ACTUALITES INTERNATIONALES

                                                 La France à deux vitesses
La versatilité des dirigeants français n’a d’égale que leur confusion dans l’approche de certains problèmes relatifs à l’immigration. En ce sens que le président de la république, après les attentats de Charlie Hebdo, ne voulait pas entendre parler de déchéance de la nationalité pour les binationaux car, proposée par l’extrême droite, juste après les attentats du 13 Novembre à Paris, revirement total, et c’est le comble et la confusion totale où le président Hollande revient sur la sellette et demande à grands cris la déchéance de la nationalité. Le parlement a voté, le conseil constitutionnel, voulant tenir à son deuxième collège d’antan vient de restreindre cette loi seulement aux binationaux (entendre par là, les nord-africains). Cette nostalgique, chère aux colons d’Algérie, refait surface et donne un coup de boutoir aux mesures d’intégration prônées par les différents gouvernements qui se sont succédés à le Gouvernement Canadien est en train d’étudier la possibilité de supprimer la loi de la déchéance de la nationalité pour éviter de classifier les canadiens en deux catégories, en France, c’est l’inverse qui se passe et la déchéance de la nationalité est décrétée seulement pour les binationaux même nés français (entendez par là, tous les enfants d’immigrés de deuxième et troisième génération et même au-delà) qui seront relégués aux avant-postes du deuxième collège décrié depuis des lustres dans l’assemblée algérienne durant les années 40 et 50 en Algérie. Quel en a été le résultat ? La France a perdu l’Algérie et toute sa notoriété et son badge de pays de la démocratie et de la fraternité, fraternité pour qui et pourquoi ? C’est un slogan qui se vide de son sens le plus profond à regarder les dernières décisions prises par le gouvernement français vis-à-vis de cette frange de la population française. Mais je voudrais demander une chose à ces messieurs « vous voulez déchoir ces français binationaux de leur nationalité française et les envoyer dans leur pays d’origine de leurs parents et aïeux mais les gouvernements de ces pays n’ont pas la latitude d’accepter vos terroristes formés au sein de l’hexagone par la ghettoïsation de la communauté maghrébine vivant en France. Ces français de deuxième et troisième zone, c’est un problème interne purement français qui doit se régler en France par les français et ce n’est pas aux autres pays d’origine de cette communauté de subir les retombées de la mauvaise gestion du gouvernement français dans ses affaires courantes dans le domaine de l’intégration de cette frange de la société française. Le terrorisme qui s’est installé au sein de la communauté maghrébine et arabe en général, c’est à cause de la politique des « deux poids et deux mesures » qu’entame la France dans ses relations avec Israël et le déni qu’elle montre pour l’extermination des populations palestiniennes à Ghaza et autres contrées du monde arabe. La haine de l’arabe et de l’Islam conduira la France à sa perte, immanquablement. Messieurs les gouvernements du monde entier, sachez une chose, l’Islam est innocent de tout ce que vous lui reprochez. C’est la vraie religion qui aurait pu unifier l’humanité et nous donner un peu de quiétude sur cette terre devenue invivable par les agissements d’extrémistes de tous bords et surtout sionistes. Vous avez conduit ce monde à sa perte et vous avez créé des frontières et des barbelés et maintenant des murs d’une hauteur infranchissables par l’être humain et des barbelés électrifiés pour contenir ces humains qui fuient l’holocauste dans leurs pays, vous n’avez aucune compassion, aucune valeur humaine car vous essayez de vous prémunir en engloutissant d’autres humains dans les méandres de la géhenne.
Dieu est en train de tester notre humanisme, notre solidarité humaine mais son jugement reste et restera le dernier pour tous ceux qui ont porté haut le flambeau de la haine et de la discrimination raciale.
Mais sachez que « A Dieu nous appartenons et à LUI nous retournons ». Nous retournerons à notre créateur durera que durera la vie sur cette terre et nous répondrons, sans exclusive, de nos actes devant notre Créateur Allah.
                                                                                Mohamed Boudia 

LA CORRUPTION : CE FLÉAU QUI PREND DE L'AMPLEUR

Il est indéniable, de nos jours, de ne pas voir la corruption qui a pris une ampleur gigantesque, sans précédent surtout dans les pays du tiers-monde. Les pays dits développés ou industrialisés n'y échappent pas. C'est un fléau qu'il faudra combattre par tous les moyens afin que s'instaure une vraie démocratie contractuelle entre dirigeants et dirigés, entre administrateurs et administrés.



