieurs années à Ladjeraf. Il avait reçut même dans cet endroit, un autre esprit éclairé de l’époque qui est Sidi Ali ben Abdeldjebbar, originaire du Figuig et qui est enterré à Ouled El Abbas (petit douar aujourd’hui de Mascara) dont une coupole fut édifiée en sa mémoire et qui donna son nom à une commune « Sidi Abdeldjebbar ». Le 8 Novembre 1977,  Le Président de la République Houari Boumediene avait procédé à l’inauguration de deux villages socialistes agricoles dans la wilaya d’El-Asnam : « Chettia Bouachraâ » et « Labiodh Medjadja ». Durant la décennie rouge et le 4 novembre 1993 exactement, le président de la Délégation exécutive de la commune de Chettia, Monsieur Hamouda Mohamed fut assassiné par des éléments terroristes. Toujours, durant la décennie rouge, et le 29 Novembre 1998, les services de sécurité réussissent l’élimination de quatre terroristes au lieu-dit El-Hbair. Dans le domaine des sciences et le 7 août 2005, une expérimentation de la valise solaire fut réussie (procédé du Dr Abène Abderrahmane [stockage et distribution de l’énergie solaire transformée en courant électrique], responsable du laboratoire de recherches dans les énergies renouvelables à l’université de Valenciennes), chez des nomades installés entre Chettia et Ouled Farés.

                   Chettia est l’une des communes les plus peuplées de la wilaya de Chlef. Elle compte actuellement plus de quatre-vingt –six mille habitants. C’est un pôle économique et social très important dans la wilaya de Chlef.
                  Elle est limitée par la commune de Chlef au Sud, par la commune d’Ouled Farés au Nord, à l’Est par la commune d’Oum-El Drou et à l’Ouest par la commune d’Oued Sly. Elle s’étale sur une superficie de plus de quarante kilomètres carrés. Elle a connu ces dernières années une expansion en matière d’investissements  ce qui a généré la création d’un nombre important de postes d’emploi.
                  Elle contient aussi un massif forestier qui s’étale sur plus de 10 hectares. Elle possède une surface agricole utile qui dépasse les 2110 hectares.
                   La commune de Chettia recèle beaucoup de potentialités en matière d’investissement. Les ressources de la commune se composent par la subvention de l’Etat, par les impôts, par l’immobilier et par l’agriculture. En matière de commodité, la commune de Chettia a un réseau routier de plus de 8 km de route nationale et plus de 33 km de chemin de commune. En matière de raccordement au réseau A.E.P., la commune est raccordée à plus de 98%, pour l’assainissement à plus de 97%. Quant à l’électrification, elle est à 100% et le gaz naturel à 88% (statistiques tout à fait relatives).
Plaque d’entrée dans la ville de Chettia en revenant de Ténès
Loi n° 84-09 du 4 février 1984 relative à l'organisation territoriale du pays, p. 101.  J.O.R.A. N° 06/07/02/1984

Le Président de la République,
Vu la Charte nationale,
Vu la Constitution et notamment ses articles 36 et 151, alinéa 11;
Vu l'ordonnance n° 63-421 du 28 octobre 1963, modifiée et
complétée, portant réorganisation territoriale des communes;
Vu l'ordonnance n° 64-54 du 31 janvier 1964 portant réorganisation
territoriale des communes;
Vu l'ordonnance n° 67-24 du 18 Janvier 1967, modifiée
Et complétée, portant code communal;
Vu l'ordonnance n° 69-38 du 23 mai 1969, modifiée
et complétée, portant code de la wilaya;
Vu l'ordonnance n° 74-69 du 2 juillet 1974 relative
à la refonte de l'organisation territoriale des wilayas;
Après adoption par l'Assemblée populaire nationale,
Promulgue la loi dont la teneur suit :
Article 1er. - La présente loi a pour objet de définir
le nouveau cadre territorial des wilayas et des communes, conformément
aux principes de décentralisation et de déconcentration de chaque
wilaya et de chaque commune et d'adapter l'assise territoriale aux
objectifs du développement du pays et de Promotion des populations qui
y vivent.
Art. 2. - Le cadre territorial visé ci-dessus résulte de:
1. la création de nouvelles wilayas résultant de la fusion
de deux ou plusieurs parties de wilayas ou de la division d'une
wilaya.
2. le réaménagement des limites territoriales actuelles
de certaines wilayas.
3. la création de nouvelles communes résultant de la division
d'une commune existante et la fusion de deux ou plusieurs parties de
communes.
Art. 3. - La nouvelle organisation territoriale du pays comprend
quarante-huit (48) wilayas et mille cinq cent quarante (1540)
communes.
Art. 4. - Les limites territoriales et les chefs-lieux des communes
et des wilayas créées par la présente loi seront précisés par voie
réglementaire.
Art. 6. - Les trente-cinq (35) communes suivantes constituent une
wilaya:
1 - Chlef                                       19 - Sendjas
2 - Ténès                                       20 - Zeboudja
3 - Benaïria                                   21 - Oued sly
4 - El Karimia                               22 - Abou el Hassan
5 - Tadjena                                    23 - El Marsa
6 - Taougrite                                 24 - Chettia
7 - Béni Haoua                              25 - souk El Bagar
8 - Sobha                                       26 - Moussadek
9 - Harchoun                                 27 - El Hadjadj
10 - Ouled Farès                           28 - Labiodh Medjadja
11 - Sidi Akkacha                         29 - Oued Fedda
12 - Boukadir                                30 - Ouled Benabdelkader
13 - Béni Rached                          31 - Bouzeghaïa
14 - Talassa                                  32 - Aïn Merane
15 - Herenfa                                 33 - Oum Drou
16 - Oued Goussine                     34 - Breïra
17 - Dahra                                    35 - Béni Bouateb
18 - Ouled Abbès

L’entreprise EMIFOR est une entreprise de wilaya et a son siège à l’entrée de Chettia. C’est une unité qui s’occupe de l’embellissement des sites. Actuellement, elle s’occupe d’autres projets également.


