CHANSONS DES ANNEES 60

 La montagne DE jean FERRAT
. . . . . .

Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ce n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tout à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chêvre...
Pourtant que la montagne est belle...
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelle
Que l'automne vient d'arriver
Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu’au sommet de la colline
Qu'importe les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais ils faisaient des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S'ils ne vous tournaient pas la tête...
Pourtant que la montagne est belle...
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelle
Que l'automne vient d'arriver
Deux chêvres et puis quelques moutons
Une année bonne ou non
Et sans vacance et sans sortie
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H. L. M
Manger du poulet aux hormones...
Pourtant que la montagne est belle...
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelle
Que l'automne vient d'arriver...

   "La montagne" de Jean Ferrat

 TOUS LES GARCONS DE MON AGE – FRANCOISE HARDY
Tous les garçons et les filles de mon âge
Se promènent dans la rue deux par deux
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent bien ce que c'est d'être heureux
Et les yeux dans les yeux
Et la main dans la main
Ils s'en vont amoureux
Sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule
Dans les rues, l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule
Car personne ne m'aime.
Mes jours comme mes nuits
Sont en tout points pareils
Sans joies et pleins d'ennuis
Personne ne murmure je t'aime à mon oreille
Tous les garçons et les filles de mon âge
Font ensemble des projets d'avenir
Tous les garçons et les filles de mon âge
Savent bien ce qu'aimer veut dire
Et les yeux dans les yeux
Et la main dans la main
Ils s'en vont amoureux
Sans peur du lendemain
Oui mais moi, je vais seule
Dans les rues, l'âme en peine
Oui mais moi, je vais seule
Car personne ne m'aime.
Mes jours comme mes nuits
Sont en tout points pareils
Sans joies et plein d'ennuis
Oh! quand pour moi brillera le soleil
Comme les garçons et les filles de mon âge
Je connaîtrais bientôt ce qu'est l'amour
Comme les garçons et les filles de mon âge
Je me demande quand viendra le jour
Où mes yeux dans ses yeux
Où la main dans sa main
J'aurai le coeur heureux
Sans peur du lendemain
Le jour où je n'aurai plus du tout
L'âme en peine
Le jour où moi aussi
J'aurai quelqu'un qui m'aime.

C’EST UNE POUPEE QUI FAIT NON NON NON ! 
C'est une poupée,
Qui fait non, non, non, non!
Toute la journée,
Elle fait non, non, non, non!

 Elle est.. elle est tellement jolie,
Que j'en rêve la nuit.
C'est une poupée,
Qui fait non, non, non, non!
Toute la journée,
Elle fait non, non, non, non!

 Personne ne lui a jamais appris,
Qu'on pouvait dire oui.
Sans même écouter,
Elle fait non non non non!
Sans même regarder,
Elle fait non non non non!

 Pourtant je donnerais ma vie,
Pour qu'elle dise oui!
 Pourtant je donnerais ma vie,
Pour qu'elle dise oui.
C'est une poupée,
Qui fait non, non, non, non!
Toute la journée,
Elle fait non, non, non, non!

 Personne ne lui a jamais appris,
Qu'on pouvait dire oui.
Oh non, non, non, non,
Non, non, non, non,
Elle fait non, non, non, non.. non!

              MICHEL POLNAREFF

 Giles BROWN – LA BAMBA
Balabala la Bamba
Balabala la Bamba
C'est une danse qui vient du Mexique

Et elle est fantastique
Allons les copains apprenez ce rythme
Ça ira très vite
C'est dans le vent

C'est dans le vent
Oui dans le vent...
Cette danse nouvelle
Rend les filles plus belles

Profitez-en profitez-en mesdemoiselles...
C'est la Bamba
C'est la Bamba
C'est la Bamba Bamba

Balabala la Bamba balabala la Bamba
Comme mais che site you napo ya ta gretchia
You na po ya ta gretchia comme si arrive ya yarriva...
Balabala la Bamba
Balabala la Bamba
C'est une danse
qui vient du Mexique
Et elle est fantastique
Allons les copains
Apprenez ce rythme
Ça ira très vite
C'est dans le vent
C'est dans le vent
Oui dans le vent...
Bamba...
Bamba...
Bamba...
Bamba...
Bamba...
Bamba...
Bamba...
Bamba...
Dansez maintenant...