  La corruption est un fléau aussi ravageur que les autres fléaux tels le Sida, les différents cancers qui minent actuellement nos sociétés. Le devoir de tous les responsables politiques, à l’échelle mondiale, est de trouver une solution à ce fléau qui a pris beaucoup d’ampleur ces dernières années, au sein de toute la société, au sein de tous les peuples du monde entier
  Un fléau, et non des moindres, est actuellement en train de miner toutes les bonnes volontés. Cela est devenu comme une nécessité que de tomber dans les filets des corrupteurs et des corruptibles. Tout un chacun qui ne rentre pas dans les rangs est considéré par ces derniers comme un ennemi potentiel et qu’il faut abattre à tout prix. Les gens sont devenus tellement matérialistes qu’ils ne regardent plus la couleur de leur argent. Ils sont là à guetter la plus petite occasion de s’enrichir vite et bien en ne tenant compte d’aucune limite, ni dans le temps, ni dans l’espace, ni des qu’on dira-t-on qui peuvent leur porter atteinte ainsi qu’à leurs proches. Ce fléau doit être classé parmi les plus grands crimes contre l’humanité, car il facilite une certaine hégémonie des plus nantis sur les plus faibles parmi les populations dans le monde entier. Corrompre ou être corrompu revient au même, du moment qu’on essaie de se soustraire à la justice et à la loi (qui doit être la même pour tous) par ce procédé. Dans tous les livres saints, Dieu à proscrit cette manière de faire parce qu’il sait pertinemment que celui qui va en payer les frais, c’est le pauvre bougre en mal de piété qui va subir les foudres des corrupteurs et des corruptibles dans l’exercice de sa vie quotidienne. Lorsque vous trouvez quelqu’un qui est intègre, il est mis au banc de cette société pourrie par la corruption et on essayera par tous les moyens de le discréditer et aller même à son élimination pure et simple lorsque les enjeux sont de taille. C’est une forme de banditisme, je dirais même que c’est la forme la plus expressive du terrorisme socio administratif. La corruption s’est installée dans toutes les couches de la société et touche la plupart des domaines. Cela part de l’imprimé administratif que vous ne trouverez plus au niveau de l’administration jusqu’aux marchés publics et aux appels d’offres internationaux. La corruption a pris naissance dans tous les pays à des degrés différents et elle s’est généralisée au fil des âges pour devenir une sorte d’entente tacite, un compromis que tout un chacun doit respecter et faire respecter pour les corrupteurs et les corruptibles. La corruption part de la malversation et dans le trucage des élections et poussera jusqu’au choix des administrateurs devant entourer le nouveau responsable pour pouvoir mieux corrompre et être corrompus.C’est un fléau qui s’est généralisé dans tous les pays et chacun lui donne une certaine définition comme corruption, pots-de-vin, rachoua, tchipa, hroura, et j’en passe. Parmi les milieux islamistes, certains l’appelleront "ikram" , tekrim, hadia et bien d’autres justificatifs pour pouvoir mieux embobiner les gens et les dépouiller de leurs valeurs et de leur intégrité en se basant sur de faux hadiths.Avec tous les textes amendés au niveau de l’O.N.U ainsi qu’au niveau de l’O.U.A, rien n’y fait car la volonté des responsables politiques au niveau des pays n’existe pas. Eux-mêmes sont corrompus jusqu’à l’os, sinon comment concevoir que quelqu’un qui n’a que son traitement, puisse faire une campagne électorale qui lui reviendrait à plusieurs millions, sinon à plusieurs milliards d’euros ou de dollars. Les exemples sont là et nous crèvent les yeux même dans les pays se taxant des plus démocratiques dans le monde comme les U.S.A ou en France ou au Japon. Les incorruptibles, parmi les gens de bonne famille, sont écartés et ne peuvent en aucune manière atteindre les hautes sphères de la direction d’un pays donné. C’est toute une nouvelle génération qui a pris naissance dans le monde. La fin justifie, chez eux, les moyens. Même leur système langagier est devenu une langue de communication qui échappe, par moments, aux gens bien élevés qui ne trempent pas dans leurs magouilles. Une pratique langagière définie par les paramètres de corruption qui ne peut être comprise que par eux. Ce système langagier est devenu un outil par lequel la communication se fait entre ses locuteurs. Il est pareil au « Sabir » créé par les phéniciens pour leurs comptoirs de commerce sur tout le pourtour de la méditerranée. Son évolution prend de l’ampleur au fur et à mesure que les enjeux deviennent importants aux yeux de ses utilisateurs. Ils ne reculent devant rien et continuent à trouver d’autres expressions langagières pour mieux prouver qu’ils ont leur monde à eux et qu’ils ne laisseront personne les en déposséder. Dans certains pays, les responsables ont refusé de signer un amendement dans leur constitution pour la déclaration des biens personnels avant et après le mandat ou la responsabilité au sein de l’équipe dirigeante. Ils savent pertinemment qu’ils ne peuvent le faire sans subir le courroux des populations démunies de tout. Il serait souhaitable que les instances internationales puissent déclarer la corruption comme « crime contre l’humanité » et les poursuites judiciaires prendront leur effet à l’échelle internationale contre les corrupteurs et les corruptibles. Dieu dit « Honnis soient les corrupteurs et les corruptibles ainsi que leurs intermédiaires et leur place est en enfer éternel » Je crois, pour ma part, que tous les hommes de bonne volonté qui ont une responsabilité dans le monde doivent œuvrer pour que prenne fin ce fléau sur terre. C’est une calamité. Il faut l’annihiler complètement du paysage de notre vie. Dieu nous en récompensera et nous ne nous en porterions que mieux.  
                                 Mohamed Boudia