Forets
Espaces Verts
Travaux Publiques
VRD
Génie Civil
Hydrauliques
Construction
Bâtiments












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Présentation de l'entreprise
Entreprise de Mise en Valeur du Fonds Forestier de Chlef par abréviation : EMIFOR CHLEF  EPE/SPA
L’E.MI.FOR CHLEF : entreprise de mise en valeur du fonds forestier de CHLEF a été créée en 1976 .Elle est opérationnelle depuis 1977. L’E.MI.FOR est autonome depuis 1997 par décision n° 03 du 20 Avril 1997 du comité intersectoriel de passage à  l’autonomie des entreprises  publiques locales (CIS-EPL).
L’E.MI.FOR CHLEF  est une entreprise  constituée d’une seule unité dont le siège se trouve à CHETTIA CHLEF.
Comment préserver la forêt ? menaces sur la faune et les ressources naturelles
Nous sommes le 29 Juillet 2009. Il est presque neuf heures du matin. Nous avons commencé notre périple par la visite de la Daïra d’Ouled Farès dont le Secrétaire Général, en l’occurrence Monsieur M’hamedi-Bouzina, s’est fait  un devoir de nous recevoir  avec déférence et a chargé l’APC de Chettia de venir nous chercher à la Daïra d’Ouled Farès. Le chauffeur, Monsieur Guettab Mohamed, s’est présenté à nous pour nous convoyer à travers la commune de Chettia. Nous remercions Monsieur Sbihi, vice-président de l’APC de Chettia qui nous a reçus cordialement. Nous avons fait un tour d’horizon à travers la commune et nous avons visité les hauteurs de Chettia. Après avoir déjeuné, nous avons pris l’autoroute vers Chlef et nous nous sommes arrêtés devant les « Grands Moulins de Ladjeraf ». C’est une unité économique très importante pour la région. Elle a une production de plus de 2400 quintaux par jour en farine panifiable. Le conditionnement de la farine se fait dans plusieurs formats et pesées dans des sacs de 50 kg, 25 kg, 10 kg, 5 kg et 1 kg pour mettre à la portée de tous le produit des Grands Moulins de Ladjeraf. Nous avons été reçus par le propriétaire Monsieur El Hadj Mohamed Boufradji, dans le bureau de son directeur exécutif, Monsieur  A. Ghalem, puis dans son bureau personnel. Il nous a permis d’avoir une idée d’ensemble du complexe tant du point de vue sécuritaire que du point de vue économique. Il s’est dit très heureux de cette visite qui donnera, il l’espère une certaine considération et une certaine notoriété du complexe des Grands Moulins de Ladjeraf aux yeux de tout un chacun. Monsieur Boufradji nous a expliqué que le nom « Ladjeraf » a été sciemment choisi car c’est un nom ancestral qui délimite les lieux des ancêtres (de Bartali à Medjadja). Une nouvelle unité est en train de prendre forme, c’est celle de la fabrication et l’emballage du couscous dans différents poids (50 kg, 25 kg, 10 kg, 5 kg, 2 kg et 1 kg). Une autre unité était en construction pour le blé dur. L’apport en matière première se fait par de l’importation du blé tendre  via l’étranger pour pouvoir satisfaire la demande régionale. En effet, la clientèle se situe surtout dans la wilaya de Chlef mais aussi dans toutes les wilayas environnantes telles Alger, Blida, Aïn Defla, Tissemsilt, Tiaret, Relizane, Mostaganem.


Nous tenons à remercier ici, tous ceux qui nous ont prêté main forte dans l’accomplissement de notre tâche, en l’occurrence, la préparation d’un livre toponymique, économique, historique et culturel des communes de la wilaya de Chlef sous l’égide de Monsieur le Wali de Chlef. A commencer par Monsieur Djemaâ, wali de Chlef, Monsieur M’hamedi-Bouzina Ahmed, Secrétaire Général de la Daïra d’Ouled Farès, Monsieur Sbihi, Vice-Président de l’APC de Chettia, Monsieur Boufradji El Hadj Mohamed, Propriétaire des Grands Moulins de Ladjeraf, son directeur exécutif, Monsieur  A. Ghalem  ainsi que notre chauffeur Monsieur Guettab Mohamed de l’APC de Chettia, pour leur précieux concours en espérant que notre travail puisse voir le jour dans les meilleures conditions possibles. Merci à tous !
« Aux grandes âmes, les grands challenges ».
                                                [Anne Marquier]  

NOTRE PERIPLE A ABOU EL HASSEN

N
ous avions pris le départ de Chlef (El Asnam) ce jour, 2 Juin 2009, à sept heures trente du matin pour nous diriger vers la Ferme (Hay El Houria) dont le prolongement nous mènerait sur le tronçon à double voie qui mène vers Chettia, la première commune de la Daïra d’Ouled Farés et le site préfabriqué le plus important de la wilaya, après le séisme du 10 Octobre 1980. Nous roulions à une vitesse de croisière et nous prenions des photos « nature » tout au long de notre périple qui devait nous mener vers la commune d’Abou El Hasse
Une certaine ferveur régnait dans la discussion entamée entre nous au sujet de la commune. Nous pensions ne rien trouver comme vestiges sur le territoire de ladite commune. Presque autant que nous sommes, nous étions presque sûrs et certains que nous allions terminer notre visite de la commune en une ou deux heures. Au fur et à mesure que la voiture avalait les kilomètres de route, en traversant le village d’Ouled Farés après celui de Chettia. Nous continuons notre route vers le village de Bouzeghaïa mais avant il nous fallait traverser le lieu dit « Aïn Bouchakor », puis celui de « Kherba » qui est à quelques encablures seulement de l’embranchement de la route qui nous mènerait à Abou El Hassen. Nous arrivions en vue du barrage fixe de la gendarmerie au croisement des voies menant l’une vers Sidi Akkacha et l’autre vers Abou El Hassan. C’est cette deuxième voie que nous devions emprunter pour arriver à bon port. Il nous fallait aussi traverser le village de « Kalloul », deuxième lieu important urbain de la commune d’Abou El Hassan.
Nous roulions depuis plus d’une heure, lorsque nous fûmes en vue d’Abou El Hassan. C’était jour de marché et on pouvait facilement distinguer de loin les étalages des commerçants sur les abords de   la route et sur toute sa longueur à l’entrée Est du village d’Abou El Hassan.

