Un grand homme vient de nous quitter en la personne du défunt Hocine Aït Ahmed. IL fut l'un des précurseurs pour le déclenchement de la lutte de libération nationale. Il a été le militant infatigable mettant au-dessus de tout, la patrie et sa libération. Il a été un personnage important dans l'organisation secrète. Arrêté avec ses amis de l'O.S. en 1950, il s'évada et rejoint le maquis avec plusieurs des ses camarades militant. Dès le déclenchement de la révolution et revenant d'une mission au Maroc avec ses compatriotes, Boudiaf Mohamed, Ben Bella Ahmed, Mohamed Khider, Rabat Bitat, leur avion qui les transportait vers la Tunisie, fut arraisonné par les pilotes de chasse de l'armée française sur l'espace aérien algérien et ils furent descendus dans l'aéroport militaire de Boufarik puis transférés à la prison de (Fresnes) à Paris (France). Ils ne furent libérés qu'après le 19 Mars 1962, date du cessez-le-feu conclu entre la France et le Front de Libération Nationale après des pourparlers à Melun puis Evian où furent signés les accords de cessez-le-feu et de coopération.
Notre regretté Aït Ahmed Elhocine a été un grand homme politique qui a su se retirer de la scène politique avec tous les honneurs. IL mérite des obsèques nationales et le respect de tout un chacun car il a voulu une Algérie libre et indépendante sans chaperon quelconque. "A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons" - Que Dieu l'enveloppe de sa miséricorde et l'accueille en son vaste paradis.

        Mohamed Boudia - Ecrivain - Journaliste indépendant