Guy Sorman 
" Le Monde"

1er décembre 2015

Ne nous trompons pas de guerre !

Plutôt que de livrer un combat en Syrie contre une organisation Etat islamique qui renaîtra sous une autre forme, les Occidentaux devraient donner un avenir à ce Lumpenprolétariat des banlieues européennes ou américaines transformées en réservoirs de militants djihadistes


Après le président François Hollande réagissant aux attentats du 13  novembre en région parisienne, plusieurs dirigeants occidentaux ont déclaré la guerre à l'organisation Etat islamique, qui n'est guère qu'une tribu barbare quelque part entre la Syrie et l'Irak.
Le terme de guerre me paraît excessif, une métaphore aussi inadaptée à la réalité que la guerre contre la terreur, décidée par le président américain George W. Bush après les attentats du 11  septembre 2001. Dans le scénario le plus optimiste pour l'Occident, des interventions militaires à distance parviendront à déplacer Daech d'une oasis à l'autre, voire à en éliminer les dirigeants. Mais on ne gagne pas une guerre contre un ennemi insaisissable sans territoire fixe et sans dirigeants immuables. Si Daech est détruit, une autre guérilla, une autre tribu prendra le relais, de même que Daech avait supplanté Al-Qaida.
Pour comprendre la rage qui anime ces mouvements contre l'Occident et plus encore, les uns contre les autres, et les sunnites contre les chiites, il convient de remonter à 1924, la suppression du califat par le premier président de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk. Depuis le temps de Mahomet, les musulmans, bien que dispersés en des milliers de sectes, se reconnaissaient un chef suprême, le calife qui, pendant cinq siècles, fut le sultan ottoman.
Ce calife était plus ou moins légitime pour des musulmans si divisés entre eux, mais il incarnait un espoir, celui du retour à l'âge d'or du Prophète, une sorte de messianisme qui anime les combattants djihadistes d'aujourd'hui. Le calife était aussi le protecteur des lieux saints, La  Mecque, Médine et Jérusalem, en en garantissant l'accès à tous les musulmans.
Vanité
Si la monarchie saoudienne est tant jalousée ou haïe par les musulmans d'ailleurs, c'est essentiellement parce que cette dynastie s'est emparée des lieux saints. Pour mémoire, le véritable combat d'Oussama Ben Laden était la reconquête de ces lieux saints  ; il ne s'attaqua aux Etats-Unis que par ricochet, dans la mesure où les Américains soutiennent la dynastie saoudienne. Ce rappel historique et théologique n'a pour objet que de rappeler la vanité d'une intervention occidentale dans cette querelle séculaire  : il surgira incessamment des nouveaux candidats au califat.
Au mieux, les Occidentaux parviendront-ils à contenir les effets indirects sur nous-mêmes, les éclaboussures sanglantes de cette guerre sainte en Islam. L'autre guerre à mener, chez nous, longue, difficile, mais celle qui peut être gagnée et garantir notre sécurité est la suppression des réservoirs de militants djihadistes qui légalement sont nos concitoyens. Mais à Paris, Bruxelles, Rome, Madrid, Detroit ou Genève, ils se perçoivent comme des citoyens de seconde zone et admettons-le, sont souvent considérés comme des demi-citoyens. Ne nous étonnons pas que les terroristes se recrutent parmi eux  : nul besoin de les faire venir de Syrie. Depuis quarante ans, Paris et Bruxelles étant malheureusement exemplaires, des politiques erronées dans nos pays ont laissé se constituer des quasi-nations non intégrées aux marges de nos capitales.
Trois erreurs majeures ont été commises par tous les gouvernements, droite et gauche confondues.
La première fut de construire des logements dits sociaux, en location, ce qui a inévitablement conduit à des regroupements ethniquement homogènes et uniformément pauvres : aux Etats-Unis, la même erreur avait été commise au détriment des Afro-Américains. Il aurait fallu encourager l'accès à la propriété pour "  embourgeoiser  " ces enfants et petits-enfants de l'immigration  : le logement social en location a conduit à la reproduction de la marginalisation.
La deuxième erreur fut de mener des politiques de l'emploi favorables à ceux qui ont déjà un emploi ou disposent du capital social, éducatif et familial pour en trouver un. Pour tous les autres, le salaire minimum obligatoire par exemple, ou la rigidité du marché de l'emploi ont dissuadé les employeurs de recruter les jeunes issus de l'immigration  : les parents immigrés, eux non violents, étaient venus avec un contrat de travail en poche.
La troisième erreur aura été de ne pas prendre acte des conséquences désastreuses de ces politiques du logement social et de l'emploi rigide, mais d'en tolérer les effets : la création de vastes territoires de Lumpenprolétariat dont, progressivement, la police, les écoles, les services médicaux, les entreprises se sont retirés.
Aussi longtemps que ces erreurs de politique intérieure ne seront pas reconnues, les candidats au djihad seront dans nos murs.
J'ajouterai que l'interdiction croissante de pratiquer l'islam, au nom de notre laïcité, intolérante, est une erreur de plus  : si on ne peut pas être musulman en Europe, on devient musulman contre l'Europe. Evidemment, il est plus tentant pour tout chef d'Etat de se poser en chef de guerre  : c'est aussi ce qu'attendent les peuples qui crient vengeance. Mais à se tromper de guerre, on n'obtient pas la paix.
par Guy Sorman
© Le Monde