Marché d’Abou El Hassan (côté literie et couvertures)
Les commerçants viennent de toutes les contrées de la wilaya de Chlef et même des wilayas environnantes pour présenter leurs produits et commercer avec les habitants de la région d’Abou El Hassan.
C’est un marché hebdomadaire qui ne désemplit pas le jour de sa tenue, c’est-à-dire le Dimanche de chaque semaine, tout au long de l’année, sans discontinuer.
Un côté du marché d’Abou El Hassan (ex-Cavaignac)
C’est le siège de l’A.P.C d’Abou El Hassan

Ici, c’est le côté meubles et literie dans le souk d’Abou El Hassan
                 Abou El Hassan est un chef-lieu de commune et de daïra de la wilaya de Chlef. De son ex nom Cavaignac puis Bordj Abou El Hassan en 1963. Située à 56 km au nord-ouest du chef- lieu de la wilaya. Elle regroupe les communes de Tadjena, Talassa et Moussadak. Commune fondée entre 1882/1893 près d’Orléansville dans le département d’Alger, arrondissement de Ténès le village Béni-Madoun (Bordj Abou El Hassen) reçoit en 1886 le nom de Cavaignac en hommage à Louis Eugène Cavaignac (1802/1857), Général de division de l’Armée d’Afrique, Gouverneur de l’Algérie, Commandeur de la Légion d'honneur, Chef du pouvoir exécutif du 28 juin au 20 décembre 1848. Ce sinistre individu a été à l’aube des enfumades et de l’extermination des « Ouled Sbih », dans la région de Bou Kader (El Asnam).
                 Le 22 Août 1922, de fortes secousses sismiques sont ressenties en Algérie dans la région de Ténès et plus particulièrement dans le  village de Cavaignac (Bordj Abou El Hassen), où la plupart des maisons furent détruites ou lézardées.
                  Elle  s’étend sur une superficie de 80 km2 et compte 20 164 habitants en 1998 (23 243 en 2004). Actuellement, elle dépasse les 25.000 habitants. Selon toute vraisemblance la région fut appelée Bordj Abou El Hassan avant même l’arrivée des français et de ce gouverneur général de l’Algérie qui est Eugène Cavaignac. Il n’est pas à écarter que le souverain mérinide Abou El Hassan Ali Ibn Saïd, lorsqu’il s’est emparé de la capitale des Abdalwadides : Tlemcen au mois de mai 1337, fort de son entreprise, n’est venu ici dans cette contrée que pour bivouaquer, et peut-être même s’installer pour y construire un Bordj digne de ce nom, en allant faire des incursions dans le domaine des Hafsides de Tunis. L’autre hypothèse  n’est pas à écarter peut-être, celle d’El Allama Abou El Hassan Ettensi qui aurait pu lui  attribuer son nom. La mort du cheikh El Allama Abou El-Hassen Ettensi à Tlemcen, survint un certain 27 Mai 1898  (1307 de l’Hégire), la troisième hypothèse et c’est de loin, peut-être, la plus plausible, c’est celle du Chahid Abou El Hassan, un valeureux moudjahid tombé au champ d’honneur dans la région.
                  Le 11 novembre 1992, la commune a été sévèrement touchée par des inondations.                 Actuellement, Abou El Hassan est une daïra composée de plusieurs communes; Thalassa, Tadjena; Moussaddak.

Nous remarquons là, des étalages sur des lits de camp ou directement sur les voitures.

Durant la décennie rouge, Abou El Hassan fut le théâtre de plusieurs incursions terroristes et parmi elles, une embuscade dont le résultat fut l’assassinat de quatre éléments de la garde communale d’Abou El-Hassan dans la wilaya de Chlef, par un groupe armé qui perdit à son tour deux de ses éléments. Mais depuis 1999, la situation sécuritaire s'est graduellement améliorée dans la région.
Des émeutes populaires eurent lieu durant l’année 2005, ayant pour cause des revendications sociales légitimes.

La région d’Abou El Hassan est à vocation agricole. Toutes les terres composant le territoire de la commune sont vouées à la culture de céréales et aux cultures maraîchères.

Olivier bicentenaire à la limite du village d’Abou El Hassan, sur les hauteurs surplombant le village.


                Il est à noter que la région d’Abou El Hassen est d’un plat tout à fait relatif mais comprend aussi des élévations de terrain qui ont servi à l’oléiculture dans les temps les plus reculés et c’est pour cela qu’on trouve des vestiges de presse à huile dans la région d’Abou El Hassan. Cet olivier bicentenaire est un rescapé des temps immémoriaux qui sert de témoin aux générations montantes pour leur transmettre l’idée d’une culture abondante de l’olivier dans cette région.
La nouvelle mosquée d’Abou El Hassan (Centre du village – Route principale – presque face à la Mairie).

                La nouvelle mosquée d’Abou El Hassan, située en plein centre ville, face à la mairie, est d’une majesté divine. Sa construction a nécessité le concours de tous. Toute la population de la région y a participé de bon cœur, car Dieu dit : « celui qui construit un lieu de culte (maison de Dieu ou mosquée), Dieu lui érigera un palais au  Paradis ».