C’EST UNE POUPÉE QUI FAIT NON NON NON ! MICHEL POLNAREFF
C'est une poupée,
Qui fait non, non, non, non!
Toute la journée,
Elle fait non, non, non, non!

 Elle est.. elle est tellement jolie,
Que j'en rêve la nuit.
C'est une poupée,
Qui fait non, non, non, non!
Toute la journée,
Elle fait non, non, non, non!

 Personne ne lui a jamais appris,
Qu'on pouvait dire oui.
Sans même écouter,
Elle fait non non non non!
Sans même regarder,
Elle fait non non non non!

 Pourtant je donnerais ma vie,
Pour qu'elle dise oui!
 Pourtant je donnerais ma vie,
Pour qu'elle dise oui.
C'est une poupée,
Qui fait non, non, non, non!
Toute la journée,
Elle fait non, non, non, non!

 Personne ne lui a jamais appris,
Qu'on pouvait dire oui.
Oh non, non, non, non,
Non, non, non, non,
Elle fait non, non, non, non.. non!

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 La maladie d’amour – Michèle Sardou
Elle court elle court
la maladie d'amour
dans le coeur des enfants
de sept  à soixante dix sept ans
elle chante elle chante
la rivière insolente
qui unit dans son lit
les cheveux blonds les cheveux gris

 elle fait chanter les hommes
et s'agrandir le monde
elle fait parfois souffrir
tout le long d'une vie
elle fait pleurer les femmes
elle fait crier dans l'ombre
mais le plus douloureux
c'est quand on en guérit

 Elle court elle court
la maladie d'amour
dans le cœur des enfants
de sept à soixante dix sept ans
elle chante elle chante
la rivière insolente
qui unit dans son lit les cheveux blonds les  cheveux gris

 Elle surprend l'écolière
sur les bancs d'une classe
par le charme innocent
d'un professeur d'anglais
elle foudroie dans la rue
cet inconnu qui passe
et qui n'oubliera plus
ce parfum qui volait

 Elle court elle court
la maladie d'amour
dans le cœur des enfants
de sept à soixante dix sept ans
elle chante elle chante
la rivière insolente
qui unit dans son lit
les cheveux blonds les cheveux gris

 Elle court elle court
la maladie d'amour
dans le cœur des enfants
de sept à soixante dix sept ans
elle chante elle chante
la rivière insolente
qui unit dans son lit
les cheveux blonds les cheveux gris

 Elle court elle court
la maladie d'amour
dans le cœur des enfants
de sept à soixante dix sept ans
elle chante elle chante
la rivière insolente
qui unit dans son lit
les cheveux blonds les cheveux gris 

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Charles Aznavour  - LA BOHÈME

Je vous parle d'un temps...
Que les moins de vingt ans...
Ne peuvent pas connaître...
Montmartre en ce temps là...

Accrochait ses lilas...
Jusque sous nos fenêtres...
Et si l'humble garni...
Qui nous servait de nid...

Ne payait pas de mine...
C'est là qu'on s'est connu...
Moi qui criait famine...
Et toi qui posait nue...

La bohème, la bohème...
Ça voulait dire, on est heureux...
La bohème, la bohème...
Nous ne mangions qu'un jour sur deux...

Dans les cafés voisins...
Nous étions quelques-uns...
Qui attendions la gloire...
Et bien que miséreux...
Avec le ventre creux...
Nous ne cessions d'y croire...
Et quand quelques bistros...
Contre un bon repas chaud...
Nous prenaient une toile...
Nous récitions des vers...
Groupés autour du poêle...
En oubliant l'hiver...

La bohème, la bohème...
Ça voulait dire, tu es jolie...
La bohème, la bohème...
Et nous avions tous du génie...

Souvent il m'arrivait...
Devant mon chevalet...
De passer des nuits blanches...
Retouchant le dessin...