Commentaire par Mohamed Boudia - Écrivain - Chlef - Président du Café Littéraire de Chlef - Algérie -

Un grand bravo pour cette synthèse des événements passés dans le monde et surtout dans les pays enclins à un certain terroir du djihadisme qui se veut une sanction contre les politiques des pays qui ont ghettoïsé les communautés africaines dans des banlieues qui sont devenues le vrai fournisseur du djihadisme dans le monde. Il est à noter que les politiques entreprises par les dirigeants des pays européens et surtout la France et la Belgique sans oublier l'Allemagne et l'Angleterre, ont pour un premier temps servi de refuge pour les terroristes recherchés en Algérie, leur permettant de résider mais aussi de faire des collectes de fonds pour le terrorisme. L'Algérie s'est retrouvée seule, à un moment donné, coupée du monde sujette à des désinformations concernant ce qui se passait en Algérie comme le "qui tue qui?" qui a fait son chemin durant la décennie noire (que j'appellerais plutôt rouge) car beaucoup de sang a été versé, n'était-ce la farouche détermination du peuple algérien qui a su relever le défi et tenir tête, seul, contre vents et marées, au terrorisme aveugle qui décimait des milliers de vies humaines.
La politique menée par les Etats-Unis et l'Europe est le vrai terroir de la fermentation du djihadisme maladif qui imprègne les jeunes désœuvrés des banlieues. Ne dit-on pas que "l'oisiveté est la mère de tous les vices" ?
Alors Messieurs les dirigeants du monde entier, on ne peut pas arrêter une guerre où un soulèvement avec le "total-sécuritaire" ou en déclarant la guerre à l'Islam qui est innocent de toutes les tares de ces fous du diable qui ne tuent pas seulement des européens ou des américains mais bien au contraire, les musulmans eux-mêmes en souffrent en première instance. Si vraiment, les dirigeants du monde entier avaient un peu de clairvoyance et de positivisme, ils pourraient annihiler la politique des "deux poids et deux mesures" et chercher les solutions adéquates pour une paix universelle qui ne peut être obtenue que par une justice sociale équitable sur tous points de vue et accepter les différences des uns et des autres. C'est le seul moyen d'arriver à circonscrire le terrorisme dans le monde. Le terrorisme est comme une pieuvre, il a des dizaines de tentacules qui se régénèrent  même s'ils sont coupés. Un peu de bon sens serait le seul remède à ce mal qui dégénère de plus en plus et qui est en train d'incendier le monde entier en créant des foyers de tension irréversibles dans presque toutes les contrées du monde. Cessez cette politique d'apartheid qui mènera à coup sûr le monde vers sa destruction.




 



 





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