Jardin Public en face du siège de la mairie d’Abou El Hassan
                  Ce jardin, très spacieux et aéré, situé juste en face du siège de l’APC d’Abou El Hassan est agrémenté de bancs publics où de rares retraités s’y prélassent en radotant et en se confiant leurs misères quotidiennes liés à la cherté de la vie et à leur retraite qui ne fait que stagner alors que les prix flambent de plus en plus.
L’entrée Est du village d’Abou El Hassan
Parc de la commune d’Abou El Hassan (W.Chlef)
Rue principale d’Abou El Hassan (W.de Chlef)
Source se trouvant dans les hauteurs d’Abou El Hassen

                  Nous avons été reçus par le Président de l’APC d’Abou El Hassan et par le 1er président qui nous accompagna lors de notre périple à travers la commune. Nous nous sommes dirigés vers un lieu qui s’appelle « Tafraout » où nous avons trouvé une source encore en fonction. Nous avons enjambé un oued asséché et nous sommes remontés vers des vestiges dans un lieu surnommé  le cimetière « Ben yaâla », une ferme abandonnée. D’après le 1er vice-président, la ferme est construite sur des ruines romaines. Elle a été occupée par un colon, un certain Camiri qui avait une autre ferme qu’il avait achetée à Mimile (Emile), puis à l’indépendance par l’autogestion et par la suite par un algérien de Ténès, nommé Hadj Abderrahmane Derghal « Kechbouta » qui habite Ténès. Il avait une boulangerie à Ténès et fut élu Président d’APC à Ténès, au lendemain de l’indépendance. De son temps, toute la contrée était plantée d’amandiers. Habitaient dans la ferme, seulement les métayers de Derghal. Là, c’est l’oued Bou Mendil dans le lieu Tafraout. L’oued était toujours humide et un filet d’eau coule toujours sur son lit. Là se trouvait un grand bassin d’eau, mais il a été dégradé et on a du l’emporter et en amont, se trouve un puits qui l’alimentait. A la question, s’ils avaient des ponts ou ouvrages en pierres, il a été répondu négativement. Ces renseignements ont été corroborés par un ouvrier agricole de la région nommé Ach’achi Mohamed.
Vue d’un Oued à Sec dans les hauteurs d’Abou El Hassan
                 C’est un oued dont le lit est à sec, mais durant l’hiver, ce dernier reprenait sa fonction et devenait parfois plein à ras-bord. Par moments, l’eau persistait jusqu’aux prémices de l’été.

Relief à Abou El Hassan Daïra d’Abou El Hassen wilaya de Chlef
Fellah ayant bien voulu poser pour nous avec tous ses matériels de moisson
Paysages dans la commune d’Abou El Hassan
Paysages d’Abou El Hassan (des dalles superposées en forme d’escalier. (Origine inconnue)
Site se trouvant sur les hauteurs d’Abou El Hassan (W. de Chlef)
                     C’est le mausolée de Sidi Ben Yaâla dont le cimetière date de plusieurs centaines d’années. Les familles Akeb, Amara, Belkroukra, Derghal, Ach-achi, ont tous leurs ascendants enterrés dans le cimetière du Mausolée de Sidi Ben Yaâla.
Cimetière de Sidi Ben Yaâla (Abou El Hassan)
                      Nous revenons un peu en arrière, pour voir l’histoire de la fermeture des écoles coraniques dans la région. En effet, en 1943 et en 1944, l’administration française ferma toutes les écoles où l’on enseignait le Coran.
                      Nous avons visité la ferme d’El Hadj Thabet Foukrache, qui était Maire, sous l’égide du PPA, en 1947. Mérouane Foukrache ben Mohamed Ben Thabet est l’un de ses petits-fils qui est actuellement instituteur.
                      Nous avons interrogé Monsieur Foukrache Mohamed Ben Thabet, père de Mérouane nous dit qu’il y avait eu les élections de 1947. Mon grand-père El hadj Abdelkader Ben Thabet avait institué une école coranique. Il avait ramené un Cheikh qui s’appelait Si Maâmar que les familles Agrid ne voulurent pas accepter. Ils décidèrent de construire une autre école coranique à côté de la première école de Hadj Abdelkader Ben Thabet. Durant la révolution, l’école avait du fermer ses portes car il y avait beaucoup de harcèlement envers les  talebs par les forces coloniales. Elle fut définitivement fermée en 1956 et ne rouvrit jamais ses portes jusqu’à nos jours, en 2009.                       Dans le temps, il y avait toujours 45 talebs et plus qui apprenaient la théologie chez mon grand-père El Hadj Abdelkader Ben Thabet avec son frère El Hadj Mérouane Ben Thabet. Je reviens au sujet des élections qui se sont déroulées en 1947. En ce temps-là, il y avait deux collèges dans le scrutin. Mon père demanda à ce que les femmes votent avec leurs maris. C’est à cause de cette mesure que mon père Foukrache Thabet put remporter les élections en tant que Maire de Cavaignac. Les colons estèrent  mon père en justice à Ténès, puis à El Asnam et enfin à Alger et par la suite, l’affaire fut renvoyée devant un tribunal en France. A la suite de toutes ces péripéties, mon père démissionna avant la fin de son mandat.
                  Monsieur Foukrache Mohamed Ben Thabet s’occupe actuellement des biens de la famille. Il est en train de planter des vergers d’arbres fruitiers et d’oliviers. Il vient d’avoir seulement une aide de l’Etat qui lui a permis de planter des poiriers, des oliviers, des figuiers, des vignes etc… Monsieur Foukrache El Hadj Thabet décéda en 1970.