De la ligne d'un sein...
Du galbe d'une hanche...
Et ce n'est qu'au matin...
Qu'on s'asseyait enfin...

Devant un café-crème...
Épuisés mais ravis...
Fallait-il que l'on s'aime...
Et qu'on aime la vie...

La bohème, la bohème...
Ça voulait dire, on a vingt ans...
La bohème, la bohème...
Et nous vivions de l'air du temps...

Quand au hasard des jours...
Je m'en vais faire un tour...
À mon ancienne adresse...
Je ne reconnais plus...
Ni les murs ni les rues...
Qui ont vu ma jeunesse...
En haut d'un escalier...
Je cherche l'atelier...

Dont plus rien ne subsiste...
Dans son nouveau décor...
Montmartre semble triste...
Et les lilas sont morts...
La bohème, la bohème...
On était jeune, on était fou...
La bohème, la bohème...
Ça ne veut plus...
~ Rien dire ~


~ Du tout ~

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CAPRI C’EST FINI  -  HERVE VILLARD

Nous  n'irons  plus  jamais
Où  tu  m'as  dit,  je  t'aime
Nous  n'irons  plus  jamais
Tu  viens  de  décider
Nous  n'irons  plus  jamais
Ce  soir,  c'est  plus  la  peine
Nous  n'irons  plus  jamais
Comme  les  autres  années

Capri  c'est  fini
Et  dire  que  c'était  la ville  de  mon  premier  amour
Capri  c'est  fini
Je  ne  crois  pas  que  j'y  retournerai  un  jour.
Capri c'est fini
Et dire que c'était la ville de mon premier amour
Capri c'est fini
Je ne crois pas que j'y retournerai un jour.

Nous n'irons plus jamais
Où tu m'as dit, je t'aime
Nous n'irons plus jamais
Comme les autres années
Parfois je voudrais bien
Te dire, recommençons
Mais je perds le courage
Sachant qu'tu diras non.

Capri  c'est  fini
Et  dire  que  c'était  la  ville  de  mon  premier  amour
Capri  c'est  fini
Je  ne  crois  pas  que  j'y  retournerai  un  jour.
Capri  c'est  fini
Et  dire  que  c'était  la ville  de  mon  premier  amour
Capri  c'est  fini
Je  ne  crois  pas  que  j'y  retournerai  un  jour.

Nous  n'irons  plus  jamais
Et  je  me  souviendrai
Du  premier  rendez-vous
Que  tu  m'avais  donné
Nous  n'irons  plus  jamais
Comme  les  autres  années
Nous  n'irons  plus  jamais,
Plus  jamais,  plus  jamais
Capri c'est  fini
Et  dire  que  c'était la  ville  de  mon  premier  amour
Capri  c'est  fini
Je  ne  crois  pas  que  j'y  retournerai  un  jour.
Capri  c'est  fini
Et  dire que  c'était  la  ville  de  mon  premier  amour
Capri  c'est  fini
Je  ne crois  pas  que  j'y  retournerai  un  jour.

                        ---oooOooo---


LE MÉTÈQUE – Georges MOUSTAKI

Avec ma gueule de métèque,
De juif errant, de pâtre Grec,
Et mes cheveux aux quatre vents.
Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l'air de rêver,
Moi qui ne rêve plus souvent...
Avec mes mains de maraudeur,
De musicien et de rôdeur,
Qui ont pillé tant de jardins,
Avec ma bouche qui a bu,
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim...

Avec ma gueule de métèque,
De juif errant, de pâtre Grec,
De voleur et de vagabond.
Avec ma peau qui s'est frottée
Au soleil de tous les étés,
Et tout ce qui portait jupon...
Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu'il a souffert,
Sans pour cela faire d'histoire.
Avec mon âme qui n'a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire...

Avec ma gueule de métèque,
De juif errant, de pâtre Grec,
Et mes cheveux aux quatre vents,
Je viendrai, ma douce captive,
Mon âme sœur, ma source vive,
Je viendrai boire tes vingt ans...

Et je serai Prince de sang,
Rêveur ou bien adolescent,
Comme il te plaira de choisir...

Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir...
Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir...


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