                  Ces hangars appartiennent aussi à la ferme de Mme Millet qui ont été, par la suite, affectés à une E.A.C. dénommée « Cheikh Belkhedim »
Intérieur de la ferme (Etables) à Abou El Hassan (W.Chlef)
                   Cette ferme appartenait à un colon qui s’appelait « gassi » ou « gaffi ».
Nouveau lycée à Abou El Hassan (Wilaya Chlef)
                  En matière d’enseignement, la commune d’Abou El Hassan est dotée d’un lycée et deux C.E.M ainsi que plusieurs écoles primaires disséminées dans les douars sur tout le territoire de la commune.
Ruines romaines d’une ancienne huilerie à Abou El Hassan (W.Chlef)
Les restes d’une ancienne ferme coloniale datant du début du 19° Siècle.
              C’est la ferme « Gaston Millet » à l’entrée Est d’Abou El Hassan. Actuellement, on l’appelle la Ferme « Si Menouar » du nom du Chahid « Si Menouar, tombé au « champ d’honneur » à Sidi Abdelhadi, dans la commune d’El Marsa.
Pierre ayant appartenu à un site ou une ville romaine
             Quelques ruines subsistent encore et n’ont point été enfouies sous terre ou dilapidées par les populations autochtones et qui auraient pu servir à la construction de nouvelles maisons. Nous avons retrouvé une pierre en forme de parallélépipède datant peut-être de l’époque romaine. Une autre trouvaille, c’est un élément en pierre taillée d’une ex-huilerie phénicienne ou romaine.
              Des fermes coloniales datant de l’époque de la colonisation (19ème siècle) existent toujours mais sont dans un état de délabrement presque total.
                La région d’Abou El Hassan a un relief très accidenté  sur le côté Nord de son territoire et un plat constituant la vallée dans laquelle est implanté le village et qui s’étend jusqu’à Talassa, en bordure de mer.
                Durant la révolution, un colon Jean-Louis Bousquet a été abattu par le fidaï Meddahi, le 28 Juin 1958. Le soir,  le commandant du camp d’Aghbal, le sinistre Midet est venu la nuit du 28 au 29 Juin 1958 et a décimé tout un quartier sans distinction entre femmes, enfants et vieillards. Cette cité s’appelle « Hay El Fouaga ». On la nomme actuellement « Hay 107 Chahid ». Mais nous pensons qu’il y a eu plus 200 Chahid mais on n’en a récupéré que 107 Chahid.

Le chahid Zelazli Abdelkader dit « Abou El Hassan » est l’un des plus valeureux fils de l’Algérie qui a donné sa vie pour que vive la nation algérienne. Il est tombé au « champ d’honneur » le 19 Février 1961 et est enterré au cimetière des « Chouhadas » avec ses compagnons d’armes tombés au « champ d’honneur », en l’occurrence, Setti Abdelwahid et Setti Djaâfar pendant la même grande bataille contre les forces coloniales à Maïniss qui a duré plus d’une journée. Il avait remplacé « Si Menouar » tombé au champ d’honneur en 1959. Il était responsable politico-militaire dans la région jusqu’à sa mort en 1961.

Monsieur le Président de l’APC d’Abou El Hassan nous raconta une anecdote concernant le village. En effet, les fellahs de la région se sont mis d’accord pour élire un maire musulman et que les français ne devaient point les commander. Ce fut Monsieur El Hadj Thabet Foukrache, un gros propriétaire qui fut élu à la tête de la Mairie de Cavaignac. Il y a une anecdote qui dit que l’Administrateur lorsqu’il est venu à Abou El Hassan, pour visiter le marché hebdomadaire, les notables du village chargèrent un habitant d’Abou El Hassan dénommé  Korichi Hadj M’hamed (actuellement décédé) de faire le fou et d’aller chercher noise à l’administrateur et il se permit de le gifler en plein marché, devant tout le monde. Ce dernier, outré, s’en alla en vociférant et en clamant qu’il ne remettrait plus jamais les pieds dans ce village où il a été giflé. Depuis ce jour, ce n’est que Monsieur Foukrache Thabet qui dirigeait la commune de 1947 à 1953 puis il démissionna à l’aube de la révolution de 1954. Nous nous vantons d’avoir eu un maire algérien et de ne pas avoir eu de harkis dans nos rangs durant toute la révolution.

NOTRE PERIPLE A ABOU EL HASSEN
Nous avions pris le départ de Chlef (El Asnam) ce jour, 2 Juin 2009, à sept heures trente du matin pour nous diriger vers la Ferme (Hay El Houria) dont le prolongement nous mènerait sur le tronçon à double voie qui mène vers Chettia, la première commune de la Daïra d’Ouled Farés et le site préfabriqué le plus important de la wilaya, après le séisme du 10 Octobre 1980. Nous roulions à une vitesse de croisière et nous prenions des photos « nature » tout au long de notre périple qui devait nous mener vers la commune d’Abou El Hassen.
Une certaine ferveur régnait dans la discussion entamée entre nous au sujet de la commune. Nous pensions ne rien trouver comme vestiges sur le territoire de ladite commune. Presque autant que nous sommes, nous étions presque sûrs et certains que nous allions terminer notre visite de la commune en une ou deux heures. Au fur et à mesure que la voiture avalait les kilomètres de route, en traversant le village d’Ouled Farés après celui de Chettia. Nous continuons notre route vers le village de Bouzeghaïa mais avant il nous fallait traverser le lieu dit « Aïn Bouchakor », puis celui de « Kherba » qui est à quelques encablures seulement de l’embranchement de la route qui nous mènerait à Abou El Hassen. Nous arrivions en vue du barrage fixe de la gendarmerie au croisement des voies menant l’une vers Sidi Akkacha et l’autre vers Abou El Hassan. C’est cette deuxième voie que nous devions emprunter pour arriver à bon port. Il nous fallait aussi traverser le village de « Kalloul », deuxième lieu important urbain de la commune d’Abou El Hassan.
Nous roulions depuis plus d’une heure, lorsque nous fûmes en vue d’Abou El Hassan. C’était jour de marché et on pouvait facilement distinguer de loin les étalages des commerçants sur les abords de   la route et sur toute sa longueur à l’entrée Est du village d’Abou El Hassan.

Marché d’Abou El Hassan (côté literie et couvertures)
Les commerçants viennent de toutes les contrées de la wilaya de Chlef et même des wilayas environnantes pour présenter leurs produits et commercer avec les habitants de la région d’Abou El Hassan.
C’est un marché hebdomadaire qui ne désemplit pas le jour de sa tenue, c’est-à-dire le Dimanche de chaque semaine, tout au long de l’année, sans discontinuer.
Un côté du marché d’Abou El Hassan (ex-Cavaignac)
C’est le siège de l’A.P.C d’Abou El Hassan

Ici, c’est le côté meubles et literie dans le souk d’Abou El Hassan
                 Abou El Hassan est un chef-lieu de commune et de daïra de la wilaya de Chlef. De son ex nom Cavaignac puis Bordj Abou El Hassan en 1963. Située à 56 km au nord-ouest du chef- lieu de la wilaya. Elle regroupe les communes de Tadjena, Talassa et Moussadak. Commune fondée entre 1882/1893 près d’Orléansville dans le département d’Alger, arrondissement de Ténès le village Béni-Madoun (Bordj Abou El Hassen) reçoit en 1886 le nom de Cavaignac en hommage à Louis Eugène Cavaignac (1802/1857), Général de division de l’Armée d’Afrique, Gouverneur de l’Algérie, Commandeur de la Légion d'honneur, Chef du pouvoir exécutif du 28 juin au 20 décembre 1848. Ce sinistre individu a été à l’aube des enfumades et de l’extermination des « Ouled Sbih », dans la région de Bou Kader (El Asnam).
                 Le 22 Août 1922, de fortes secousses sismiques sont ressenties en Algérie dans la région de Ténès et plus particulièrement dans le  village de Cavaignac (Bordj Abou El Hassen), où la plupart des maisons furent détruites ou lézardées.
                  Elle  s’étend sur une superficie de 80 km2 et compte 20 164 habitants en 1998 (23 243 en 2004). Actuellement, elle dépasse les 25.000 habitants. Selon toute vraisemblance la région fut appelée Bordj Abou El Hassan avant même l’arrivée des français et de ce gouverneur général de l’Algérie qui est Eugène Cavaignac. Il n’est pas à écarter que le souverain mérinide Abou El Hassan Ali Ibn Saïd, lorsqu’il s’est emparé de la capitale des Abdalwadides : Tlemcen au mois de mai 1337, fort de son entreprise, n’est venu ici dans cette contrée que pour bivouaquer, et peut-être même s’installer pour y construire un Bordj digne de ce nom, en allant faire des incursions dans le domaine des Hafsides de Tunis. L’autre hypothèse  n’est pas à écarter peut-être, celle d’El Allama Abou El Hassan Ettensi qui aurait pu lui  attribuer son nom. La mort du cheikh El Allama Abou El-Hassen Ettensi à Tlemcen, survint un certain 27 Mai 1898  (1307 de l’Hégire), la troisième hypothèse et c’est de loin, peut-être, la plus plausible, c’est celle du Chahid Abou El Hassan, un valeureux moudjahid tombé au champ d’honneur dans la région.
                  Le 11 novembre 1992, la commune a été sévèrement touchée par des inondations.                 Actuellement, Abou El Hassan est une daïra composée de plusieurs communes; Thalassa, Tadjena; Moussaddak.

Nous remarquons là, des étalages sur des lits de camp ou directement sur les voitures.

Durant la décennie rouge, Abou El Hassan fut le théâtre de plusieurs incursions terroristes et parmi elles, une embuscade dont le résultat fut l’assassinat de quatre éléments de la garde communale d’Abou El-Hassan dans la wilaya de Chlef, par un groupe armé qui perdit à son tour deux de ses éléments. Mais depuis 1999, la situation sécuritaire s'est graduellement améliorée dans la région.
Des émeutes populaires eurent lieu durant l’année 2005, ayant pour cause des revendications sociales légitimes.

La région d’Abou El Hassan est à vocation agricole. Toutes les terres composant le territoire de la commune sont vouées à la culture de céréales et aux cultures maraîchères.

Olivier bicentenaire à la limite du village d’Abou El Hassan, sur les hauteurs surplombant le village.

                Il est à noter que la région d’Abou El Hassen est d’un plat tout à fait relatif mais comprend aussi des élévations de terrain qui ont servi à l’oléiculture dans les temps les plus reculés et c’est pour cela qu’on trouve des vestiges de presse à huile dans la région d’Abou El Hassan. Cet olivier bicentenaire est un rescapé des temps immémoriaux qui sert de témoin aux générations montantes pour leur transmettre l’idée d’une culture abondante de l’olivier dans cette région.
La nouvelle mosquée d’Abou El Hassan (Centre du village – Route principale – presque face à la Mairie).


                La nouvelle mosquée d’Abou El Hassan, située en plein centre ville, face à la mairie, est d’une majesté divine. Sa construction a nécessité le concours de tous. Toute la population de la région y a participé de bon cœur, car Dieu dit : « celui qui construit un lieu de culte (maison de Dieu ou mosquée), Dieu lui érigera un palais au  Paradis ».


Jardin Public en face du siège de la mairie d’Abou El Hassan

                  Ce jardin, très spacieux et aéré, situé juste en face du siège de l’APC d’Abou El Hassan est agrémenté de bancs publics où de rares retraités s’y prélassent en radotant et en se confiant leurs misères quotidiennes liés à la cherté de la vie et à leur retraite qui ne fait que stagner alors que les prix flambent de plus en plus.
L’entrée Est du village d’Abou El Hassan
Parc de la commune d’Abou El Hassan (W.Chlef)
Rue principale d’Abou El Hassan (W.de Chlef)
Source se trouvant dans les hauteurs d’Abou El Hassen



                  Nous avons été reçus par le Président de l’APC d’Abou El Hassan et par le 1er président qui nous accompagna lors de notre périple à travers la commune. Nous nous sommes dirigés vers un lieu qui s’appelle « Tafraout » où nous avons trouvé une source encore en fonction. Nous avons enjambé un oued asséché et nous sommes remontés vers des vestiges dans un lieu surnommé  le cimetière « Ben yaâla », une ferme abandonnée. D’après le 1er vice-président, la ferme est construite sur des ruines romaines. Elle a été occupée par un colon, un certain Camiri qui avait une autre ferme qu’il avait achetée à Mimile (Emile), puis à l’indépendance par l’autogestion et par la suite par un algérien de Ténès, nommé Hadj Abderrahmane Derghal « Kechbouta » qui habite Ténès. Il avait une boulangerie à Ténès et fut élu Président d’APC à Ténès, au lendemain de l’indépendance. De son temps, toute la contrée était plantée d’amandiers. Habitaient dans la ferme, seulement les métayers de Derghal. Là, c’est l’oued Bou Mendil dans le lieu Tafraout. L’oued était toujours humide et un filet d’eau coule toujours sur son lit. Là se trouvait un grand bassin d’eau, mais il a été dégradé et on a du l’emporter et en amont, se trouve un puits qui l’alimentait. A la question, s’ils avaient des ponts ou ouvrages en pierres, il a été répondu négativement. Ces renseignements ont été corroborés par un ouvrier agricole de la région nommé Ach’achi Mohamed.
Vue d’un Oued à Sec dans les hauteurs d’Abou El Hassan

                 C’est un oued dont le lit est à sec, mais durant l’hiver, ce dernier reprenait sa fonction et devenait parfois plein à ras-bord. Par moments, l’eau persistait jusqu’aux prémices de l’été.

Relief à Abou El Hassan Daïra d’Abou El Hassen wilaya de Chlef


Fellah ayant bien voulu poser pour nous avec tous ses matériels de moisson
Paysages dans la commune d’Abou El Hassan
Paysages d’Abou El Hassan (des dalles superposées en forme d’escalier. (Origine inconnue)
Site se trouvant sur les hauteurs d’Abou El Hassan (W. de Chlef)

                     C’est le mausolée de Sidi Ben Yaâla dont le cimetière date de plusieurs centaines d’années. Les familles Akeb, Amara, Belkroukra, Derghal, Ach-achi, ont tous leurs ascendants enterrés dans le cimetière du Mausolée de Sidi Ben Yaâla.
Cimetière de Sidi Ben Yaâla (Abou El Hassan)
                      Nous revenons un peu en arrière, pour voir l’histoire de la fermeture des écoles coraniques dans la région. En effet, en 1943 et en 1944, l’administration française ferma toutes les écoles où l’on enseignait le Coran.


                      Nous avons visité la ferme d’El Hadj Thabet Foukrache, qui était Maire, sous l’égide du PPA, en 1947. Mérouane Foukrache ben Mohamed Ben Thabet est l’un de ses petits-fils qui est actuellement instituteur.
                      Nous avons interrogé Monsieur Foukrache Mohamed Ben Thabet, père de Mérouane nous dit qu’il y avait eu les élections de 1947. Mon grand-père El hadj Abdelkader Ben Thabet avait institué une école coranique. Il avait ramené un Cheikh qui s’appelait Si Maâmar que les familles Agrid ne voulurent pas accepter. Ils décidèrent de construire une autre école coranique à côté de la première école de Hadj Abdelkader Ben Thabet. Durant la révolution, l’école avait du fermer ses portes car il y avait beaucoup de harcèlement envers les  talebs par les forces coloniales. Elle fut définitivement fermée en 1956 et ne rouvrit jamais ses portes jusqu’à nos jours, en 2009.                       Dans le temps, il y avait toujours 45 talebs et plus qui apprenaient la théologie chez mon grand-père El Hadj Abdelkader Ben Thabet avec son frère El Hadj Mérouane Ben Thabet. Je reviens au sujet des élections qui se sont déroulées en 1947. En ce temps-là, il y avait deux collèges dans le scrutin. Mon père demanda à ce que les femmes votent avec leurs maris. C’est à cause de cette mesure que mon père Foukrache Thabet put remporter les élections en tant que Maire de Cavaignac. Les colons estèrent  mon père en justice à Ténès, puis à El Asnam et enfin à Alger et par la suite, l’affaire fut renvoyée devant un tribunal en France. A la suite de toutes ces péripéties, mon père démissionna avant la fin de son mandat.

                  Monsieur Foukrache Mohamed Ben Thabet s’occupe actuellement des biens de la famille. Il est en train de planter des vergers d’arbres fruitiers et d’oliviers. Il vient d’avoir seulement une aide de l’Etat qui lui a permis de planter des poiriers, des oliviers, des figuiers, des vignes etc… Monsieur Foukrache El Hadj Thabet décéda en 1970.
Village d’Abou El HaHHHHahhhhHHHh    ppppkjjjHassan vu des hauteurs

Vue générale de l’entrée Est du village d’Abou El Hassan
Façade sud de la nouvelle mosquée d’Abou El Hassan

Cimetière des Chouhadas à Abou El Hassan
Paysage aux alentours du village d’Abou El Hassan
Stèle commémorative à l’intérieur du cimetière des chouhadas dans la commune d’Abou El Hassan (wilaya de Chlef)

Tombeau du Chahid « Abou El Hassan » pendant la révolution algérienne de 1954-1962.
Tombeau du Chahid « Setti Abdelwahid » tombé au champ d’honneur avec Abou El Hassan et Setti Djaafar

Tombeau du Chahid « Setti Djaâfer » tombé au champ d’honneur en même temps que Abou El Hassan et Setti Abdellwahid.

Intérieur du cimetière des Chouhadas à Abou El Hassan (ex-Cavaignac) dans la wilaya de Chlef
Ferme ancienne se trouvant à la sortie Est d’Abou El Hassan
                  Ces hangars appartiennent aussi à la ferme de Mme Millet qui ont été, par la suite, affectés à une E.A.C. dénommée « Cheikh Belkhedim »

Intérieur de la ferme (Etables) à Abou El Hassan (W.Chlef)

                   Cette ferme appartenait à un colon qui s’appelait « gassi » ou « gaffi ».
Nouveau lycée à Abou El Hassan (Wilaya Chlef)

                  En matière d’enseignement, la commune d’Abou El Hassan est dotée d’un lycée et deux C.E.M ainsi que plusieurs écoles primaires disséminées dans les douars sur tout le territoire de la commune.
Ruines romaines d’une ancienne huilerie à Abou El Hassan (W.Chlef)
Les restes d’une ancienne ferme coloniale datant du début du 19° Siècle.


              C’est la ferme « Gaston Millet » à l’entrée Est d’Abou El Hassan. Actuellement, on l’appelle la Ferme « Si Menouar » du nom du Chahid « Si Menouar, tombé au « champ d’honneur » à Sidi Abdelhadi, dans la commune d’El Marsa.

Pierre ayant appartenu à un site ou une ville romaine




             Quelques ruines subsistent encore et n’ont point été enfouies sous terre ou dilapidées par les populations autochtones et qui auraient pu servir à la construction de nouvelles maisons. Nous avons retrouvé une pierre en forme de parallélépipède datant peut-être de l’époque romaine. Une autre trouvaille, c’est un élément en pierre taillée d’une ex-huilerie phénicienne ou romaine.


              Des fermes coloniales datant de l’époque de la colonisation (19ème siècle) existent toujours mais sont dans un état de délabrement presque total.
                La région d’Abou El Hassan a un relief très accidenté  sur le côté Nord de son territoire et un plat constituant la vallée dans laquelle est implanté le village et qui s’étend jusqu’à Talassa, en bordure de mer.

                Durant la révolution, un colon Jean-Louis Bousquet a été abattu par le fidaï Meddahi, le 28 Juin 1958. Le soir,  le commandant du camp d’Aghbal, le sinistre Midet est venu la nuit du 28 au 29 Juin 1958 et a décimé tout un quartier sans distinction entre femmes, enfants et vieillards. Cette cité s’appelle « Hay El Fouaga ». On la nomme actuellement « Hay 107 Chahid ». Mais nous pensons qu’il y a eu plus 200 Chahid mais on n’en a récupéré que 107 Chahid.
Vue Générale des hauteurs d’Abou El Hassan
La rue principale d’Abou El Hassan (Wilaya de Chlef)
Rue principale d’Abou El Hassan en allant vers Talassa.


Barrage à Abbou El Hassan (Wilaya de Chlef)
Retenue collinaire à l’entrée d’Abou El Hassan
Culture maraîchères avec irrigation au tourniquet à l’entrée d’Abou El Hassan (W. de Chlef)
Nouvelle mosquée d’Abou El Hassan
Photo du Chahid « Abou El Hassan »
Le chahid Zelazli Abdelkader dit « Abou El Hassan » est l’un des plus valeureux fils de l’Algérie qui a donné sa vie pour que vive la nation algérienne. Il est tombé au « champ d’honneur » le 19 Février 1961 et est enterré au cimetière des « Chouhadas » avec ses compagnons d’armes tombés au « champ d’honneur », en l’occurrence, Setti Abdelwahid et Setti Djaâfar pendant la même grande bataille contre les forces coloniales à Maïniss qui a duré plus d’une journée. Il avait remplacé « Si Menouar » tombé au champ d’honneur en 1959. Il était responsable politico-militaire dans la région jusqu’à sa mort en 1961.
Bosquet d’eucalyptus bordant la route vers Talassa (Site panoramique)
Troupeau de moutons et de chèvres paissant le long de la route vers Talassa.
Ancienne construction de style colonial, abritant actuellement une association.
Monsieur le Président de l’APC d’Abou El Hassan nous raconta une anecdote concernant le village. En effet, les fellahs de la région se sont mis d’accord pour élire un maire musulman et que les français ne devaient point les commander. Ce fut Monsieur El Hadj Thabet Foukrache, un gros propriétaire qui fut élu à la tête de la Mairie de Cavaignac. Il y a une anecdote qui dit que l’Administrateur lorsqu’il est venu à Abou El Hassan, pour visiter le marché hebdomadaire, les notables du village chargèrent un habitant d’Abou El Hassan dénommé  Korichi Hadj M’hamed (actuellement décédé) de faire le fou et d’aller chercher noise à l’administrateur et il se permit de le gifler en plein marché, devant tout le monde. Ce dernier, outré, s’en alla en vociférant et en clamant qu’il ne remettrait plus jamais les pieds dans ce village où il a été giflé. Depuis ce jour, ce n’est que Monsieur Foukrache Thabet qui dirigeait la commune de 1947 à 1953 puis il démissionna à l’aube de la révolution de 1954. Nous nous vantons d’avoir eu un maire algérien et de ne pas avoir eu de harkis dans nos rangs durant toute la révolution.

                                 Mohamed BOUDIA - Ecrivain et journaliste

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